Ouverture la semaine dernière à Mantes (78) du p’tit dernier de la Scadif, la centrale régionale Leclerc pour l’Ouest et le Sud de l’Ile-de-France. Une ouverture “à la Leclerc” (parce que je commence à avoir un brin d’expérience), c’est-à-dire perfectible sur bien des points sauf… sur les prix !
Pour comprendre la situation, il faut quelques éléments de contexte : depuis longtemps Leclerc voulait s’implanter dans cette zone (dense) dans laquelle règne en maître un Auchan qui, faute de concurrence (et après tout c’est logique), n’est pas un “aigle” sur le sujet des prix. Selon l’étude DISTRI PRIX (A3Distrib / Editions Dauvers), Auchan Mantes est l’un des plus chers de son enseigne : indice 106,1. Autant dire qu’avec trois millions de tickets (les années normales) et un tel niveau de prix, Mantes est un “coffre fort” pour l’enseigne. Nul besoin d’être informé pour en avoir la certitude. Et Leclerc adore ces situations… Voilà pourquoi Mantes était dans le viseur depuis longtemps.
Alors, de guerre lasse, Leclerc a topé pour un site qui ne manque pas d’inconvénients : petit (2 500 m2, en lieu et place d’une concession Citroën), aux accès difficiles et dont le parking (tournant autour de la surface de vente) est peu pratique. Mais le site a un avantage : sa proximité avec… le coffre-fort ! Un kilomètre, à peine 3 mn.
Voilà pourquoi Leclerc a choisi la voie dans laquelle il excelle : une charge d’investissement contenue (le magasin est plus que sobre) et un tarifaire qui, sans effort, pourra être 10 points en-deça du rival. Pour l’ouverture, le parcours client était d’ailleurs rythmé par des prix réellement “massacrés” (peut-être même au sens premier du terme, vu du monde agricole) : masques à 2,50 €, lait à 59 cts, tomates grappe à 99 cts (en janvier…), poulet fermier Label Rouge à 2,90 €, etc. Un match de prime abord totalement déséquilibré. Mais Auchan aura pour lui l’expérience-client (choix, accessibilité, etc.). Il devra alors être réellement imprenable. Défi passionnant.
Pour la visite, à vous de scroller…
Depuis 36 ans, vous avez une configuration similaire entre un Leclerc et un Auchan de part et d’autre de la N6 à Montgeron dans l’Essonne. Et mamie Wanahard, préfère les surfaces plus petites (super vs hyper) à taille plus humaine. Je pense que le Leclerc de Mantes saura tirer profit de cette préférence.
Si les coffres-forts Auchan sont attaqués, Alex M. et Francis C. auront du mal à redresser la barre…
A noter aussi : le moindre concurrent d’auchan, si sobre soit il, est désormais plus attractif (nouveaux meubles, carrelage en béton ciré) vs le carrelage jaune des années 70-80 où l’on voit les trous au sol des différentes reimplantations.. Cet aspect vieillot frise le manque de respect pour le client… Et pourtant il y a 3.5 mds dans les caisses dus à la vente de la Chine…
Comme très souvent, ce Leclerc arrive par la petite porte à cause des autorisations difficiles à avoir mais une fois implanté il s’agrandira dans un futur proche.
Le magasin reste sobre mais effectivement toujours plus sympa que les gros paquebots en état d’abandon.
Bonne chance à David face à Goliath 🙂
Pour y habiter pas très loin, et pour avoir été y faire un tour la semaine dernière, le parking est vraiment un cauchemar, c’est le gros point faible du PDV, et je ne vois pas comment il va pouvoir se résoudre à court et moyen terme.
C’est toujours un match intéressant quand leclerc débarque dans le binks d’un concurrent établi de longue date, les clients peuvent tellement changer la donne sur de petites choses…
Non pas un super match, un leclerc, suit un peu !
Des tomates grappes en plein hiver même à n99cts faut vraiment être un débile pour les acheter ou être atteint d’agueusie aigüe pour pouvoir manger ça.
Un poulet fermier label rouge à 2.90 cela veut tout simplement dire qu’il s’agit d’une méthode illégale celle de la vente à perte soir de la part de l’éleveur soit de la part du magasin. Sinon c’est plus grave c’est un poulet PAC estampillé label rouge.
Le monde d’après est autant à vomir que celui d’avant!
La grande distribution est vraiment un modèle dont on ne peut que souhaiter la ruine totale et définitive.