D’évidence, c’était la place de Yuka. Mais la start-up française aurait refusé les appels du pied de plusieurs distributeurs pour indiquer son indice nutritionnel sur les sites e-commerce et, plus encore, l’éventuelle personnalisation selon le profil du consommateur. La nature ayant horreur du vide, voici donc… l’américain Innit, différent de Yuka certes, mais fort ressemblant dans la mission (pointer les “bons” produits en se rendant facilement compréhensible via un code couleur, du rouge au vert, et une note, de 0 à 100).
Deux premiers distributeurs ont signé avec Innit : Carrefour et Intermarché, le premier bénéficiant de quelques jours d’exclusivité pour sa solution d’indice personnalisé. Carrefour a donc dégainé hier, Intermarché – selon mes informations – activera sa personnalisation (que j’avais révélé ici le mois dernier) d’ici à la fin de l’année. Dans les deux cas, le principe est le même : l’enseigne propose un “profilage” au consommateur : genre, âge, habitudes alimentaires, objectifs personnels et produits à éviter. L’algorithme (le mot magique censé donner sa puissance à toute démarche digitale aujourd’hui, alors je l’emploie 😉 ) modifie alors le score Innit générique de tous les produits (40 000 dans le cas de Carrefour) pour proposer un score personnalisé. Exemple, dans mon cas (je ne révèlerai pas mes “objectifs alimentaires”, même si Carrefour les connaît désormais et peut me faire chanter !), exemple dans mon cas, donc, Nutella passe d’un score général de 18 à un score personnel de 10. A l’inverse, les compotes Pom’Potes Pomme vanille (#pêché mignon) de 90 à 100.
Sur le principe, adopter un scoring nutritionnel et le personnaliser sont deux bonnes directions incontestables. Il reste néanmoins des questions. J’en pointe ici deux. D’abord, dans le cas du e-commerce, le principe commun est qu’une personne commande pour… une famille. Il est donc probable qu’à terme, Carrefour, Intermarché et les autres proposeront un score pour le papa et un score pour la maman (ou bien sûr les deux papas ou les deux mamans, zéro discrimination dans mon esprit…). Ensuite, seconde question, comment peut être compris des variations importantes de scorin ? Activia, par exemple, passe de 78 à 94 et change de couleur. Comme toujours, la tech ne sera qu’un gadget sans la pédagogie qui va avec. Et, finalement, c’est bien là que peuvent se démarquer les deux pionniers d’Innit, Carrefour et Intermarché. Bien davantage que de savoir qui a eu l’exclusivité ou pas.
Le pas-à-pas du profilage chez Carrefour
Les écarts de notes entre un le scoring générique et un profil client (ma pomme)
Déjà yuka est une application inutile mais alors cette personnalisation est un pas en avant de plus dans la bêtise. Il suffit d’appliquer des principes simples d’équilibre alimentaire, de refuser tout plats préparés ou aliments transformés et de cuisiner un minimum pour manger équilibrer. Associer cela à un minimum d’hygiène de vie : se coucher à heure fixe, qvoir des nuits suffisament longue (7-8h) manger à heure fixe, faire un minimum d’une demi heure d’exercice par jour( marche, ménage…) suffisentpour être en bonne santé.
Merci pour le fou rire, ça fait du bien en ces temps moroses.
Vous ne devez pas avoir un boulot très prenant et en revanche avoir beaucoup de temps libre pour énoncer un tel argumentaire (sans enfants sans doute).
Je connais quelques artisans et employés externe qui plierai en deux à la lecture de votre commentaire (très loin d’être dans des exemples de sommeil ou repas et pourtant sont en parfaite santé et forme physique).
Bon sinon, l’idée est bonne mais il faut en effet revoir quelques détails, les écarts semblent presque loufoques tellement ils sont importants.
Ca permettra surement à beaucoup de personnes de se rendre compte que certains produit dits “sains” ne le sont pas du tout.
Le petit chat vous avez répondu à mon post donc je vous réponds par politesse en vous disant que ce que vous pensez de mon commentaire je m’en fout d’une force hallucinante. Je commente ce que je lis sur le blog de M. Dauvers et ne vous demande pas votre avis sur ce que je peux écrire. La prochaine fois économiser votre temps (consacrez le plutôt à vous détendre) gardez vos commentaire sur mes éventuels post pour vous.
Sa s’appelle du business score, mais pas du nutriscore, continuez de vous rassurer avec des appli pour s’acheter de la merde, c’est grave….
Merci Olivier, en effet les scores personnalisables sont l’avenir, permettant à chacun de définir son ‘cahier des charges’, bientôt sur des critères développement durable autant que nutritionnels. Ce qui appelle pour les entreprises à structurer et fiabiliser les ‘data’ produits sur ces différentes caractéristiques. C’est la mission de NumAlim, plateforme numérique de l’alimentation, avec un gouvernance production agricole + cooperation + industrie + distribution + associations consommateurs, avec les pouvoirs publics. A suivre