CGT : 1 / Carrefour : 0. Je l’ai révélé hier sur mon fil Twitter (@Dauvers70), à la demande de la Fédération CGT du commerce, la chambre des référés du Tribunal d’Évry a contrarié les plans de Carrefour en condamnant le groupe à cesser le déploiement du projet Top, initié par le nouveau patron de la France, Rami Baitiéh. Pour faire simple, avec “Top”, Carrefour veut spécialiser davantage le travail en magasin pour diminuer les irritants clients (prix, balisage, ruptures, etc.). L’organisation reposerait désormais sur trois fonctions : “back” (pour la réserve et uniquement la réserve) ; “front” (pour le remplissage et que le remplissage !) et “scan” qui est la vigie anti-anomalies. D’un autre côté – et pour faire simple je l’admets – la CGT n’en veut pas.
Comme j’ai eu accès au dossier, la CGT formule trois griefs : 1/ le projet est passé en mode déploiement sans une évaluation des risques dignes de ce nom ; 2/ les instances du personnel n’ont pas été consultées dans les règles de l’art ; 3/ et – époque oblige – la nouvelle organisation et le respect des gestes barrières se conjugueraient mal. Dit plus directement : le syndicat prend prétexte du rythme de mise en œuvre de “Top” pour contester le fond. Après tout, c’est – hélas – le jeu des relations sociales dans nombre d’entreprises.
Le plus gênant pour Carrefour ? Les nouvelles conditions de travail et les risques mal évalués. Car la CGT s’appuie sur un audit externe, réalisé à la demande de la direction de Carrefour, suite aux premiers tests en hypers. Selon sa position, chacun peut lire dans ce rapport ce qu’il veut… Selon Carrefour, ces risques sont “de faible importance” et des “mesures de prévention ont été adoptées“. En gros, le cabinet externe n’a mis en exergue que “des points de vigilance“. La CGT elle, suivie par le juge, a lu d’autres paragraphes de l’audit… Par exemple celui-ci : “Cette organisation sur un nombre de tâche restreint va à l’encontre de l’amélioration des conditions de travail car elle induit des gestes répétitifs, toujours les mêmes, dont on sait par toutes les études internationales sur les conditions de travail qu’elles sont péjoratives pour les articulations qui sont sur-sollicitées avec des gestes toujours identiques“. Et le rapport d’enchaîner sur les troubles musculo-squelettique (TMS) : “LE” sujet sur lequel un juge normalement constitué doit s’arrêter pour imposer aux acteurs une analyse plus fine. Carrefour a eu beau jeu d’assurer que “Top” avait aussi comme conséquence une diminution du travail de nuit, ce qui est de nature à améliorer les conditions de travail, le juge n’a pas suivi l’enseigne sur ce terrain. Sans être un expert des relations sociales, j’imagine qu’il y avait aussi, là, pour la CGT l’ambition de lancer une négociation salariale. Car moins d’heures de nuit signifie aussi… moins d’euros sur la fiche de paie. Et j’mettrais presque mon billet sur la table que, si Carrefour compensait la perte de salaire, le syndicat trouverait tout de suite moins à redire à “Top”. J’dis ça, j’dis rien.
De toute façon nos conditions de travail sont de plus en plus exécrable. C est a peine si l on a droit à nos poses réglementairement. Le stress moral déteint sur notre physique..nous sommes considéré comme Des robots.
Apprend à écrire poses s’écrit pauses
et apprend s’écrit apprends ! 🙂
Tout a fait d’accord. L’ambiance carrefour d’avant et celle d’aujourd’hui est complètement différente. Cela se ressens aussi entre salariés, pour ma part avant ambiance très familiale et maintenant très tendue entre tous …
Tout à fait d’accord avec vous en 20 ans d ancienneté j’ai vu chez carrefour divers plans de relance comme TASC, MERCURE, EOS etc… À chaque fois ça fini par faire marche arrière ! Le résultat n est pas au attente prévue c’est toujours l’employé qui subit…..
Pourquoi condamner Carrefour pour ce projet alors que Lidl demande depuis son ouverture en France la même chose à ses employés. Quitter la caisse dès qu’il y a moins de clients pour faire du remplissage en rayon ou passer la serpillère dans les allées. Dans l’hyper Carrefour que je fréquente, même sans clients, les hôtesses et hôtes de caisse restent en place et s’occupent en passant le temps avec leur portable!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Peut être parce que vous avez lu l’article en diagonale. Le projet ne prévoit pas de polyvalence mais une hyperspecialisation, une partie du personnel ne fait que de la mise en rayon, une autre ne fait que du rendement réserve, et la dernière partie ne fait que de la pose étiquettes, promo….. Plus d’évolution possible dans de telles tâches (plus basique que jamais) mais surtout une usure plus que répétée pour au moins les deux premières catégories (front et back) …..
Et bien allez travailler dans ce magasin si vous estimez qu’ils ont la belle vie. De plus, vous n’avez rien compris au projet TOP car vous prônez la polyvalence alors que dernier demande aux salariés de faire des gestes répétitifs. Au fait, vous faites quel métier ? Faites vous de la polyvalence ?
Bah on a surtout un Rami omniscient omnipotent qui veut avancer à marcher forcée pour transformer l’entreprise et réussir sa mission ! Bref un management au rouleau compresseur qui heurte avec la méthode et qui donne l’impression de se foutre de tout ! Seul compte le résultat !
Effectivement, je serai ELS chez Carrefour, j’aurai les boules de trimer et de voir les vendeurs bazar, textile, caisses et certains rayons trad, glander, rigoler, se cacher etc… quand on va demander un service à un vendeur qui parle avec son collègue, on le fait clairement chier! quand on passe à une caisse avec une hôtesse qui mâche son chewing-gum et n’est pas foutu d’utiliser le simple SBAM réglementaire, je me dis que ces magasins n’y arriveront jamais à redresser la barre…
Les bons éléments se barrent et les syndiqués restent…
Bon courage Rami!
Il n’y a qu’en France où il y a si peu de syndiqués mais qui foutent autant de bordel dans les entreprises…
Les syndicats ne font que tuer les entreprises. Pour au final ce battre pour les réouvrir. Il faut le dire les niveaux des jeunes sont de plus en plus bas et la spécialisation sur une seule tâche est adapté. A trop former sur tout on ne forme personne.
Les bons éléments syndiqués ou pas , se barrent car ils sont exploités et saignés jusqu’à la moelle ,par des gens sans âmes qui aurait leurs places au panthéons de la dictature et de la rentabilité ,sans considération pour l être humain ,qui plus tard avec son corps douloureux et marqué par ce supplice , écoutera le silence de son ex employeur en profitant de sa retraite amoindri physiquement et handicapé
Vous avez une sacré mauvaise image du travail et de l’effort. Vous n’êtes pas à la mine. Une entreprise doit être rentable. Sinon montez la et vous verrez. Son entreprise on l’aime ou on la quitte.
Je vais 2 fois par semaine chez Carrefour . 1 fois en hyper et une fois en super et je n’ai vraiment pas l’impression à chaque visite que les employés sont exploités et saignés Ils prennent le temps de discuter entre eux sans se préoccuper des clients. Dans mon hyper, il est pratiquement impossible de demander un renseignement à une personne en rayon qui ne sait pas répondre et indiquer où se trouve un produit dans le magasin. Que le personnel des magasins intégrés aillent faire un tour chez les indépendants et les discounters et ils verront alors ce que veut dire être exploité et saigné !!!!!!!!!!!!!!
Je suis en mi-front mi-scan avec quelques autres, on reprend en janvier, on nous surnomme déjà équipe sodomie…
back-front-scan , on peut y apprendre beaucoup sans s’abrutir;Il suffit de faire tourner les équipes tous les 4 mois(4×3=12), et carrefour aura des employés réellement polyvalents, en toute équité, car travailler en PGC ou en Pf est trés éprouvant je l avoue , surtout quand on voit les employés non -al ,zen , cool , pépère.Le top est les employés electro(employés comme chef de rayon) épousseter et allumer les télés vers 08h.Qu’ils aillent à tour de rôle à la réception( le back) PGC et PF,4 mois par an ….Bon courage , Rami, ton projet est humainement juste et tonifiant de rééquilibre des taches.
Dois y’avoir un sacré malaise à Carrefour pour avoir à chaque post concernant l’enseigne, un ping pong de commentaires…c’est un peu le critizr du groupe les posts d’Olivier DAUVERS 🙂
Donc ce n’est pas top.
Mais comme écrit plus, peut-être besoin d’aller voir Leclerc, U et cie.
Puis, y’a du boulot ailleurs quand on veux bosser, si c’est tant de l’exploitation chez Carrefour
Si Carrefour estime que le projet TOP est bon pour la rentabilité de l’entreprise, il aurait été nécessaire d’éviter les risques de contestation avec les syndicats et de s’assurer de leur soutien avant la mise en place du projet.
Toutefois – le juge est-il de gauche, pour avoir rendu une decision de la sorte? Les arguments cités par le juge semblent vraiment merdiques et contre du commerce.
Il est intéressant de voir la totale méconnaissance du Juge en matière de TMS, il n’a qua aller voir en usine ou en entrepôt logistique, ou l’on assigne a poste avec des taches réellement répétitives (Emballage de produits alimentaires, Découpe de viande, emballage de commandes eCommerce etc) et très répétitives, même geste 500 à 600 fois par heure 7:30 par jour. On est même très loin d’un(e) caissièr(e) qui peut “adapter” son rythme sans que personne ne s’en rende vraiment compte, la c’est la machine qui dicte la cadence. Et que dire de l’industrie…. Non la CGT veut juste couler toutes les boites, et ils en ont un certain nombre a leur actif…
Je travaille dans un hyper carrefour où il n’y a pas le Syndicat CGT. Quand cette décision du Tribunal est tombée, les employés et le personnel d’encadrement ont sauté de joie. Informer vous sur les chiffres du groupe de ces derniers mois et vous verrez qu’on a atteint des records et ce n’est pas grâce au projet TOP.
Bonjour,
Je fais partie du syndicat CGT Carrefour…un gros bémol sur votre conclusion:
Nous n’avons pas entamé une procédure pour récupérer la compensation des heures de nuit (un accord avec les syndicats qui accompagnent Carrefour dans tous ses projets néfastes a d’ailleurs été signé dans ce sens).
Nous souhaitons l’arrêt pur et simple de cette organisation de travail qui détruit les conditions de travail des salariés et nous irons jusqu’au bout de cette procédure,
Philippe