« SAMEDI CONSO », la semaine retail (mais pas que…) passée en revue. Comme toujours en totale liberté. Et tant pis si ça pique !
SAMEDI
Promenade commerciale. Chez Camaïeu (comme nombre de ses concurrents), c’est déjà – 50 %. Bref, les soldes avant les soldes. Et parce que la promo est une drogue dont on se plait à accroître la dose à chaque shoot, va donc pour 10 % supplémentaires. Voilà qui dit beaucoup de l’époque commerciale.
Camaïeu encore. Autre signe de l’époque : en vitrine, un produit fabriqué à partir de fils recyclés. Ca va devenir chic de s’habiller recyclé.
Non loin, MaxiZoo. Et une analogie me saisit. Les animaux sont sacrément mieux traités que les humains ! Qui imagine en effet l’équivalent du « Toutou bar » devant chez Leclerc ou Carrefour ?
Carrefour à Rennes. Ca se mérite ! Plus d’une centaine de clients patientent devant moi. Le rebond (tant attendu) de l’hyper ? Le Ricard à moitié prix ? Le beurre salé en distribution gratuite ? Rien de tout ça. Trois agents de sécurité qui font du zèle. Déjà que les courses en hyper sont une corvée aux yeux de beaucoup… Heureusement, pas pour moi. Plus c’est long, plus c’est bon.
Enfin dans l’hyper. Il y a des signes qui ne trompent pas… Pour ceux qui démarreraient dans le métier, condamner le dernier niveau vendeur d’un rayon comme l’UF signifie que l’hyper est aujourd’hui loin de ce qu’il a été. Et comme je connais ses chiffres, c’est la réalité.
Sans aucun don d’ubiquité (mais juste parce que le TGV existe), Market à Paris pour finir la journée. Un tel niveau d’investissement dans du matériel de facing automatique, c’est remarquable. Faudrait juste rappeler à Carrefour que l’objectif est bien que personne ne s’en rende compte.
LUNDI
Chez Causses à Paris. Je connaissais la tradition charcutière en Auvergne, moins le savoir-faire en matière de fumaison de poisson… Mais sans doute est-il reconnu largement pour en devenir un argument de vente. A moins que l’on ne soit tombé dans l’absurde de la revendication de tout et n’importe quoi.
Pendant ce temps, et sans doute me sentant loin, « mon » drive Leclerc Rennes m’écrit. L’objet ? La nouvelle gamme de chips Lay’s. Rien de plus. Ca, ça sent la coopération commerciale qu’il faut justifier. « Allez, coco, balance la nouvelle gamme Lays sur le fichier clients, si on s’fait contrôler sur les contreparties, on s’ra nickel ».
La Commission Européenne ouvre une enquête sur une éventuelle entente entre Intermarché et Casino, au-delà de leur alliance à l’achat (de 2015 à 2018). A date, rien de plus qu’un soupçon. Non étayé. Mais, précise le quotidien économique Les Echos, il est toutefois rare que ce genre d’enquête ne débouche pas sur une condamnation. Qu’en dire… ? Que, par principe, on ne peut pas être surpris que l’envie d’une forme de coordination au-delà des achats effleure les esprits faibles. Mais que la bêtise les assomme (les esprits) au point de passer à l’acte, ça, je ne veux y croire.
MARDI
Revue de presse. Dans Le Parisien : « Plus de 200 marques boycottent le Black Friday ». Enième soubresaut d’une époque où le paradoxe devient normalité, où il est bon de détester ce que l’on adore, où tout et son contraire cohabitent dans un ballet désordonné, bref où chercher une quelconque logique promet l’épuisement.
Et pendant ce temps là, dans moins d’une semaine, c’est le 11/11… Ou quand « Single Day » débarque en France ! Comme si les enseignes manquaient de (faux)prétexte commercial ! Enième soubresaut d’une époque où le paradoxe devient normalité, etc.
J’étais passé à côté de ce post Linkedin d’Olivier Bordais, ex-propriétaire du symbolique Leclerc Landerneau, annonçant cet automne son départ du groupement dont son père (François-Paul) a été l’un des artisans historiques aux côtés d’Edouard. Un départ inédit dans l’histoire Leclerc. Pour la première fois en effet hors cas particulier, l’acheteur (Jean-Luc Kermarrec) est plus âgé que le vendeur ! A peine plus âgé. Mais plus âgé. Ce qui n’est pas ce qu’on peut appeler… l’ordre naturel des choses.
Le Président de la République est en Chine. Dans la délégation, une ribambelle de patrons français. Signe des temps, plus de Carrefour. Mais Jean-Paul Agon (L’Oréal) ou encore les vignerons Gérard Bertrand et Miren de Lorgeril. Ou quand l’influence d’un secteur économique se décode en une seule photo…
MERCREDI
Auchan Super parisien. Le délotage est bien valorisé. Et ça se voit !
Auchan Super encore. Alerte produit ! « Suite à des contrôles internes, nous vous informons que le sèche-cheveux Qilive pourrait présenter un départ de feu lors de l’utilisation. Nous avons donc décidé de procéder au rappel du produit », explique Auchan. Mais pas tous les produits. Certes, le modèle qui demeure en rayon (référence Q7722) n’est pas le même que celui qui a été retiré (Q5214), il n’empêche, j’mets mon billet que pas un client ne sera assez téméraire pour s’aventurer…
JEUDI
Ca faisait longtemps que Casino n’avait pas diffusé de communiqué financier. Au moins 10 jours. Mais, là, c’est de la dynamite. De la bombe BB ! L’avertissement me glace : « A ne pas distribuer à des services d’agences de presse américains, ni à diffuser aux Etats-Unis, en Australie, au Canada ou au Japon ou à tout autres pays où une telle diffusion serait interdite par la loi ». Si j’obtempère pas ? C’est rien de moins qu’une « violation du droit des valeurs mobilières aux Etats-Unis ». La vache… Rien que pour le frisson glaçant du danger, je forwarde aussitôt sur une adresse mail de ma connaissance outre-Atlantique. Juste pour voir si FBI et CIA mettent illico leurs limiers à mes trousses. Pour l’heure, ils me cherchent encore, je suis toujours libre.
VENDREDI
Parce qu’il se passe tous les jours quelque chose dans le retail… Aujourd’hui, Carrefour qui annonce la vente de RueduCommerce à Shopinvest (3 Suisses notamment). Cruel renoncement. Et illustration qu’un retard trop important ne se comble jamais. En rachetant RueduCommerce en 2016, Carrefour revendiquait qu’il était encore dans le tempo pour prendre toute sa place sur le marché prometteur de l’e-commerce non-alimentaire. Et réfutait toutes les analyses contraires. Parfois contre l’évidence. Mais voilà, en matière économique, le déni s’incline toujours devant l’évidence. Toujours.
Pour ce qui est des amis à 4 pattes, un Cora proposait même de les garder et jouer avec eux je crois, dans la région Lyonnaise.
Ce sont de belles initiatives.
Concernant le toutou bar, certains hypers en ont fait une version pour les humains avec des fontaines à eau et des dégustations de fruits gratuites pour le enfants notamment :p
Excellent @simon 🙂 !
En général effectivement les client se servent eux-même à manger dans le rayon FL effectivement sans oublier les nombreux stand de dégustations le week-end.
Pour l’attente aux portes de carrefour, n’est-ce pas plutôt un accord signé avec Charles et alice devant leur panneau publicitaire?
Pour carrefour rennes alma samedi dernier il y avait une manifestation gilets jaunes et le centre avait été fermé un laps de temps pour des raisons de sécurité même des clients étaient enfermés à l’intérieur avant d’être libérés et la la file d’attente doit être la réouverture du centre Olivier?
Absolument, manif gilet jaunes. Mais là le centre était bien ouvert (j’ai passé un bon moment à observer). Le zèle (peut-être légitime d’ailleurs) était manifeste !
Le saumon fumé d’Ecosse, au sel de Guérande, fumé en Auvergne …il ne manque plus que l’origine du hêtre qui a servit au fumage. 🙂 On y vient…
Et bientôt le 11/11 sera dans les esprits juste une date de plus pour les “bonnes affaires” et non plus la commémoration de la fin de la guerre 1914-1918 … 🙁
Il y a eu et il y a toujours des fumeurs de saumons en Auvergne (St Ferreol par exemple). La matière première n’existe plus (ou n’est pas utilisée) mais la tradition de fumage perdure.