Surprise depuis quelques jours en rayons. Coucou, revoilà la fraise espagnole, pourtant officiellement chassée des étals semaine 12, à grand renfort de communications la main sur le cœur. Les enseignes auraient-elles joué double jeu ? En réalité non, même si, ponctuellement et localement, quelques magasins n’ont jamais cessé de proposer la barquette de 500 g made in Spain. Comment ? Par la grâce de quelques grossistes, trop heureux de mettre un coin entre les magasins et leur centrale (c’est même leur raison d’être !).
Cette semaine (comme ci-dessus hier dans un Intermarché de l’ouest), le retour de la fraise espagnole est davantage organisé. Car… nécessaire. Non seulement les volumes de fraises se sont effondrés mais producteurs français et enseignes ont pris acte que, sur le produit star (la “ronde” en barquette de 500 g), la production française ne pouvait actuellement pas suivre. En clair, autant il y a des fraises “longues” disponibles (gariguettes par exemple), autant il n’y pas suffisamment de “rondes”. Le marché est donc déséquilibré (environ 50 à 70 % selon les professionnels de la profession). Résultat : les enseignes ont reçu une forme de blanc-seing pour réouvrir les vannes d’Espagne, selon un courrier que j’ai pu consulter. A une condition quand même : de rebasculer dans une quinzaine de jours en origine France lorsque les volumes seront suffisants. D’ailleurs, tous les jours, les acheteurs F&L reçoivent un mémo de situation de la part de la filière fraises. Ils se sont doublement engagés : d’abord à le lire (!), ensuite à en tenir compte. A suivre.