Les Foires aux Vins sont encore en cours mais le bilan ne fait guère illusion. Le millésime 2020 sera médiocre. Une fois de plus.
Pour Intermarché, Carrefour, Casino ou Auchan, c’est déjà terminé. Pour U ou Leclerc par exemple, c’est encore en cours. Mais il est déjà possible d’esquisser le bilan général des foires aux vins, version 2020. Les premières remontées sont maussades. Un constat finalement assez normal.
Les raisons qui avaient déjà conduit à deux années de repli depuis le pic historique de 2017 (porté il est vrai par la qualité du millésime 2015) sont toujours là. D’abord, les Français délaissent peu à peu le vin au profit d’autres boissons. En grande distribution, les volumes ont ainsi baissé de 14 % entre 2014 et 2019. Signe d’une réelle déconsommation.
Plus grave encore : la valorisation des bouteilles ne suffit plus à compenser. Après une stabilité des chiffres d’affaires de 2014 à 2018 (malgré le recul des volumes), les ventes valeur ont nettement baissé l’an dernier : – 3 %.
Seconde explication structurelle : la fragmentation de la consommation. Les Français ont bien d’autres occasions d’acheter du vin que les seules Foires aux Vins. D’ailleurs, même médiatiquement, elles ne suscitent plus l’enthousiasme d’antan ! Parmi les autres circuits : le e-commerce. Plus de 30 % des Français achètent en ligne selon Sowine, vs 10 % il y a 10 ans.
Enfin, le vin est tout sauf un produit absolument indispensable. Et il est donc logiquement victime des arbitrages budgétaires au sein des foyers. A cet égard, 2020 était redouté : il était peu probable qu’il s’agisse d’un millésime d’exception. C’est finalement ce qui advient.
Extrait de VIGIE GRANDE CONSO, octobre. VIGIE est la veille de référence sur le retail que nous publions chaque mois depuis 12 ans. Notre ambition ? Le plus haut niveau d’analyse du retail et de la conso. Plus d’infos et exemplaire gratuit pour les curieux qui le demanderont gentiment ici (et qui n’en ont pas abusé jusqu’ici ;-).
Baisse ÇA fav, la raison principale, c’est le prix des bouteilles, avec une qualité plus que moyenne. Toutes les appellations gonflent les prix, même celles connues auparavant pour leur bon rapport qualité prix.
N’oublions pas les particularités locales, pour nous (Enseigne E.Leclerc) cela fait 2 ans de forte croissance sur la FAV , +10% cette année. Par contre c’est tout un travail à mettre en place pour attirer les clients vers la FAV .D’autant plus que pour nous elle se déroule sous chapiteau où certains n’osent pas mettre les pieds , n’imaginant pas que l’offre commence a moins de 2€. Travail difficile mais payant pour le moment. (Travail également important du caviste présent toute l’année et qui a su se créer une clientèle.)