On ne s’improvise pas discounter, dans son acception de “chasseur de coûts”. On naît ainsi ou… on n’est pas. Carrefour, via sa filiale discount Supeco, l’illustre à merveille sur la gestion (souple) de son offre, soulignant en creux la radicalité de la politique marchandises de Lidl. Retour en arrière… Septembre 2019, Carrefour inaugure son premier Supeco à Valenciennes. Une nouvelle enseigne de supermarché (c’était d’ailleurs un ancien Market) pour une nouvelle structure de coûts : moins de services, une théatralisation réduite au minimum et, surtout, un assortiment extra-small, inférieur à 2 500 réfs. 15 mois plus tard, Carrefour a déjà rajouté 1 000 réfs, et avec une bonne raison : l’attractivité de son assortiment. De fait, élargir l’assortiment a toujours cette vertu de renforcer l’attractivité commerciale mais produit toujours le même effet de coûts mécaniquement plus élevés. Modestement, certes, mais le principe est bien celui-là. Plus “grave” : la difficulté à contenir l’élargissement. Exemple ici sur la catégorie beurre : 17 références (dont trois marques nationales). Pour les curieux, allez donc compter les réfs chez Lidl… Même étonnement dans le détail de l’offre. Il y a ici… 2 entrées de gamme : un Montfleuri à 1,35 € et un “no name” à 1,65 €. Pour quelle utilité ? Evidemment aucune. Car une suffirait largement.
Maître Supeco, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage( ou son beurre )sans marque .
Maître Paysan Breton, par l’odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
Et bonjour, Monsieur Supeco.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage(hummm!),
Vous êtes le Lidl des hôtes de ces bois.
À ces mots, le Corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Paysan Breton s’en saisit, et dit : Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l’écoute.
Cette leçon vaut bien un fromage ou un beurre, sans doute.
Le Supeco honteux et confus des budgets de référencement
Jura, mais un peu tard(‘trop tard), qu’on ne l’y prendrait plus.
Mais hélas , il mourut jeune, si jeune.
La pèche ne donne pas cet aprem sur mon boat , alors , je m occupe.Bien à vous
L’utilité de 2 beurres 1er prix ? Moi, je dirais la compens’ de marge… Enfin, une espérance de compensation car ils ne doivent pas en vendre beaucoup, donc une place occupée pour peu de renta, effectivement…
Plus généralement, si Crf était arrivé à faire en 18 mois ce que les Aldi et Lidl ont mis 20 ans à maîtriser, ça se saurait..
Qu’ils fassent de beaux Supers comme à Nice , attractifs, innovants, avec du personnel aimable, des prix corrects, des services et “les vaches seront bien gardées”!
Passage au Supeco de Valenciennes, ce midi, je crois que je n’ai jamais vu un magasin aussi triste. C’était déjà pas bien chouette à l’ouverture, maintenant c’est pire 🙁 Et les prix ne sont pas véritablement moins pour les produits Carrefour. Il y a un peu plus de marques, mais faut vraiment avoir du bol pour trouver un prix intéressant. Supeco c’est la Dacia, Lidl la Volkswagen 🙂
Olivier, a t on des chiffres de performances du concept? CA/m2, CA/mag, rentabilité, objectif de déploiement ?
Je suis étonné du développement en France alors qu’il suffit de passer 5 minutes dedans pour voir que cela ne marche pas.
Le Montfleuri ce n’est pas du beurre. Du vrai beurre c’est 82% de matière grasse, et le Montfleuri est, de mémoire, à 65%. Il ne convient donc pas à tous les usages, et c’est pour ça qu’il est moins cher que l’autre “1er prix”.
Je viens de faire les courses chez Lidl, et pour info, il y a 13 références de beurre dans leur gamme, l’écart n’est pas si conséquent
Cette enseigne est de la pure loose en boite. Une honte sur le créneau du DISCOUNT !!!
Oui le Montfleuri est un beurre réduit en matières grasses. Je me suis fait avoir une fois. Il est présent dans pas mal d’enseignes différentes.
Ce n’est pas marqué beurre dessus non plus.
Oui, les 2 produits sont justifiés, l’un est un allégé (réussi) et l’autre un beurre classique.Ceci dit , le Montfleury est un produit tout à fait correct, et j’en consomme régulièrement.
Il me semblait que Carrefour s’était cassé les dents il y a quelques années avec son enseigne discount ED (l’Epicier) et pourtant ils recommencent !
Amusant aussi de voir que CRF essaie d’occuper le créneau discount triste alors que les pure players du hard discount ont entamé une vraie montée en gamme ne serait-ce (et pas seulement) dans l’architecture de leurs magasins.