« SAMEDI CONSO », la semaine retail (mais pas que…) passée en revue. Comme toujours en totale liberté. Et tant pis si ça pique !
SAMEDI
Chez Décathlon. Je connaissais le maillot jaune, le gilet jaune mais pas encore la combinaison jaune. Parfait pour ceux qui n’aiment pas passer inaperçu. Moi qui ne me refuse que rarement une légère excentricité vestimentaire (à suivre…), j’me demande si je ne vais pas me laisser tenter…
Originale initiative : une dictée au Leclerc de Gouesnou. J’imagine d’ici les difficultés du texte… « Chez Leclerc, la vie c’est pas chair, on a le discount dans le cent ».
LUNDI
Un bel Auchan du Nord. L’esprit des EGA n’y souffle pas davantage que chez Carrefour, Géant, Franprix et autres enseignes qui ont habilement contourné l’interdiction du « un pour un » en proposant des lots hétérogènes. Mais l’hétérogénéité est parfois plus que subtile : ici pour 6 bouteilles de Médoc achetées, 6 bouteilles de Bordeaux offertes. Si je pinaillais, je rappellerais à Auchan qu’un Médoc est aussi de facto un… Bordeaux. Mais le pinaillage n’est pas le genre de la maison 😉
Rues de Paris. Je demande bien où ce cafetier a pu s’inspirer pour la typographie de son établissement…
MARDI
A la veille de la présentation à l’Assemblée Nationale de « L’appel des 50 » acteurs de la filière alimentaire (voir ici), p’tite battle de communication ! Devinant à mes propos publics que l’ANIA n’en sera pas, la FCD rend public son engagement à soutenir le texte que je présente. Et comme les enseignes qui ne sont pas membres de la FCD (Intermarché et Leclerc) sont également signataires, c’est l’ensemble de la distribution qui s’engage donc. Intérêt, opportunisme ou conviction, peu importe : il est patent que, pour le coup, les distributeurs se seront plus massivement engagés que les industriels. Ca devrait donner à réfléchir dans les campagnes comme dans les instances agricoles.
Visite de la plus grande parapharmacie de France, ouverte récemment par Lafayette dans le centre Outlet OneNation dans les Yvelines. 2 000 m2 et, pour ce que j’en avais lu, la bagatelle de 40 000 références. Et, côté choix, je ne suis pas déçu. Ne me demandez pas pourquoi mes yeux se sont posés sur les produits anti-verrues, mais 8 réf., ça donne le tournis !
En caisse chez Lafayette. « Par mesure de sécurité », la maison n’accepte plus les chèques. La sécurité ? Du client ? Ou de la trésorerie de l’enseigne. #Penser-Client.
MERCREDI
Matinée à l’Assemblée Nationale (avec le député Jean-Baptiste Moreau) pour l’aboutissement d’un marathon de 6 mois pour tenter d’aligner la filière alimentaire sur une revendication de l’origine plus claire sur les produits (que les produits soient français ou d’ailleurs !). La cause était perdue me disait-on en juin lors de la présentation des travaux du Think Tank AgriAgro des Echos que je dirige (et dont c’était l’une des recommandations). Finalement, c’est un succès au-delà des espérances. Plus de 50 signataires parmi lesquels toutes les enseignes, des industriels de renom (Bel, Nestlé Céréales, etc.), les coopératives via Coop de France, la FEEF, etc. Mission remplie pour l’acte 1.
La fierté de ceux qui sont dans les premiers signataires, la suite. Après la FCD hier, c’est Nestlé Céréales qui (entre autres) revendique publiquement son soutien au Manifeste. Ca va être difficile de nier qu’un mouvement est en marche…
Parce que c’est difficile de rester sur le quai quand le train part, mais parce que c’est aussi toujours difficile de monter fièrement à bord après avoir dénigré aussi vertement ceux qui étaient installés, l’ANIA rejoint le combat de l’origine et prend enfin position. Tout en subtilités néanmoins. A ce stade – et parce que je suis un incorrigible optimiste – je ne veux voir que la direction prise : positive. Je serai juste vigilant sur la sincérité de l’adhésion et relancerai illico #BalanceTonOrigine si tel n’était pas le cas (la preuve étant apportée de sa capacité à mobiliser !). D’ici là, le mouvement change de nom et devient #ActeursPourLaFermeFrance. Positif, vous dis-je.
Sans transition (!), ça y est, le robot cuiseur Intermarché – annoncé à coup de fuites dans la presse – est arrivé. Lidl et son « Monsieur Cuisine » (qui s’arrachait encore comme des petits pains avant l’été) n’a qu’à bien se tenir. Bon, cela dit, pour l’heure, ça va encore. Visiblement, c’est pas l’émeute. Au moins dans cet Intermarché normand.
Intermarché encore. Ici aussi, l’esprit des EGA n’est qu’un souvenir. D’un autre côté, dès lors qu’une enseigne a franchi le Rubicon, impossible pour les autres de rester du… mauvais côté de la rive. Ou quand les bonnes intentions se heurtent (comme toujours) à la réalité du commerce.
Soirée à Bercy où Dominique Schelcher est fait Chevalier dans l’ordre national du Mérite par Bruno Le Maire. L’état-major de U est là au grand complet, quelques fournisseurs (dont le secret Emmanuel Besnier / forcément ça ne se manque pas de parler camembert lui !) et un partenaire symbolique par ailleurs concurrent. #Œcuménisme.
JEUDI
La breaking news du matin. Leclerc condamné à verser 30 000 € à l’Union des groupements des pharmaciens d’officine pour avoir été « reconnu coupable de publicité mensongère sur la présence de professionnels au sein de ses parapharmacies », explique Ouest France. Petit calcul… 30 000 €, c’est l’équivalent du chiffre d’affaires de l’enseigne en… 21 secondes. J’ai connu condamnation plus douloureuse !
Après-midi consacré à la seconde édition du REF, le Retail Exécution Forum. Parce que « l’exécution », c’est le sens du détail, j’avais quand même passé plusieurs mois à trouver « la » bonne veste pour me fondre dans le décor du Shrangri-La ! Plus sérieusement, avec mes camarades de Linéaires, Externis et Nielsen, nous sommes plus que fiers d’avoir installé un nouvel événement de fin d’année. Trois jours avant, plus un ticket de disponible. Et si j’en crois les « notes » (parce qu’au-delà du nombre du sièges occupés, c’est le vrai juge de paix), on peut d’ores et déjà donner rendez-vous en décembre 2020. Promis, on se coordonnera mieux avec la CGT !
En fin de journée, mon p’tit doigt m’apprend que Système U a dressé une « liste noire » des fournisseurs « non contributeurs à une croissance rentable ». Et ça ne rigole pas chez U… Les « rétorsions » sont immédiates : pas d’animations additionnelles en magasin, pas de rendez-vous fournisseurs en points de vente, pas de « BR » et interdiction de réimplanter. C’est ballot, j’avais Dominique Schelcher en interview-live en début d’après-midi, j’lui aurais bien demandé si c’était ainsi qu’il fallait comprendre le « commerçant autrement »…
Bonjour
Concernant cette vente de champagne Monopole en lot chez Intermarché :
– il me semblait que le distributeur devait respecter une notion de prix de référence pour ne pas faire apparaître artificiellement une promotion comme particulièrement alléchante en gonflant exagérément le prix “d’avant promo” ?
– or sans faire insulte aux produits de la maison Heidsieck Monopole: qui a vu ce champagne à 32.90€ ? jamais, nulle part ! ça pourrait être le prix du Gold Top millésimé à la limite, mais celui-ci-c’est plutôt 22-25€, donc pas de respect du prix de référence, donc promotion abusive/déloyale
Qui peut éclairer ma lanterne sur ce point ?
Merci !
NR