Après le volet “protection des caissières”, autre prisme aujourd’hui : la protection des clients. Là, et tant pis si ça doit déplaire (une crise n’impose pas le consensus de pensée que je sache…), je suis surpris des écarts de pratiques entre enseignes. Or l’interprétation différente des consignes officielles (pourtant émanation de “sachants” hautement qualifiés) n’est par principe pas de nature à rassurer mais plutôt à inquiéter. Un seul exemple, avant un développement en images : pourquoi certaines caisses automatiques sont-elles normalement en activité ? pourquoi d’autres sont-elles inaccessibles ? ou encore pourquoi certaines sont-elles ouvertes mais avec “nettoyage régulier”. Quelle est donc la bonne réponse, car il y en a forcément une ? Indiscutablement, les enseignes gagneraient à homogénéiser les pratiques ET les messages. Ne serait-ce que pour ne pas rajouter de l’inquiétude inutile à l’angoisse. Exemples…
Les caisses automatiques (et bornes)
Premier sujet, les caisses automatiques. Sur mon stores-tour hier à Rennes (15 magasins visités, dûment habilité et précautionneux !), 8 points de vente sont équipés. Quatre avaient laissé leur batterie de SCO en activité, quatre les avaient fermées. Parfois, ils sont ouverts mais nettoyés régulièrement. J’ne suis certes pas médecin, juste… cartésien. Si l’écran du SCO présente un risque, il est donc indispensable de le nettoyer après chaque client. Si tel n’est pas le cas, il convient de réouvrir les self check-out fermés. Et s’il y a un risque, peut-être vaut-il mieux éviter de le prendre. C’est ainsi que j’interprète par exemple la déconnexion des bornes de jeu d’Intermarché.
Sur les chariots
L’usage des chariots représente-t-il un risque ? Dans la majorité des magasins, c’est visiblement un… non problème. Dans quelques enseignes, on assure les nettoyer régulièrement (là encore, tout est dans le “régulièrement”). Plus radical : Picard. Chariots et paniers ont purement et simplement disparu.
Sur le libre-service
Etonnamment hier, deux des magasins visités proposaient encore des produits (non protégés) en total libre-service : un bar à salades et un bar à olives. Dans le même temps, chez Biocoop, le fromage en libre-service (pourtant soigneusement emballé) était repassé en vente assistée : “Merci de ne pas vous servir“. Donc, là encore : danger ou non ?
Sur les différents messages adressés aux clients
Chaque enseigne a son message particulier. “Une personne par chariot” ici ; “Les hôtesses de caisse se réservent le droit de refuser toute manipulation d’espèces” là ; “Nous vous conseillons de bien laver vos fruits et légumes” ailleurs. A dire vrai, je n’ai pas le début du quart d’une idée sur la pertinence scientifique des messages (et éviterai donc de polluer le débat) même si je sais qu’il y a de la sincérité dans chacun. J’ai en revanche une certitude : la multiplication des messages ne peut que générer de l’inquiétude. Comment en effet interpréter autrement qu’un magasin me suggère de “bien laver” mes légumes et que l’autre ne m’invite à rien de plus particulier que d’ordinaire. Dit autrement (et en forçant à peine), l’un des deux magasins me laisse à penser que le corona peut se tapir tranquillement dans ma barquette de tomates cerise !
Le problème principal est que les personnels de magasins et dirigeants (parfois indépendants) n’ont eu aucune consigne, indications, informations sur ce qui doit/peut être fait. Donc chaque magasin met en place des mesures qu’il pense “bonnes”, pour ses salariés et les clients. La cacophonie en magasin vient essentiellement de ce fait. Et cette cacophonie s’entend aussi par des clients “du corps médical” se plaignent que les caissières n’ont pas de masques (irresponsable), d’autres qu’elles en portent (vous alimentez la psychose de peur, et ca sert à rien les masques)