Carrefour lance "Les Essentiels" et ouvre une nouvelle voie de LAD

Le modèle est inspiré du néerlandais PicNic et Carrefour ne s’en cache d’ailleurs pas. Pour faire simple, il s’agit d’un nouvelle modèle de livraison à domicile (LAD) où le client accepte une contrainte : il ne décide pas du moment de la livraison, il accepte le créneau que le commerçant lui propose en fonction de tournées qui sont déjà programmées. Avantage principal : les flux sont autrement plus massifiés, donc moins coûteux. Depuis longtemps, je m’étonnais qu’aucune enseigne française n’ait osé tester. Faut dire que l’idée même d’imposer une contrainte à un client LAD (en général un client plutôt chouchouté) n’était pas très populaire du côté des enseignes !

Carrefour a donc saisi l’occasion, évidemment conséquence de la difficulté d’approvisionnement que ressentent actuellement certains consommateurs. Côté organisation, le service “Les Essentiels” – qui est limité à Paris pour l’heure – s’inspire donc de PicNic. Chaque arrondissement n’est desservi qu’une fois par semaine, à jour fixe. Pour le 12e arrondissement, par exemple, ça sera mercredi. Pour le 17e, vendredi, etc. Pour faire simple (et efficace eu égard à la situation), Carrefour démarre avec 3 “paniers” pour l’alimentaire et 5 “kits” thématiques (bébé 1er âge, bébé 2e âge, chien, chat, entretien). A chaque fois, les clients n’ont pas le choix de la composition mais ils en ont connaissance avant. La MDD est logiquement très présente mais Carrefour reconnaît la prééminence des marques stars : Nescafé sur le café, Nutella sur la pâte à tartiner, Kellogg’s sur les céréales fourrées, etc. A chaque fois, pour les paniers alimentaires, des quantités correspondant à la consommation de deux personnes pour une semaine. Côté “coulisses”, il n’y a pour l’heure que du “sec”, Carrefour ayant monté Les Essentiels en une semaine. Y compris l’organisation avec le prestataire logistique (FM) lequel doit assurer, vu les circonstances, une livraison “sans contact”.