Il y a parfois chez moi des obsessions (ou vues comme telles par ceux qui ne partagent pas la conviction initiale !). Le drive piéton en est une… Depuis longtemps, je considère que le drive piéton est une menace objective pour la proximité urbaine et l’ai souvent partagé ici. Sur les trois déterminants qui peuvent construire la préférence des clients envers un magasin (le prix, l’offre, l’expérience), il s’impose largement sur deux d’entre eux. L’offre des drives piétons est généralement deux fois plus large que les magasins de proximité et les prix 15 à 25 % plus bas. Quand vous avez ces deux atouts, il est simple de comprendre que vous représentez un intérêt aux yeux des consommateurs… Sur l’expérience, en revanche, la proximité classique conserve l’avantage de la disponibilité des produits, alors qu’il faut compter au minimum 2 à 3 heures entre la commande et le retrait pour les drives piétons.
Voilà donc pour le cadre général. A présent, passons aux cas particuliers via une série de posts à venir où, localement, j’irai mettre quelques datas sur ce match à venir entre drive piéton en centre-ville et proximité urbaine traditionnelle. Au fil des semaines, j’irai donc à Lyon, à Reims, à Nantes, à Lille, etc. Première contribution aujourd’hui, totalement exclusive of course, le positionnement prix des 35 Leclerc piétons implantés en centre-ville. En moyenne, ils affichent un indice de 93,8 (bien servis, il est vrai, par les 4 nantais à 87,1 !). Mais, même Nantes exclue, l’indice demeure sous les 95 lorsque la proximité urbaine dépasse allègrement 115. Et l’exemple vaut aussi pour les piétons de Carrefour… Faut-il être sorti de très grandes écoles pour comprendre qu’avec 20 points d’écart, une part non négligeable du business basculera ? Certes, ceux qui doutent encore (et c’est respectable) objecteront la rentabilité du modèle, encore bancale. A ce stade (et j’y reviendrai), une observation pour alimenter la réflexion : le rapport mètres carrés / chiffre d’affaires est autrement meilleur avec un modèle drive piéton. Au-delà d’un million d’euros par point de retrait (bien peu y sont encore !), le coût du loyer est 2 à 3 fois inférieur à un magasin de proximité classique.
A suivre…
M.Dauvers,
A quand un comparatif sur des produits dits traditionnels que nos commerces de proximité vendent ?car ce sont bien les primeurs, bouchers, fromagers qui meurent….
Faites un comparatif sur le prix du steack haché, un kilo de comté, de la bananes, une pomme etc etc
Certes ca demande plus de temps ( car pas d EAN ) mais c’est révélateur de beaucoup de choses .
A vous lire j espere prochainement
A noter le carton du drive Piéton de Tours, opéré par le drive de La Riche, lui même opéré par le Leclerc de Fondettes… qui s’apprête à ouvrir un drive piéton à Langeais !
Bonjour Olivier,
Nos mis britanniques d’IGD voient aussi ces drives comme un formidable concurrent aux magasins bio de centre ville, avec lesquels le gap de prix est particulièrement important.