Ceux qui suivent l’ont compris : sur le blog, le samedi ça balance mais désormais le dimanche, ça encense !
Aujourd’hui : une nouvelle “appli”, Karbon. Le nom et la signature suffisent : “le vrai impact de vos produits alimentaires”. Karbon se propose en effet de donner aux consommateurs une équivalence carbone de leur consommation. L’appli est encore en développement (donc perfectible) mais le principe est bigrement en phase avec les attentes “socio” de l’époque de reprise en main de sa consommation. L’air de rien, Karbon est la version 2.0 (ou 3.0, je ne sais plus !) du projet initié par l’adhérent Leclerc de Lille (Thomas Pocher) il y a une dizaine d’années : sur chaque étiquette, figuraient alors à la fois le prix et la quantité de carbone nécessaire. Depuis, les analyses de cycles de vie ont fait quelques progrès (il y avait alors une grande approximation), des bases de données se sont constituées (Karbon y est évidemment connecté) et, surtout, l’intérêt des consos a grandi. Voilà pourquoi Karbon est en phase avec son époque. En l’état, Karbon permet de scanner les produits et bientôt les tickets de caisse. Mais le coup d’après est évident : “brancher” Karbon sur les sites drive et e-commerce pour informer automatiquement le client au moment de ses achats. Voilà pourquoi la p’tite appli mérite l’attention de ceux qui imaginent l’expérience d’achat on-line de demain. Avec des infos nutritionnelles évidemment (NutriScore) mais aussi probablement environnementales.
C’est effectivement un outil intéressant pour asseoir le choix du consommateur. Il faudra néanmoins que la ou les bases de données soient fiables et certifiées et qu’elles intègrent l’ensemble des données de la filière de production. Attention! Je me souviens que certains calculs conduisaient à démontrer que des productions industrielles avaient un impact carbonne moins élevé que les produits bio.
Il y a de l’industriel bio très polluant ou de l’artisanat pas bio peu polluant mais également de l’industriel pas bio peu polluant comme de l’artisanat bio très polluant.
Il faut absolument sortir des schémas simpliste. Bio c’est juste une méthode ça n’a rien à voir avec la pollution ou bien le niveau d’industrialisation…