Comme promis hier, retour sur le sujet Supeco : la dernière enseigne et le dernier concept lancés en France, qui plus est par le premier commerçant français (Carrefour), forcément ça se regarde ! Et notamment sur “le” sujet qui est la raison d’être même de l’enseigne : le prix, dans son exécution au quotidien. Le plus dur en fait car, à la différence du concept, l’exécution du prix est un sujet de tous les jours sur lequel pêche déjà Supeco. Trois exemples issus d’une visite à Onnaing il y a 10 jours : sur la valeur des prix, sur la cohérence des prix et sur le suivi des prix. En un mot sur la culture-prix qui doit irriguer toute l’enseigne, du haut en bas de la pyramide.
Sur la valeur des prix…
Supeco a fait le choix d’un assortiment court (2 000 réfs.) parmi lesquelles 60 % de MDD. Autant dire que les marques nationales sont réduites à la portion congrue. Et que les quelques codes sélectionnés sont forcément suivis de près. Dans le même temps, le “claim” de l’enseigne sur l’ensemble du parcours client est “vraiment moins cher”. Donc impossible qu’une marque nationale soit ici plus chère qu’ailleurs. Ben…si. Exemple Danette chocolat. Prix Supeco : 1,34 €. Prix moyen France (incluant Monoprix, Casino et Match of course) : 1,33 €. Donc vous imaginez aisément que Supeco est nettement plus cher que Leclerc, Inter, U et même Cora et Auchan.
Sur la cohérence des prix…
Au rayon (permanent) compotes, Supeco n’a référencé que la gamme MDD Carrefour. Exit donc les marques nationales. Mais, ce jour-là, en arrivages : Pom’Potes. En entrée de magasin : un pack de 32 gourdes à 3,99 €. Puis en TG ailleurs sur la surface de vente : un pack de 16 gourdes à 3,70 €. Une erreur (d’affichage) qui sera rétablie en caisses ? Que nenni. Les deux produits passent bien aux prix affichés. Pas cohérent.
Sur le suivi des prix…
Supeco a fait le choix de quelques marqueurs dont la présentation est massifiée et le prix dramatisé. Une poignée de produits qui sont repris en boucle sur les écrans installés à l’entrée du magasin comme pour donner du crédit à la promesse. Problème ce jour-là : la bouteille de mousseux est moins chère que prévue initialement (1,39 € vs 1,49 €) mais personne n’a visiblement pensé à en informer celui (ou celle) qui gère les écrans. Du détail, certes, mais qui illustre que l’exécution du prix n’est pas ici mieux considérée que dans un magasin ordinaire alors que Carrefour promet justement d’en faire un magasin extraordinaire (sur les prix).
A l’image de Carrefour aucune cohérence dans leur politique :prix, communation et stratégie qui dirige cela ainsi ?????
les clients aussi ne comprennent pas !
En tout cas, à 1,39€ la bouteille de mousseux, c’est un vrai «prikipik»
DO, DR, FORMATEUR, DIRECTEUR, MANAGER belle structure, mais il manque juste la personne responsable de l’application !
@Olivier Dauvers, c’est peut être pour cela que Carrefour n’est plus depuis longtemps ” le premier commerçant français (Carrefour)” Mais Leclerc 😉
avec source officielle :
https://www.olivierdauvers.fr/2019/10/23/parts-de-marche-p10-la-correction-carrefour/
Je maintiens : Carrefour est le premier commerçant français (80 Mds€ de CA). Leclerc, la première enseigne en France. Nuance 😉
Olivier
Il n’y a pas vraiment une intention d’être discount mais surtout une attention de paraître discount. Par ailleurs l’exécution du prix et probablement avec le merchandising une des choses les plus difficiles à faire correctement magasin.
Tout cela ma fait penser à l enseigne PRIXBAS créé par Auchan à Mulhouse, qui na jamais fonctionné… et redevenu Auchan… rien de nouveau dans la distribution