Rarement Pâques, dans son volet commercial, n’aura été aussi ascète. La saison des chocolats n’a… toujours pas démarré. Pour débarrasser les étals, les gigots seront autant que possible tranchés car les tablées de 10 personnes seront rares. Plus généralement, les produits festifs resteront en rayon. Sauf évidemment effort des enseignes. Des “efforts” qui, habituellement, surviennent après l’événement. Le foie gras est bradé en janvier et les chocolats de Pâques généralement après Pâques. Oui, je sais, je lapalisse ! Mais, voilà, 2020 n’est décidément pas une année comme les autres. On démarque… avant. Les chocolats, par exemple. Chez Carrefour, ci-dessous, c’est – 34 % (le plafond EGA)… “en plus des promotions en cours”. Donc, en clair, on oublie les EGA. Mais qui pour blâmer Carrefour (et tous les autres car la pratique n’est pas isolée) ? Personne évidemment. Sans doute le “quoi qu’il en coûte” Macronien appliqué aux lapins en chocolat. Quoiqu’il en coûte aussi chez Lidl. La gamme Deluxe, qui n’aura guère de raison d’être après Pâques, est elle-aussi bradée avant que les cloches ne soient passées. Dans ce magasin, toute la gamme est démarquée. De – 20 % à – 30 %. Promis, je repasse mardi relever les compteurs. Oui, je sais, je continue à arpenter (protégé) les allées. Mais, après tout, le trafic s’est tellement effondré en points de vente (environ – 50 % a calculé IRI) que je ne gène pas grand monde… Sans compter qu’il me semble bien que c’est la mission d’un journaliste.
Ca va être le moment d’acheter du chocolat mais laissons les stocks s’éterniser encore un peu et forçons la grande distribution à vendre à perte.