Cet automne, le spécialiste allemand de la mode Zalando ajoutera une offre de vêtements d’«occasion » sur son appli. Ce service de mise en relation entre les clients Zalando qui vendent leurs vêtements et ceux qui les achètent sera disponible en Allemagne dans un premier temps et concernera les catégories femme, homme et enfants.
D’autres enseignes vont forcément proposer des vêtements d’occasion, dans les magasins physiques comme en ligne. Certains le font déjà (Okaïdi avec ses opérations ID troc par exemple), d’autres l’ont annoncé (Kiabi notamment). Ils ne seront de toute évidence pas les seuls. Plusieurs raisons les motivent pour retenir par ce biais de l’offre « seconde main » une partie de la clientèle qui part vers des sites spécialisés dans l’occasion (Le Bon Coin et, surtout, Vinted, Onceagain ou Vestiaire Collective) et pour inciter les « vendeurs » à dépenser leur cagnotte pour renouveler leur dressing. Déjà ébouriffant avant la crise, la vente de textile d’occasion ne pourra que prendre plus d’ampleur après. D’une part parce que la conscience écologique pour une consommation plus durable et responsable ne se sera pas envolée, au contraire. Et d’autre part parce que la crise économique/sociale qui va suivre la crise sanitaire poussera les ménages à des arbitrages budgétaires. Et le textile sera, comme alors, l’un des premiers postes de dépenses raboté. Avec les sites d’occasion, les consommateurs peuvent et pourront encore se faire plaisir à moindre coût, en s’offrant des marques à prix cassés, assouvissant ainsi une partie de leur « vouloir d’achat » à moindre frais.