Dans la galaxie Casino, il y a Casino (le groupe) et… Casino (les enseignes en France pour les hypers, les supers et la proxi). Ce matin, à Paris, les enseignes Casino, dirigées par Tina Schuler, livraient leur nouveau CAP, raccourci de “avec Casino, Agissons pour la Planète” : 10 engagements “pour une planète plus belle, plus respirable et une alimentation plus saine et la plus savoureuse“. Parmi les engagements, tous les emballages des produits Casino devront être réutilisables, recyclables ou compostables en 2025 et tous les produits Casino porteront le NutriScore d’ici fin 2021 (pour le détail, c’est à découvrir ici).
Au-delà (et même si ça n’était pas officiellement le sujet du jour), Casino a livré d’autres “caps”, plus business ceux-là. D’abord, sur le réseau. Tous les candidats au rachat de magasins (Leclerc, Intermarché et U) donnent la même version des négociations qui occupaient leurs équipes l’an dernier. Depuis le début de l’année, “plus de son, plus d’image“. En clair, Casino n’aurait plus rien à vendre. Plus d’hypers, plus de supers sur le marché. En creux, Tina Schuler l’a confirmé. Les prochaines éventuelles cessions qui seraient annoncées ne s’inscrivent donc que dans la gestion normale des actifs et plus dans une stratégie de recentrage. C’est ainsi qu’il faut donc comprendre la vente en cours de deux supers Casino (à Auxonne et Boulogne / Info de la maison) à Aldi. Donc, là, le cap est clair : les désengagements massifs sont derrière.
Autre sujet et autre cap : le e-commerce. Dès la semaine prochaine, après Monoprix et le service “Plus”, Casino (les enseignes) utilisera les services de l’entrepôt de Fleury Mérogis (dit “Ocado”) pour livrer Paris et l’Ile-de-France. Nom du service : “CasinoPlus”. Pour l’occasion, l’entrepôt se remplit actuellement avec les 5 000 réfs MDD Casino. Pas question en effet de proposer des MDD Monoprix à des clients Casino. Et vice versa. Au-delà, Casino travaille actuellement à unifier son offre e-commerce pour la proximité. Aujourd’hui, elle est silotée par enseigne. Demain, elle sera donc unique, avec une marque dédiée et un seul portail. Enfin, sur l’organisation, Casino a acté que le picking en magasin n’était pas l’avenir du drive (c’est pas faute de l’avoir rabâché depuis longtemps 😉 ). Un premier drive étoile a été créé il y a plus d’un an dans le sous-sol d’un supermarché lyonnais. Il dessert actuellement 25 supermarchés. Même si Casino ne le confirme pas formellement, ça transpire bien que de nouvelles villes seront bientôt desservies de la sorte. Et c’est bien ainsi si Casino veut changer d’échelle. Avec environ 200 millions d’euros cumulés en drive, les enseignes hypers/supers/proxi sont très en deçà de leur part de marché théorique (vs les 9 milliards du marché, voir ici).
Bonjour Olivier !
Boulogne… Sur Mer ou Billancourt ?
Quand même, que des surfaces commerciales passent de « casino » à « Aldi » est révélateur de la déglingue de certaines villes ou quartiers.