Les consommateurs ont foi dans les produits locaux. Moins dans les marques. Logique que, pour retendre un lien qui s’est distendu, les marques tentent de se conjuguer en version locale. Mais attention au retour de bâton au moindre faux pas. Exemple ici, dans un Intermarché de l’Oise. L’une des laiteries de Danone est proche : à Ferrières-en-Bray, dans la Seine-Maritime voisine, à 35 km de là. Parfait pour donner davantage de valeur à une offre, industrielle certes mais locale, donc porteur d’un “p’tit plus” social : “Vos produits laitiers préférés viennent d’à côté et ça fait toute la différence“. Et Danone d’interpeller le chaland : “Curieux de nature ?“. Mieux vaut pour Danone ne pas l’être trop quand même… Sur les quatre marques présentes dans cette mise en avant, deux n’ont rien – mais alors rien – de local. Pire : le client un brin averti peut même parvenir seul à la conclusion que l’on se fiche de lui via les “codes-emballeurs”. Donc la gamme de yaourts “aux fruits d’ici” a traversé la France depuis l’usine de Villecomtal sur Arros dans le Gers. Et la gamme Hipro a franchi les frontières puisqu’elle débarque d’Espagne. Local, vous avez dit ? Mouais… Je sens d’ici que le chef de rayon qui reconnaîtra son magasin va décrocher son téléphone pour incendier le commercial de Danone. Il peut aussi se demander s’il n’est pas co-responsable. Montre en main, ça doit prendre 2 secondes pour vérifier le code-emballeur. Allez, 3 secondes pour les moins dégourdis.
C’est sûr que dans ce type d’opération l’exécution est primordiale.
Néanmoins, ça sent quand même la fin de promo tout ça !
1 / Parce qu’il y a du stické et du prospectus dans la même vitrine
2 / Parce qu’implanter une vitrine comme ça… ce n’est pas top
3 / Parce que l’on voit la tôle
J’imagine donc que la promo a pu être implantée de la bonne manière (une vitrine Danio / Danonino), et “complétée” en fin de promo. La solution dans ce cas : enlever l’habillage ! (A la limite, laisser les bandes de rive).
Cela ressemble à une fin de promo, bien mise en place par l’industriel.
Bravo au vendeur, mais aussi bravo a l’enseigne qui as réassorti et n’a pas laissé une tête de gondole vide en plein confinement. Le commerce cela se vit aussi sur le terrain.
Reste que 99% des produits sont d’origine France et cela c’est très bien.
Et cela doit permettre à l’industriel et au distributeur de gagner des parts de marchés en s’adaptant au manque de produits, certainement dû à la réussite de l’opération
Merci Olivier, pour ton regard affûté qui ne laisse rien passer, et nous permets de nous améliorer
Si c’est fait volontairement par le magasin ou par le commercial, c’est une erreur. On peut vouloir remplir une TG, mais on peut aussi respecter la promesse qui est faite au shopper.
Deux solutions :
– Enlever la PLV. Ce qui est très facile sur ces vitrines.
– Compléter avec des UBs qui correspondent à la promesse. Danonino, Danio/Light&Free, Jockey ?