Nouvel épisode de ma série “LES MÉTIERS DE LA CONSO”. Aujourd’hui, directeur d’hyper ou, plutôt, directrice d’hyper : Amandine Levine, 35 ans, directrice de Carrefour Sainte-Geneviève-des-Bois, le premier hyper de l’enseigne (1963). Elle raconte son métier, ses journées, la relation avec les 270 collaborateurs, etc.
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Il fut un temps, lointain, où le directeur d’hyper était un “baron” local, véritable chef d’entreprise, et qui avait sa table au restau gastronomique du coin.
Puis, les temps ont changé et ces barons ont disparu, soit parce qu’ils ont pris leur retraite, soit parce qu’ils ont eu du mal à devenir des “applicateurs de politique”.
J’ose dire que chez les indépendants, les directeurs restent des chefs d’entreprise car propriétaires potentiels, et chez les intégrés, ils ont désormais plutôt un profil “applicateur de politique”. Mais bon, à 35 ans, c’est pas mal de manager un hyper en appliquant la politique de l’enseigne, non ?
Ça montre bien le problème des grandes entreprises… ou de l’emploi en France.
On fait plus confiance aux études qu’à l’expérience pro..
Belle réussite pour elle, mais j’imagine qu’elle n’y connais pas grande chose sur le terrain. C’est pas de sa faute à elle, c’est le commerce d’aujourd’hui.
Malgré des études qui me destinaient aux métiers de la GD , Bac “B” , + BTS ACO + MSG Lille et une Famille “baignant” dans le commerce à la fin des années 80, orée des années 90 , je ne regrette nullement ne pas m’être investi dans un tel “secteur” d’activité et avoir écouté à l’époque les conseils d’un “Prof” d’ Anglais m’ayant conseillé de m’expatrier aux USA et en GB , grand bien lui en a pris, j’ai a l’époque suivi ses conseils et suis parvenu à me réaliser. Aujourd’hui, je vis des intérêts du capital que je me suis constitué pendant environ 25/ 30 ans, je suis indépendant, je me lève quand je veux, je me fais plaisir quand je le souhaite. Dire que cette “Directrice” ne connait pas le prénom de chacun de ses collaborateurs , c’est désespérant . En GB , et aux USA, j’ai bossé respectivement chez TESCO et WALMART comme simple contractuel, les responsables des PDV connaissaient nos “parcours” individuels même en étant “intérimaire” et n’hésitaient pas à aller au charbon en cas de “rush” . Quand je lis cet entretien rempli de poncifs, j’en viens à désespérer de la GD made in France jadis “leader” et “modèle” ! . Triste !!
Et une directrice en “carton” de plus ! Que des connaissances “pour se vendre” on le ressent bien à travers ces quelques lignes d’interview… Elle semble sympatique. J’imagine c’est ce que Carrefoir recherche, des top managers sans personnalité, facilement malléables pour appliquer simplement et bêtement la stratégie de l’entreprise mise au point pas le même style de profils…
ça me rappelle les anciens consultants “junior” de chez Arthur Andersen, le “saint graal” de l’époque rebaptisé Accenture après divers scandales, interchangeables à loisir dans le quart d’heure. Quelle époque épique !!!
Même si sur le fond, je partage l’ensemble de vos commentaires, il me semble important de prendre “la défense” de cette jeune directrice. Aucun de nous ne la connait, et comment pouvons nous la juger sur de simples propos retranscris par Olivier même le plus fidelement.
Carrefour a besoin de clones formatables pour s’assurer de la bonne application d’une stratégie faite pour plaire aux actionnaires.
Evidemment, elle n’a pas l’expérience d’un directeur vieux briscard chez un indépendant rodé à la guérilla locale et travaillant sur du long terme auprès d’équipes et clients fidélisés.
Pour autant, nous savons tous que le modèle des Carrefour, Auchan et consorts ne laisse pas la place à l’autonomie sur le point de vente. Donc Carrefour restera une bonne école pour apprendre les bases, se confronter aux réalités de terrain sociales et économiques, se forger sa propre opinion et ensuite partir pour continuer à s’épanouir dans un autre monde où on a le sentiment de pouvoir changer les choses.
Donc bravo à cette directrice d’avoir accepté de se préter au jeu de l’interview, en lui souhaitant de futures belles expériences et réussites.
Je suis assez impressionné par la négativité des commentaires que je lis ici. C’est une très belle réussite pour elle et je ne vois que du négatif. Voir une directrice de 35 ans, je trouve cela génial. Son âge n’a rien à voir avec ses compétences et je pense plutôt que cela fait longtemps que les gens ici presents n’ont pas échange avec les nouvelles générations de manager de ces enseignes. C’est vrai qu’ils n’ont pas l’autonomie d’un adhérent indépendant mais de là à dire qu’ils n’ont pas d’autonomie je trouve cela aberrant (surtout lorsque l’on voit les articles d’Olivier Dauvers qui pointent bien les différences entre les enseignes, même intégrées…)
Comme dans tous les réseaux sociaux, la haine gratuite envers une personne est bel et bien là.
Olivier seul la rencontrer. Vous tous, vous voyez que c’est une jeune femme dans la gd et votre méchanceté ressort envers elle.
J’ai connu des indépendants (qui n’étaient pas des fils de) avoir leur bouclar à moins de 30 ans et très bien s’en sortir
Directeur à 35 ans chez un indépendant, j’admire cette directrice, certes elle ne bouffe sans doute pas du terrain comme nous chez les indépendants mais je lui laisse volontiers sa place et de bouger tout le temps de magasins.
Il faut de tout pour toutes les enseignes. Et à ceux qui pense que nous connaissons tous les prénoms et cursus pro de chacun, je vous gage de vous occuper d’un magasin de 250-300 personnes notamment la ligne de caisse et d’un drive pour comprendre la difficulté à reconnaître toutes les nouvelles têtes chaque semaine…
Terribles ces commentaires!
Au top d’être directrice à 35 ans, si elle aime vraiment la fonction, je lui souhaite de se faire recruter d’ici 3/4 ans par un indépendant, et de s’éclater en toute autonomie 🙂
Vu le profil, je ne suis pas sur que ça soit qu’elle recherche. Bosser chez un indépendant dans le trou de cul de la France, bof sur Linkedlin
Alors d’expérience par contre c’est très compliqué d’avoir un directeur / directrice issu d’un intégré qui passe et réussisse chez un indépendant car qui dit indépendant dit “indépendant”! on doit tout faire et souvent tout seul. Notre patron donne un cap et débrouille toi pour y arriver 🙂
Directeur chez Leclerc, U ou inter c’est souvent ingrat car on a toutes les casquettes dans une journée et j’avoue rêver finir à 18h!! (sauf en ce moment avec le couvre feu) mais par contre je laisse avec plaisir les syndicats aux intégrés souvent virulents par la feignantise et je tire mon chapeau a ses directeurs pour devoir tout le temps composer avec eux et souvent baisser leur froque pour avoir la paix dans l’entreprise.
messieurs je lis vos commentaires;
il n’y a plus de directeurs de magasins chez carrefour.Il n’ya plus que des administrateurs de magasins.Je l ai vécu personnellement en discutant le directeur de “mon” Carrefour, qui en plus m ‘a présenté une directrice stagiaire :” formation primaire de chef de caisses , puis compta , puis DRH.gloups.Je lui ai simplement demandé(je connaissais la réponse) si elle faisait de la carcasse en boucherie trad…évidemment je parlais du boeuf,,,je lui ai demandé si c’était de la race à viande , ou de la vieille vache laitière de réforme :la mignonne était ahurie et étrangère à ce vocabulaire ;On a bien ri quand son chef boucher est passé prendre l’apéro chez moi.Aprés moult efforts ( actionnaire , pfff) j’ai vraiment quitté tout achat de boeuf chez Carrefour
Lol Véronique, vous invitez le chef boucher chef vous et en même temps vous dites qu’il vend de la merde… Sacré boucher effectivement.
Une directrice stagiaire qui ne répond pas à vos questions c’est s’en doute normal vu qu’elle est STAGIAIRE?
Quand je vois la plupart des commentaires, je reste sans voix. Je vais même faire de la psychologie de comptoir : Le cerveau de l’être humain est ainsi fait, moins il en sait, plus il en invente
Alors comme il n’y a que des personnes qui ne la connaissent pas qui ont commenté, je vais me permettre d’apporter quelques précisions sur cette directrice et sur le parcours chez Carrefour. Je précise que je ne suis pas un de ses salarié, mais que je travaille avec elle régulièrement et depuis quelques années :
– le programme de formation des directeurs n’est pas ouvert uniquement aux diplômés des grandes écoles, des employés qui ont gravis les échelons font également parti de ce programme
– durant ce programme, ils ont des rayons et des secteurs à gérer ( ils apprennent les différents métiers aussi bien en formation que sur le carrelage). Quand il y avait des absents au rayon boulangerie ou fromage du magasin où elle était en formation, c’est bien Amandine que je voyais emballer du pain ou des barquettes de fromage
– les vieux briscards ont il me semble bien eu un premier poste de direction à un moment et ne sont pas devenus de vieux briscards de la distribution à 35 ans.
– peut être qu’elle ne connaît pas tous ses salariés, mais sa démarche est d’allez les saluer le matin et de faire connaissance. Il y a beaucoup de vieux briscards (quelque soit l’enseigne) qui ne s’adressent jamais à leurs employés et qui ne les saluent pas.
– pour ceux qui peuvent, aller faire un tour dans son magasin, discutez avec les employés, allez voir les commentaires des employés sur les réseaux sociaux
Essayez d’être factuel 🙂
Je voulais juste apporter une note positive par rapport à tous ces commentaires, c’est quelque chose que peu savent faire sur les réseaux sociaux 😉
Merci pour ce complément d’infos!
cher denis le sais-tout ,
le chef boucher de carrefour qui en a marre de vendre de la merde ouvre sa boucherie de viande d’excellence( aubrac , parthenaise, et plus tard kobé) dans 6 mois , avec notre aide , anciens indépendants.Ca c’est factuel aussi.La non-connaissance des produits frais me parait rédhibitoire pour être un directeur chez carrefour. bref.
Mdr elle dit saluer tout les collaborateurs ?
Personnellement je ne la vois jamais !!! Ah si ! Pour se montrer hautaine et nous faire des réflexions sur un métier que nous pratiquons depuis 30 ans …. pauvre Carrefour