« SAMEDI CONSO », la semaine retail (mais pas que…) passée en revue. Comme toujours en totale liberté. Et tant pis si ça pique !
SAMEDI
Quelques courses chez Auchan Drive. Le Mamie Nova fruits rouges a une drôle de tête (de fromage). Un drôle de prix aussi (de fromage). Ca s’achète… juste pour voir si j’aurais deux yaourts au prix d’un fromage. Bingo. La coquille aura donc passé tous les filtres, jusqu’au client qui paye ses yaourts cinq fois leur prix.
A Pontoise, le Petit Casino accueille des musiciens tous les samedis. Une tradition bien établie que le Covid a failli – failli seulement – mettre à mal. Et parce que les gestes barrières sont importants, les musiciens sont désormais séparés par un mur. Mais ils sont là. Well done !
Revue de presse. Le Figaro : « Pour la première fois, du poulet artificiel a été servi dans un restaurant ». Vous êtes sûr qu’on appelle ça… « le progrès » ?
LUNDI
Couvre-feu oblige, les magasins ferment une à deux heures plus tôt. Certains anticipent donc aussi l’ouverture le matin, dès 7h30 pour Auchan. Encore faut-il inciter les clients à se lever dès potron-minet. Auchan a la solution : 10 % de remise pour tout passage en caisse avant 9h. Comme souvent, deux lectures. La positive : Auchan assume sa (part de) responsabilité pour étaler les flux de clients. La… moins positive : Auchan finira bien par payer les clients pour qu’ils viennent.
Paris. Pour qui assume un brin d’exubérance vestimentaire (je crois pouvoir le revendiquer), c’est « LA » boutique : à deux pas de Bastille, spécialisée dans les chaussures de clown. Je partage l’image avec ma moitié. La réponse fuse : « Ne pense même pas à rentrer ». En exubérance vestimentaire, comme ailleurs : c’est bien la dose qui fait le poison. Et, là, c’était visiblement trop !
Faut avoir le patriotisme chevillé au corps et… les moyens. Les clémentines corses ? 4,99 €/kg. Les marocaines ? 0,99 €/kg. C’est bien le Maroc aussi, non ?
Rayon jouets. A quelques jours de Noël, une idée cadeau pour ceux qui en manqueraient : Toilettes Folie, signé Mattel. J’imagine la réunion pour valider le lancement. Le chef : « Vous êtes sûr que ça peut marcher un jeu où il faut attraper un étron qui vole ? ». Le créateur : « Vous inquiétez pas chef, pipi-caca, c’est indémodable ».
Le chef de produit Gerblé, lui, avait du avaler trop d’Oréo. Ça se voit.
Biscuits toujours. La farine est complète, la recette sans palme, la fabrication française, le cahier des charges bio. Le tout justifie-t-il d’un prix supérieur à 50 €/kg. Qu’il soit permis de… douter (euphémisme). Même Ferrero n’arrive pas à vendre à ce prix-là, c’est dire !
Dites donc Carrefour, la revendication de l’origine, c’est à géométrie variable ? Le bœuf est donc français et charolais, le veau français et l’Angus américain, tout ça très clairement mis en avant car c’est valorisant. A l’inverse, l’agneau est « origine UE et hors UE ». Heureusement que le ridicule ne tue pas, le marketing boucherie de Carrefour serait décimé.
MERCREDI
En vadrouille dans l’Est francilien. Un peu comme l’incrédule qui veut absolument savoir si la lumière du frigo s’éteint vraiment quand la porte est fermée, j’avoue être passé et repassé devant l’écran pour être certain du bon comptage des clients. Donc, c’est oui !
Là, à l’inverse, aucune vérification nécessaire, je connais la réponse d’avance… Le client qui repart avec les quatre pots de Danette chocolat à gauche les paiera 30 % de plus que les quatre pots de Danette chocolat à droite. Toujours la même conclusion : les industriels ont sacrément plus de pouvoir qu’ils ne le disent. Parce qu’aucune enseigne n’est encore parvenu à tordre le bras de Danone pour imposer des gencods uniques… Chapeau.
L’entrée est « interdite au public ». J’ai juste l’impression qu’elle est interdite tout court.
Comment « flinguer » sa marque propre (en l’occurrence ici Canaillou) ? En acceptant un balisage d’industriel signalant les produits « avec des ingrédients naturels ». Les autres ? Ben, pas naturels.
Le gars du pricing chez Intermarché doit avoir du mal avec le Penser-Client. Sur un produit qui est généralement acheté à la douzaine, quel intérêt d’afficher un prix au kilo, surtout pour des unités de vente (la bourriche) qui tare 3 kg ? D’ailleurs, pour m’être planté un moment devant l’offre (et l’animatrice mobilisée pour l’occasion), la même question revenait en boucle : « C’est combien la bourriche ? ».
“Le meilleur de la cuisine française pour les fêtes ?” Des bûches Nestlé et Adélie (la MDD d’Intermarché). Ambitieux tout ça.
Le Carrefour voisin. Les jours qui précèdent les fêtes offrent de magnifiques rayons marée. Faut juste avoir les moyens de ses ambitions. Comme toujours.
Doivent prendre les clients pour des Parisiens ! Parce que 10 € le kilo de Saint Jacques (dans leur coquille), j’veux bien que la baie de St Brieuc soit loin mais quand même.
Prix toujours. La promo touche à sa fin. « Du jeudi 2 janvier au jeudi 31 décembre ». Vous me conseillez de stocker du persil pour éviter une mauvaise surprise le 2 janvier ?
Au rayon fromages, les plateaux sont de sortie. Bonne idée. Les additions ? Approximatives. Mauvaise mise en œuvre d’une bonne idée. Donc… mauvaise idée. La somme des quatre fromages, tickets à l’appui ? 9,83 €. « Soit un total de 10,83 € », précise Carrefour. L’euro (symbolique) c’est pour l’assiette, les deux cerneaux de noix, le papier ou rien de tout ça ?
Après le fromage, le vin. Logique. Le Bordeaux ? « Un très beau vin de style bordelais ». Sans blague ? A n’en pas douter, le Bourgogne doit avoir un style bourguignon.
Et pour ceux qui ont quelques centaines d’euros à claquer dans un flacon, faudra se satisfaire d’une bouteille souillée ou déchirée.J’vous le dis, elles sont pas vendues ces quilles ! Par contre, message au caviste : si vous faites un prix (pour Yquem), j’veux bien vous aider. Mais va falloir sacrément revoir les ambitions parce qu’en deux clics (ici par exemple), je l’ai déjà déniché à 345 €.
Au premier étage, le non-al. Vous le sentez l’hyper qui flotte dans ses mètres carrés ? Moi très bien.
Noël n’est pas (encore) passé mais il faut vite passer à la suite. Le mois du blanc pointe déjà.
C’est quoi, vu du client, des… « vendeurs connectés » ? Jargon.
Dans la galerie du centre. J’imagine le bulletin de notes : élève appliqué mais sans facilité pour l’orthographe. Errare humanum est, sed quia vitrinus bis legitur. Traduction : l’erreur est humaine mais, pour une vitrine, relire deux fois.
JEUDI
Carrefour à Rennes. Le client est prévenu. Pas de vente d’alcool le jeudi 31 décembre après 16h. Tant que les « bouteilles » de Célébrations sont accessibles, hein…
Saint Jacques (bis). 5,90 €/kg. Donc il y 4 €/kg de transport avec les Carrefour franciliens. A ce prix-là, la coquille doit voyager en première classe.
Les huitres. Le prix présenté façon Penser-Client. Si Intermarché peut en prendre de la graine…
Retour chez Auchan. L’étron volant a donc fait un four. – 50 %. Faut que ça débarrasse ! J’ai bien une idée. Mais ma fosse septique ne va pas aimer.
A samedi prochain, ou pas.
Doivent se geler un peu les musiciens au dessus du Casino non ?
Courage les gars, on est avec vous !
En plus pour la clémentine Corse ils nous font payer la feuille. Ils sont malins les corses, la feuille doit être présente pour avoir l’appellation!
Ils sont un peu durs de la feuille faut dire *rire enregistrés*
Tu renonces donc aux chaussures de clown, mais seras-tu demain matin chez Lidl ?
Faut nous donner l’adresse de ce magasin de chaussures de clown
12 D rue des Landelles
35510 CESSON SEVIGNE
Bonjour,
Pourquoi les hypers qui ont de la place n’en profitent pas pour élargir les allées en ces temps de distanciation ?
Plus de confort d’achat, plus de sécurité et de bien être pour faire ses courses ?
Et pour pas cher