Peu à peu la vie (commerciale) reprend ses droits. Et SAMEDI CONSO pique un poil plus En totale liberté, comme toujours.
SAMEDI
Carrefour. A l’heure où l’image-prix va prendre une importance inédite dans la compétition inter-enseignes, p’tit conseil (d’ami) à Carrefour. Soyez autrement plus rigoureux avec vos « bons plans ». Non, un bon plan n’est pas un prix ordinaire écrit en plus gros sur une palette au sol. C’est pourtant le cas ici. 1,92 € est bien le prix habituel du lot de 3 boites de pulpe de tomates. Comment je le sais ? Parce que j’en achète pardi ! Et donc, à mes yeux, Carrefour galvaude totalement ses « bons plans ». J’ai bien peur que toutes les enseignes ne l’aient pas encore intégré… Pour les retardataires, un webinar se monte actuellement avec Bonial sur le thème de l’image-prix. Et comme l’entrée sera libre, j’en profite pour faire de la retape !
Leclerc à présent. Va falloir s’y habituer à patienter à l’extérieur des points de vente ! Ca tombe bien, l’été approche.
On me dira pro-Leclerc, je m’en contrefiche. A cet instant, dans l’allée pénétrante et face à ce box palette pour des œufs de caille (y’a plus « niche » comme produit ???), j’me dis que le magasin joue quand même bien son rôle : “Les cailles de Chanteloup ont plus que jamais besoin de vous”. Et comme je le pique régulièrement (Vern-Sur-Seiche), aucune gêne à l’encenser.
D’ailleurs, ça va tout de suite piquer… Erratum sur erratum à la marée. A droite, le filet de lieu noir à 6,43 €/kg n’est donc pas disponible pendant toute la durée de l’opération, annonce l’affiche. Et il est remplacé par le filet de lieu noir à 7,02 €/kg. Admettons… A gauche, nouvel erratum. Le filet de lieu noir à 7,02 €/kg n’est pas davantage disponible. Et il est remplacé par le filet de merlu avec peau à 10,90 €/kg. J’vais peut-être attendre d’être sûr que le merlu soit arrivé… à bon port !
Au drive Boulanger. Les Bretons sont disciplinés. « Ouvrez votre coffre et attendez dans la voiture », qu’ils disent chez Boulanger.
DIMANCHE
A quelques rues de chez Mamie Dauvers. Le commerce est vraiment partout. A 10 € le masque (même lavable), on en parle de la marge ?
MARDI
Bon, finalement, j’me demande si j’ne vais pas me laisser tenter par un masque à 10 €. Parce que la version jetable à 60 centimes – promise à coups de millions d’unités – on en cherche davantage qu’on en trouve.
Me remontent de différentes sources (étonnées) les conditions d’accès d’un hyper Leclerc pour les fournisseurs. « Seuls les fournisseurs venant pour une implantation ou un remplissage sont autorisés à rentrer ». On appellerait pas ça délit de marchandage ? Me semblait bien aussi…
Avec Boulanger, on n’arrête pas le progrès. Voici donc le “streaming échographique” ! Tant qu’on ne fait pas les bébés à distance, hein chérie…
MERCREDI
A Paris pour visiter un dark-store Franprix (voir en vidéo ici). Au hasard d’une allée, dans un magasin désert (car encore fermé aux clients), Wafa et Mael « font les facings ». Ils seront heureux de la photo. Et l’occasion de glisser – sans aucune animosité – à ceux qui jugent ma vie (de journaliste) sur le terrain pendant le confinement à quel point les femmes et les hommes que j’ai rencontrés étaient heureux et fiers d’être l’objet de ces attentions. Jamais eu le sentiment de déranger. Mais alors jamais. J’aurais même dit… exactement l’inverse !
Le Franprix d’à côté le Franprix. C’est moi ou la relation-client en a pris un coup avec la crise du Covid ?
A Villenave d’Ornon. Chez Géant, il est « obligatoire » de se désinfecter les mains. Et gare à l’étourdi… D’un geste sûr (de son fait), le cerbère à l’entrée le rappelle à l’ordre. Bienvenue chez Géant !
Une pensée pour ceux qui ont bossé sur les nouvelles collections textile. En hyper, le rayon est à l’arrêt total. Cet été, les soldes devraient donc démarrer à – 70 % ! Ca tombe bien, les Français n’auront plus une thune.
Il y a quelques mois encore, la folie végétale emportait tout sur son passage. J’ai comme l’impression que la vague va se faire vaguelette désormais. A 30 € le kilo de saucisse « aux plantes », pas sûr qu’il y ait désormais autant de pigeons prêts à se faire plumer.
Géant toujours. En caisse à présent. Vu du client, ils servent à quoi les agents de sécurité ? Font pas ci, font pas ça. Donc servent à rien ou presque.
La pharmacie du centre commercial. C’est bien connu, le pharmacien est un scientifique, pas un littéraire. Les SMS de Junior n°1, précisément en études de pharmacie, me le confirment (trop) souvent !
JEUDI
A Bordeaux-Talence pour découvrir (et présenter lundi) le « drive light » d’Auchan. Ce supermarché est un ancêtre comme je les aime : ouvert en 1963 et qui a déjà enchaîné 5 enseignes au fronton ! Suma, Super Pakbo, Atac, Simply Market et donc finalement Auchan Supemarché. Ca fait vieux con (totalement assumé) mais en 30 ans de carrière dans la presse retail (depuis lundi 4 mai*), j’ai connu toutes ces enseignes.
Auchan toujours mais version hyper à Bordeaux-Mériadeck. Pour ceux qui veulent « jouer à l’hôtel à la maison » avec les p’tits pots de confiture Bonne Maman, c’est possible. 69 centimes, c’est raisonnable. 14 € le kilo, ça l’est tout de suite moins.
Rayon PEM beauté. Pas en mesure de proposer toute la gamme tondeuses. C’est ballot, y’avait un vrai marché. Parce que pour le premier rendez-vous coiffeur dispo, faut encore attendre…
J’vous refais pas le couplet sur l’image prix (voir SAMEDI). Mais du lait C’est qui le patron à 99 centimes pour parler prix (“Atout prix”), c’est raté. C’est toute l’année le même prix et dans toutes les enseignes aussi. C’est donc ni bien, ni mal. Juste banal.
A Niort. « Les chocolats de Pâques sont encore disponibles », rappelle Leclerc. Fait bien de le rappeler parce que le 7 mai soit… 4 semaines plus tard, c’était plus qu’improbable.
Manifestement Gifi attendait le déconfinement de pied ferme ! Son idée de génie ? Dès lundi, c’est – 50 % sur tout le magasin. A chacun sa lecture… Bruno Le Maire, qui appelle à un redémarrage de l’économie, ne peut que s’en réjouir. Olivier Veran, son alter égo de la santé, doit déjà redouter l’effet du prix (bas) sur la distanciation sociale ! Ou quand Gifi illustre cet impossible curseur entre économie et santé…
* Un p’tit mot pour l’occcasion. Il y a donc exactement 30 ans, le rédacteur-en-chef un peu fou de Linéaires accueillait en stage de fin d’études un élève ingénieur en agriculture passionné de presse et de consommation. J’étais ce « bleu », encore teenager pour quelques semaines. Le stage terminé, seconde folie : m’embaucher. Deux ans plus tard (c’est dire si son cas est grave), la troisième : me confier la création de Rayon Boissons. L’année suivante, la quatrième : me proposer de le remplacer à la tête de Linéaires. Il s’appelle Hervé Flambard. Après avoir dirigé la branche Market de Carrefour, il est à présent à la tête de Coop Atlantique. Je lui serai éternellement reconnaissant d’avoir donné sa chance à un gamin. Il le sait. C’est (re)dit.
Merci pour ces intéressantes captures de l’étrange époque que nous vivons.
Et marrant le petit billet en fin d’article, bravo pour cette carrière.
En fait le bon plan sur la pulpe de tomates c’est le fait qu’ils en aient en stock et non son prix je pense…
L’enseigne PAKBO, SUPER PAKBO et HYPER PAKBO appartenait à quel groupe?
Autrement beau parcours depuis ces 30ans
Docks de France de mémoire.
Bonjour.
Je suis vos articles et vos vidéos. Ils sont pour moi des moments de détente et d’information. J’ai eu envie de vous dire Merci.
Continuez SVP
C’est touchant. Merci de votre merci. C’est tout.
Je me souviens de ce magazine, Rennes Conso, déposé dans ma boîte aux lettres d’étudiant dans les années 2000. Je le lisais toujours avec beaucoup d’intérêt. Aujourd’hui, j’apprécie votre site. Ce n’est que récemment que j’ai découvert que la même personne se trouvait derrière ces deux projets.
Hervé est donc l’un des responsables de “et tant pis si ça pique !” ?
Ah l’effet papillon !