SAMEDI CONSO : mon carnet (retail mais pas que…) de la semaine

« SAMEDI CONSO », la semaine retail (mais pas que…) passée en revue. Comme toujours en totale liberté. Et tant pis si ça pique ! 

 

 

SAMEDI

 

A Nantes pour quelques relevés de prix entre proxi et drives piéton (j’y reviendrai bientôt mais je donne la primeur et l’intégralité de l’étude aux lecteurs de notre veille VIGIE GRANDE CONSO). Premier stop, U Express. Ici, on sait parler au client. Lavage de main obligatoire. Non, OBLIGATOIRE. Et n’essayez pas de discuter.

 

Bonne nouvelle : nul besoin de quémander des masques. Les voilà désormais en total libre-service. C’est bien la preuve que les stocks sont – enfin – au plus haut. Peut-être même… trop haut.

 

Je savais que les Végans étaient blindés, mais à ce point… Je tremble déjà en imaginant la version végan ET bio, parce qu’elle ne manquera pas d’arriver.

 

Faites gaffe, ça se voit… Les coquillettes avec 20 % « offert » sont 20 % plus chères que les torti.  Ou comment prendre le client pour un pigeon. 

 

C’est une… fable, ce rayon vins, non ???

 

Et tant qu’à y être, j’vais m’occuper du cross-merchandising ! Le corbeau en son bec tenait un fromage. Un Président, rien de moins.

 

Retour au « vrai » rayon fromages. Coup de bambou. Deux fois plus cher pour la version extra coulante du Rustique ? Non, merci. Et même avec 60 cts de BRI.  

 

Fromages toujours mais chez Monop. Faut être sacrément fan de la marque pour se laisser tenter par un demi Cœur de Lion pour juste 5 centimes de moins qu’un Président.

 

Maintenant que les clients savent qu’ils devront attendre dehors, les samedis pluvieux feront des commerçants (très) malheureux. Nouveau dicton météorologique.

 

Costumes sur mesure. Y’a des métiers où le commerce sans contact est plus difficile qu’ailleurs. Sauf à accepter que le costume m’aille… de loin !

 

L’heure de gloire des marchands de tissus. C’est le moment de vendre sa boutique.

 

Café des Pangolins. J’ai peur que, là, l’heure de gloire soit passée.

 

Sephora, toujours à Nantes. L’expérience-client en a pris un coup. Le plastique c’est (quand même pas) fantastique.

 

Fin de journée nantaise chez Leclerc. L’image-prix prend aussi sa source dans la confiance-prix. Et là, d’un coup, j’ai moins confiance.

 

LUNDI

 

Jour de reprise chez Ikea. C’est fou comme l’envie d’une nouvelle cuisine n’attend pas. A 10h15, ils sont plus d’une quinzaine à patienter.

 

Ikea toujours. Pour le hibou, c’est « maintenant ou jamais », la signalétique grâce à laquelle l’enseigne signale les dernières pièces avant qu’elles ne disparaissent définitivement. Trop triste. Un dernier câlin, se dit le singe.

 

Dans les « ambiances » (comprendre les pièces reconstituées), c’est une seule personne à la fois. Même pour essayer le lit 2 places ?

 

A Bordeaux, 1h30 d’attente pour Ikea. La conso n’est pas morte, elle bouge encore !

 

C’est aussi la reprise pour les prospectus. Victoire haut la main pour Leclerc avec 6 tracts différents. Avec 3 catalogues… seulement, Super U en apparaîtrait presque comme écolo-friendly.

 

 

MARDI

 

Monoprix Montrouge. A deux mètres de la vitrine, deux mètres des entrées des immeubles et à un mètre les uns des autres ! C’est plus du commerce, c’est de… la géométrie. 

 

Rues de Paris. « Passage du génie ». Faut un brin d’assurance pour donner son adresse quand on habite ici…

 

Quelques courses chez Carrefour. Mais pourquoi on a tous eu la même idée en même temps ? « Vous êtes (très) nombreux aujourd’hui ». Plutôt « trop » que « très » d’ailleurs parce que le site est carrément inaccessible.

 

Du coup, ça sera Auchan. Ma moitié est exigeante. Le shampoing, c’est « bio et végan ». On a bien cherché « bio, végan et local » mais ça n’existe pas. Pas encore.

 

 

MERCREDI

 

Auchan OKB, au sud de Paris. Parce que ce qui va sans dire va toujours mieux en le disant ?

 

L’éducation alimentaire selon Auchan, via sa MDD enfants « Rik et Rok ». Du raisin en mai. Et chilien en prime. Paraît que les nouveaux gestes écolo doivent passer par les enfants. Raté.

 

C’est nouveau et terriblement appétissant. Du fromage dans une bouchée croustillante (à l’huile végétale). C’est ballot, ils ont oublié le Nutriscore.

 

Dans tout le centre OKB, une seule enseigne doit organiser l’attente dès l’extérieur : Action. Ou la conso de demain résumée en une image.

 

Nutriscore (bis). Leclerc balance : « Cette marque refuse encore de nous transmettre les infos nécessaires nous permettant d’afficher le NutriScore ». D’un autre côté, faut aucune conscience alimentaire pour imaginer que Magnum soit noté A. Ou B. Ou C. Ou D.

 

Costco Villebon. Les produits… d’un terroir. Mais lequel ? L’Argentine. Avec, en guise d’illustration, bombarde et cornemuse. Faudra penser à inviter les Argentins au prochain Festival Interceltique de Lorient.

 

 

JEUDI

 

Virée à Nantes pour y croiser l’audacieux de la semaine. Christophe Jolivet, patron de l’hyper Auchan de St Herblain, qui stoppe toute distribution de prospectus (lire ici). Plus qu’audacieux, c’est waouhh. A l’heure du couille-mollisme érigé en stratégie, Dieu que c’est bon un peu de partis pris.

  

Leclerc Atlantis, toujours à Nantes. Quel hyper !!! Je sais que l’écriture à la mano et les affiches jaune fluo sont – comment dire ? – segmentantes mais, perso, j’adore. Car ça dit beaucoup de la culture du lieu. C’est un hypermarché, pas une galerie d’artiste.

 

Escale technique dans la galerie de l’hyper Carrefour (St Herblain).  OK, j’ai confiance en moi mais quand même 😉

 

Hâte de voir le niveau de rabais pour les soldes…

 

Dites donc Carrefour : le prix promo, c’est le prix le plus élevé et écrit en plus gros ou le prix le plus bas et écrit en petit ? Help. #Exécution #PenserClient.

 

Malheur au client venu pour des fraises (françaises) à 1,99 € la barquette de 500 g (un bon prix). Une légère erreur s’est glissée : 3,49 €. Nul besoin d’en rajouter, ça pique déjà assez.

 

 

VENDREDI  

 

Promos chez Lidl. Courgettes et abricots. Origine France ou Espagne. Autant dire que pour un même prix la valeur en sera fort différente. #BalanceTonOrigine.

 

Promos chez Castorama et Brico Depot. Les deux enseignes cousines (du groupe Kingfischer) ont mutualisé leurs achats, une partie de leurs assortiments mais pas leurs prix… Résultat : un même produit (même code article puisque même base !), ici le support du récupérateur d’eau, mais deux prix différents : 29,90 € chez Castorama, 24,90 € chez BricoDepot. Ce qui traduit à la fois la différence de coûts d’exploitation entre les deux enseignes et l’absurdité de la mutualisation non maîtrisée.

 

C’est jour d’assemblée générale chez Carrefour. Virtuelle. Une pensée pour les « artistes » qui jouent devant les fauteuils vides de l’auditorium de Massy alors qu’ils ont d’habitude la grande salle du Carousel du Louvre et ses centaines de retraités dont les assemblées générales, les petits fours et les p’tits cadeaux sont le quotidien du printemps.

 

NB : Parce que c’est le premier événement (physique), coup de pouce aux conférences gratuites sur le pricing en période post-covid que délocalise ActiveViam sur la région lilloise du 3 au 5 juin. Entrée libre mais inscription obligatoire pour des raisons évidentes 😉  Ici >>