Direction Bordeaux, hier, pour découvrir l’un des producteurs de la démarche “Km 0” de Carrefour (ici) : ces producteurs installés en immédiate proximité des magasins et que Rami Baitieh, DG France, a invité à se présenter à la porte des hypers pour y être référencés en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire (48h) et être réglés rubis sur l’ongle ou presque (7 jours). Autant le préciser, j’ai choisi le producteur (pas téléguidé par Carrefour donc) et j’ai eu juste envie qu’il me raconte “sa” version de l’histoire. La voici…
Tarik Toubal cultive des champignons dans les sous-sol d’une barre d’immeubles d’un quartier populaire de Floirac dans la banlieue de Bordeaux (voir quelques photos ci-dessous ou une vidéo dans un reportage de France 3 Bordeaux). Avant même Carrefour, son premier contact avec le “grand” commerce avait été via l’entrepôt Metro. “Accueilli les bras ouverts“, se souvient-il. Rapidement, Metro devient son premier client, et de loin. “Une fragilité“, reconnait-il aujourd’hui. Le premier confinement (et la fermeture des restaurants, donc des clients de Metro) a failli lui être fatal. L’activité s’est arrêtée et l’envie avait presque disparu. A peine relancé dans la production de ses pleurotes, shiitaké et champignons de Paris, second confinement. Tarik est abasourdi. Jusqu’au coup de fil d’un client restaurateur qui connait sa situation… “Il me dit qu’il vient d’entendre à la radio une publicité pour Carrefour qui incite les producteurs en difficulté à venir se présenter en magasins. Je vais aussitôt vers le magasin Carrefour le plus proche, un “City” qui me renvoie vers l’hyper de Bègles. C’était lundi 9 (novembre). Je suis reçu le jour même par le directeur, Stéphane Bassac, qui me confirme son intention de me référencer. Le jeudi, je livrais mes premiers produits. Je n’en revenais pas ! Carrefour m’a sauvé la vie, j’assume de le dire“.
Le lieu de la production (à Floirac / le second est dans le quartier des Chartrons)
La mise en avant en rayon (Carrefour Bègles)
Merci Olivier, ça met du baume au cœur.
Même s’il n’est pas possible de démultiplier à l’infini de telles démarches, l’histoire est belle et apporte un peu d’optimisme dans ce monde devenu fou.
Et au moins cela remet l’importance des relations humaines au centre du village.
Si vous croyez que c’est cela qui va changer la politique de Carrefour. C’est juste de la propagande cautionné par Olivier.
Je pense être souvent assez critique vs Carrefour. Donc ça se saurait si Carrefour me tenait le crayon 🙂
Etant d’une enseigne concurrente, mais reconnaissant éternellement envers l’enseigne Carrefour de m’avoir donné ma chance il y a 27 ans, je ne peux que confirmer que la politique humaine et commerciale de Carrefour s’est fourvoyée depuis bien longtemps.
Néanmoins, j’ai toujours espoir que ces grands groupes puissent encore de temps en temps laisser leurs équipes terrain faire preuve d’initiative et d’autonomie en local.