Voilà longtemps que ça n’était pas arrivé : des ventes alimentaires qui évoluent moins rapidement en valeur qu’en volume. Dit autrement, sur la P4, les Français ont dégradé leur mix d’achat. Selon IRI, les volumes ont progressé de 8,9 %, soit 0,5 pt de plus que les chiffres d’affaires (+ 8,4 %). C’est particulièrement marqué en épicerie avec 0,8 pt d’écart entre volumes et valeur. Rien de très bon pour la conso ! Surtout, c’est le signal d’une forme de paupérisation (relire ici) et donc d’un hiatus entre ce que le consommateur dit vouloir faire (achat local, prime aux producteurs français, prix de la qualité, etc.) et ce qu’il fait vraiment. Ce paradoxe n’est pas nouveau, certes. Mais il est en train de prendre une nouvelle tournure avec ce qui est, symboliquement, une dévalorisation alimentaire.