Seuls les naïfs s’en étonneront. Voilà le masque érigé au rang de produit d’appel. Et c’est juste normal. Un produit contraint et cher ne pouvait que fournir un excellent terrain de jeu pour la bataille entre enseignes. Jusqu’à cette semaine, Carrefour menait la danse avec des masques à 19 €, puis 14,50 €, et enfin 12,50 € la boîte de 50. Chaque vente coûtait mais… rapportait. “Coûtait” car les masques ont évidemment été achetés plus chers que le prix auxquels ils sont revendus. Mais “rapportait” des crédits d’image-prix, un sujet hautement symbolique aujourd’hui. Puis, prenant la mesure de l’enjeu (ou acceptant la perte, c’est selon), d’autres enseignes sont rentrés dans la danse : Intermarché (9,95 €), Cora (9,95 € mais avec trois figurines offertes) puis, à partir d’aujourd’hui, Leclerc à 4,95 €. Leclerc et Intermarché ont communiqué largement et – devinez-quoi ? – en précisant à chaque fois qu’il s’agissait d’une “vente à prix coûtant“. Et les deux enseignes, dans un élan de pédagogie, d’expliquer comment il est possible de vendre moins cher (qu’il y a une semaine) : la baisse des prix en Chine et l’acheminement par bateau. Sous-entendu : nulle revente à perte. Oh !, certes, j’imagine que les achats de l’été ont permis de baisser le prix moyen d’acquisition. J’imagine aussi que, partout, sont disponibles des factures récentes avec un prix compatible avec le nouveau prix de vente. Mais je n’imagine pas un instant que les stocks se soient résorbés en quelques jours. Pas davantage que je n’imagine un politique s’offusquer de voir des enseignes bafouer ouvertement la règlementation sur la revente à perte en rendant les masques accessibles, surtout à l’heure où de nouvelles mesures coercitives anti-Covid sont prises. Donc que ceux qui hésitent encore (et ceux qui viennent de franchir le Rubicon mais sans l’assumer ouvertement) se rassurent : la vente à perte est visiblement autorisée. Au moins pour les masques !
Carrément des communiqués de presse pour le prix des masques ? C’en est risible…
on fait quoi de la relocalisation de l’outil de production en France ? on oublie ?
J’ai constaté par moi-même au mois d’août que au Portugal dans plusieurs enseignes pratiquèrent le prix de 4.95 euros pour les boites de 50 masques.
Le même prix chez tout le monde, quelle honte c’est mise en-avant du “qui est le moins chers”…
si l’expression “responsabilité sociale des entreprises” avait un sens ces Les enseignes de la grande distribution mettraient en avant les masques en tissus réutilisables et non ces masques jetable qui sont une pollution de plus. Et comme toute pollution je serais pour une taxation bien plus lourde sur ces masques jetable et une détaxation de masques tissus. On ne peut pas mettre de coté une crise bien plus grande et bien plus meurtrière que le covid qu’est la crise environnementale. Soyez un minimum civique et utilisez les masques réutilisable !
Il est clair que nous pouvons voir plus de masque sur la chaussée que de mégots ou bouteilles plastiques…
Les gens sont vraiment dégueulasse. La pollution passe dabord par ces gens non civiques…
Quand on a acheté la boite plus de 20 euros à la fin de la pandémie la vendre 10 pour ne pas passer pour un voleur çà fait mal à la marge…
Sept exceptions à l’interdiction ont été posées par le législateur. Cette liste est limitative :
– exception d’alignement, qui permet au distributeur de produits alimentaires commercialisés dans un magasin d’une surface de vente de moins de 300 mètres carrés et de produits non alimentaires commercialisés dans un magasin d’une surface de vente de moins de 1 000 mètres carrés, d’aligner son prix de revente sur le prix légalement pratiqué pour les mêmes produits par un autre commerçant dans la même zone d’activité ;
– revente à perte de produits dont la vente présente un caractère saisonnier marqué, pendant la période terminale de la saison des ventes et dans l’intervalle compris entre deux saisons de vente ;
– revente à perte de produits qui ne répondent plus à la demande générale en raison de l’évolution de la mode ou de l’apparition de perfectionnements techniques ;
– Le cas qui nous intéresse ici : revente à perte de produits, aux caractéristiques identiques, dont le réapprovisionnement s’est effectué en baisse, le prix effectif d’achat étant alors remplacé par le prix résultant de la nouvelle facture d’achat…
Bien à vous