Retour sur le lancement de la marketplace Leclerc, révélé ici hier. A présent, “LE” sujet qui est, par principe, le point de faiblesse pour une marketplace : la gestion des prix. Libre, en théorie, puisque chacun des commerçants est décisionnaire de sa politique commerciale. Mais les prix pratiqués par les vendeurs tiers (dont certains sont sans stock, juste des réplicateurs de l’offre Amazon Prime) peuvent venir se heurter à la politique commerciale de l’hébergeur, ici Leclerc, dont l’image prix est évidemment le bien le plus précieux. Sans avoir passé en revue les 580 000 offres de la marketplace, il est aisé d’identifier trois pistes d’amélioration (et urgentes tant le sujet est central chez Leclerc).
Éviter les dérapages prix incontrôlés des vendeurs tiers
Le bateau Pirates des Ténèbres Playmobil ? 232,05 € la boîte ! Leclerc n’a pas fixé le prix, c’est le vendeur tiers, ici Stortle. Mais, vu du client, c’est bien l’écosystème Leclerc qui vend. Ecosystème dont il va sortir fissa pour trouver bien moins cher ailleurs. Parce que c’est assez facile… Et il est probable que, la prochaine fois, il ira voir ailleurs d’abord.
L’affichage du prix le moins intéressant
Toujours dans la rubrique jouets avec ce cannonier Playmobil. 21,78 € (vendu par AS discount) est le prix principal affiché. En plus petit sur la fiche produit : “2 autres offres, à partir de 13,99 €”. Moralité : vu du client, Leclerc cherche à vendre le produit le plus cher. Pas bon pour l’image.
Les vendeurs tiers moins chers que Leclerc
Le slogan de Leclerc est clair : “Vous savez que vous achetez moins cher“. Ou pas… Car, sur une marketplace, le risque existe qu’un vendeurs tiers soit moins cher que Leclerc. Donc Leclerc n’est plus le moins cher. Donc la marketplace affaiblit la promesse d’enseigne. C’est le cas ici.
Le principal risque pour le premier et le dernier point est le non respect des règles antitrust…
Tout a fait d accord. Un operateur ne peut intervenir sur le prix de vente de ses vendeurs.
Par ailleurs – après quelques verifications il apparait que c’est le vendeur frais de port inclus qui est mis en avant.
De toutes façons vous râlez tous tout le temps, j’en ai marre de faire des efforts pour tous ces gens qui ne font que critiquer toutes mes idées de génie !
Je veux le fric de Bezzos, je copie Bezzos, un point c’est tout !
C’était largement attendu malheureusement. Une autre difficulté à venir (prochain article ?) sera sur la gestion de l’assortiment. Par exemple de mémoire chez Leroy Merlin en tapant “coussin”, vous aviez des milliers de produits. Amazon and co ne sont pas des commerçants, ce sont des logisticiens : ils proposent tout par défaut ( de “A à Z”), et sans maîtrise du prix.
Une des bases du métier est bien l’assortiment. Car offrir tout par principe est justement… ne pas piloter son assortiment !
Le market place de Leroy Merlin est une catastrophe. Le classement des vendeurs tiers est mauvais, la description des produits pas très bonne, …. si je veux une market place du bricolage je vais chez manomano. Si je vais chez Leroy Merlin c’est que je veux aller chez Leroy Merlin.
Pour Leclerc c’est pareil, si je veux une market place généraliste au raz des pâquerettes je vais chez Cdiscount ou rakuten. Si je vais sur le site de Leclerc c’est que je veux aller chez Leclerc (valable également pour les autres market place de la grande distribution).
Très bien dit Wanou
Toujours copié, jamais égalé, funny French people !