Suite de cette série, avec aujourd’hui en marque interpellée, BioVillage, la signature de Leclerc sur le bio. Pour ceux qui prendraient le train (de ces interpellations) en route, l’idée est de placer les marques et les enseignes devant leurs responsabilités pour soutenir véritablement l’agriculture. Et notamment à s’engager à “la symétrie dans les promesses d’origine”.
Contre exemple ici. Pourquoi, Leclerc, êtes-vous fier de l’origine française de votre lait pour les yaourts BioVillage, mais cachez-vous l’origine de votre cochon pour les rillettes de la même marque BioVillage ? Hein, pourquoi ? Ben, je sais… Sans doute parce qu’il y a des difficultés d’approvisionnements (et de prix parce que ça marche toujours ensemble) mais aussi parce que vous en êtes peu fier de votre cochon qui vient d’ailleurs… Alors autant anonymiser l’origine (Union Européenne), le cacher au dos du pack (en petits caractères) et s’en tenir à une revendication sur le lieu de fabrication (et non, donc, sur la matière première). Voilà pourquoi il est urgent que les engagements d’origine soient “symétriques” et non survalorisés quand c’est Français et masqué lorsque tel n’est pas le cas. La demande consommateurs se modifiera aussitôt. Le sourcing des industriels aussi et les prix agricoles mieux tenus. En revanche, et parce que je suis moins naïf que je n’en ai l’air (!), je sais aussi que cet engagement doit être collectif, à l’échelle des organisations représentatives, tant des marques que des enseignes.