« SAMEDI CONSO », la semaine retail (mais pas que…) passée en revue. Comme toujours en totale liberté. Et tant pis si ça pique !
SAMEDI
Week-end ensoleillé en perspective. Au moment de pencher pour un rosé, que choisir… ? Le flacon qui garantit la biodiversité, la réduction des traitements et la gestion des sols, logo HVE (et XXL) en prime ? Ou la bouteille qui évoque le produit et son « soupçon de fruit » ? Poser la question c’est un peu y répondre.
Week-end ensoleillé en perspective (bis). Mauvais temps pour la raclette qu’il faut donc brader. D’un autre côté, comme tranche Mme Dauvers à laquelle je partage ma trouvaille (raclette / tranche, c’est bon, vous l’avez ? ) : “Même en plein cœur de l’hiver, ça doit pas se vendre fort la raclette à la ciboulette !“. Pas faux.
Carrefour La Beaujoire à Nantes. Dépaysant ! L’espace d’un instant, la créativité (artistique) du carrelage m’a transporté à Barcelone chez Gaudi.
1 pour 1. Ça claque fort dans l’allée pénétrante. L’argument du déstockage avec une date de consommation en… juin manque un peu de force pour justifier d’un dépassement du seuil maximum de générosité à 34 %.
– 50 % sur Oasis. Ça claque aussi fort dans la zone outlet. L’argument du déstockage avec une date de consommation en… juillet manque un peu de force pour justifier d’un dépassement du seuil maximum de générosité à 34 %.
– 40 % sur du jus de pomme Carrefour Bio à présent. L’argument du déstockage avec une date de consommation en… août manque un peu de force pour justifier d’un dépassement du seuil maximum de générosité à 34 %.
Intermarché à Rennes. Message à toutes les patrouilles : « Alerte évasion ». Un Chaumes se fait la malle.
LUNDI
Auchan dans le Nord. #Votresantéavanttout ? Là, à rapidement parcourir l’affiche, j’aurais plutôt compris #Lecommerceavanttout. Mais je dois mal comprendre.
Opération Fast-food. Si les consommateurs étaient tant soucieux de ce qu’ils mettent dans leurs assiettes (comme tentent de le démontrer toutes les études… déclaratives), ce bac n’aurait jamais du se vider.
C’est l’argument classique de ces ceintures électro-stimulantes : « Faites travailler vos abdos sans trop déforts ». Dommage que le cerveau ne soit pas un muscle. Un brin de… renforcement ne serait pas de trop.
(et si, après ça, Auchan accepte la candidature de Junior n°2 en stage Purpan sur la plateforme F&L de Marmande, ça sera le signe d’une belle ouverture d’esprit, malgré le père qu’elle a 😉 )
Dans le Carrefour voisin, on fait dans l’audace gastronomique. Poulet à la Kriek de Saint-Omer. On reprochera ce qu’on veut à Carrefour. Pas de s’adapter localement…
MARDI
Auchan encore. A quoi voit-on qu’une innovation (Nutella Biscuits) est une réussite ? Elle est copiée par les MDD et, désormais, se décline même en premier prix.
Le principe quand même avec les premiers prix, c’est de ne pas être difficile. Y compris sur le niveau d’information. Ici, la matière grasse végétale est… « en proportion variable ».
MERCREDI
Leclerc Blagnac, près de Toulouse. Le dernier opus de « MEL » trône dès l’entrée. Plus corporate, y’a pas !
Rayon fruits et légumes. Très corporate ce Leclerc, je confirme.
Rayon Boul-pât. C’est moi où les Rois sont très en avance ? Ou très en retard ?
Par conscience, coup d’œil sur l’étiquette. Les galettes sont bien du jour ! Y’a plus de saison mon bon monsieur.
JEUDI
Carrefour Labège, dans la périphérie de Toulouse. Dans le monde d’avant, le trafic d’un hyper était une info hautement confidentielle, quasi inaccessible. Dans le monde d’après, la voilà exhibée dès l’entrée. Et avec précision. Donc, en moyenne, Carrefour Labège accueille 5 569 clients par jour. Ne manque que le panier…
Quelle est la valeur de l’origine (France) et d’un label (rouge) ? 10 €. Et encore, faudra se passer de 200 g.
Un classique chez Carrefour : les prix ronds. Ou presque (ronds).
Carrefour Market Aussonne (31). A ceux qui hésiteraient sur le prix des fraises, je confirme : c’est bien 4,99 € le plateau.
Les plats préparés. Je mettrais mon billet que, sur le « book » de la centrale, il doit y avoir quelque chose du genre : « Laisser refroidir avant d’emballer ». Je mettrais mon billet que, cet après-midi là, on était pressé d’en terminer. Ça se voit…
Le localisme est partout. Jusqu’à l’antimoustique. Autant dire que, sur l’alimentaire, #BalanceTonOrigine a un boulevard !
Super U Grenade-sur-Garonne (31). « Coulant décongelé ». Dans le choix des mots, j’ai connu plus valorisant.
Mes études agricoles sont lointaines. Pour autant, je suis quasi certain que les lapins ne pondent pas (d’œufs). Ferrero en viendrait à me faire douter.
Là, je doute complètement. Je ne pensais avoir sêché aucun des cours de zootechnie. Manifestement si. Les lapins pondent bien. Au moins à Pâques.
Faut vraiment avoir aucune idée des prix habituels d’une botte de radis pour considérer que 1,50 € est « un petit prix ». Ou quand une image dit tant de la culture prix…
Faut vraiment croire en son destin pour aligner une TG soupes quand, dehors, le thermomètre dépasse 25°… D’ailleurs, à quelques minutes de la fermeture, le facing est encore presque impeccable. Surprise ? Pas vraiment.
L’un de vous me soumet cette tranche de vie. Un “gigot d’agneau sans os”. Le gigot ressemble bien davantage à un rôti et le « sans os », hein… Un poisson d’avril peut-être ?
VENDREDI
Les millions tombent comme à Gravelotte sur les acteurs du quick-commerce (livraison en moins de 30 mn). Encore 450 millions d’euros levés par Glovo, détaillent Les Echos. Pourtant, personne n’a encore une idée précise du marché (faut quand même être sacrément mal organisé pour devoir remplir son frigo dans une telle urgence…). Résultat : Glovo est déjà valorisé 2 milliards d’euros. Casino tout juste 3 milliards. Comparaison n’est pas raison, mais quand même…
Ah !, ces clients. Obligés de tout leur dire. « Merci de ne pas dégrapper » (les tomates). Un peu plus, faudrait leur rappeler de se déchausser à l’entrée pour pas salir.
A samedi prochain (ou pas)
* Envie de partager une info retail ? Nouveaux produits, nouveau concept, observation terrain, chiffres commerciaux, photo, initiative à venir, etc. La Ligne InfosRetail est là pour ça. En toute discrétion of course
Hors photo signalée InfosRetail, la production de ce SAMEDI CONSO est donc… « faite maison ». Et avec amour !
Vous appréciez ce rendez-vous SAMEDI CONSO ? Retrouvez le très meilleur du best-of dans la 17e édition de mes Tranches de vie commerciale. Disponible ici >> A offrir ou à s’offrir !
Entre le non respect ega de carrefour et le doigt d’honneur au préfet pour auchan… La ddcspp ne passe t elle que chez les indépendants ?
Je pense que “Rami” lit avec attention vos posts et va dès lundi accorder en urgence une subvention pour la rénovation du carrelage du Carrefour de Nantes La Beaujoire qui en a vraiment très besoin.
En ce qui concerne les fraises Espagnoles chez Carrefour Market à 4.99 le kg, je peux vous confirmer qu’elles étaient excellentes sans rapport avec les gariguettes Françaises acides que j’avais achetées auparavant.
J’ai peur que ça soit un brin plus compliqué qu’un post pour le carrelage…
Pour la Beaujoire, des travaux étaient prévus l’année passée mais je ne sais pas si ça concerne le carrelage qui a 50 ans maintenant !
Chez Carrefour le carrelage ça fait 2 ! Notamment chez Market avec du carrelage marron !
Pour contacter Rami sur le carrelage catastrophique voici son adresse mail : ramibaitiehvousrepond@carrefour.com
Cela fait plus de 20 ans que le carrelage devient un jeu de marelle, alors oui, Olivier, ça sera plus compliqué.
D’ailleurs, si cela s’arrêterai qu’au carrelage.
Le brin d’Olivier à côté du rayon soupes : Manquerait plus ça que vous mettiez le brin dans les supermarchés mon cher !
Leclerc Blagnac, près de Toulouse. Le dernier opus de « MEL » trône dès l’entrée. Plus corporate, y’a pas ! => Tiens ça me fait penser à une vidéo de Norman sur les Apple Addicts (2012). “Il y en a qui lisent la biographie de Steve Jobs, non mais tu t’imagines en train de lire la biographie du PDG de chez Carrefour ?” => Bon ben maintenant, on a les belles écritures de MEL himself !!!
” Merci de ne pas dégrapper » (les tomates).” => Sauf que les branches de tomates en grappe, ça ne sert à rien car ça ne se mange pas ! À 3,95€, ça fait cher le kilo de compost, n’est-ce-pas ?
Ah le carrelage.. Chez les intégrés, ça devient un problème. Pas de changement en 40 ans et donc ça s’effrite.. Et comme l’investissement est colossal et ne servirait qu’à garder les clients.. Dans certains magasins, on ne le change que dans la partie métiers de bouche, le minimum syndical, quoi…
Pour les différentes “coquilles” : c’est vrai que sous prétexte de “nouveau” ou de transparence ou bien parce que le client est devenu un peu “con” (pardon, je voulais dire :il se permet tout), le magasin fait souvent n’importe quoi… Tout ceci concourt au charme du commerce !
Toutefois, une nouvelle rassurante au vu de tout ceci (mais sommes nous vraiment inquiets ?) : La pme Dauvers a encore du boulot pour de longues années ! Point besoin d’investisseurs puissants pour spéculer sur sa valeur future…
PME, PME, ne me grossis pas trop, moi qui suit un régime strict pour demeurer TPE ! #Noncroissance
Mais qui est le lièvre de pâques ?, je me permets de vous communiquer, un extrait d’un de mes articles sur la tradition du lièvre de pâques.
Rafraîchissons les mémoires…
Le lapin est un signe solaire, un symbole de la fécondité sur des fresques anciennes dès l’antiquité. Et aujourd’hui dans l’opinion et le langage courant le lapin est symbole de fécondité (une marque de photocopieur n’a-t-elle pas usé du lapin pour faire passer le symbole de vitesse de copies ) il en va de même dans le langage grivois. L’Australie aurait été entièrement peuplée de lapins par un couple importé et ceci en un laps de temps particulièrement réduit.
Il est assez étonnant de signaler que dans l’ouvrage encyclopédique alsacien d’Herrade , “Hortus Deliciarum” jadis conservé au Monastère du Mont Ste Odile (XI e siècle) le lapin est symbole du péché de chair. Les “incontinenti” (les incontinents sexuels ceux qui ne peuvent se contenir) ou “insatisfaits”.
Le lièvre de pâques pond les oeufs
anomalie génétique ?
Le lapin qui a la particularité non seulement de distribuer les oeufs en Alsace et dans les pays rhénans mais aussi de les pondre et de les décorer. Sans que l’on ne sache trop pourquoi, il n’a pas toujours eu bonne presse ainsi le pape Saint Boniface, en 751 a
(tout un symbole, l’agneau pascal symbole du Christ qui cède du terrain au lièvre de pâques)
décrété l’interdiction de manger du lièvre. Il s’agissait de conspuer toutes les valeurs qu’évoquait cet animal. L’interdiction sera renouvelée par le pape Zacharie, mais la coutume n’en a eu cure en Germanie. On pourrait rapprocher le lièvre d’autres divinités notamment Ases.
Car on trouve une première théorie expliquant le lapin de pâques par une forme d’agneau de pâques qui aurait coulé ou se serait déformé lors de la cuisson pour donner un lièvre de pâques. La seconde, plus sérieuse réside dans le fait que les catholiques avaient pour coutume de peindre et de faire bénir des oeufs; En 1682, un médecin Johann Richier d’Heidelberg, dans une dissertation critique cette pratique comme une erreur du temps pascal. Et déjà il parle de “Haseneiern”, il dit qu’ils sont dangereux pour les estomacs citant un franciscain qui y laissa la vie. Dans le même texte il souligne la pratique que le “lièvre de pâques cuit ces oeufs et les cache dans les jardins”. Cette quête dans les prés est répandue depuis le 18 ème siècle (1783 un texte parle du Grünndonnerstag ! jeudi saint, jeudi vert !! à Weimar dans la maison de Goethe !) parralèlement à la bénédiction des oeufs. Les couleurs utilisées pour peindre ces oeufs avaient également des symboles très forts, jaune, rouge et bleu notamment. 1 Les premières formes de lapins chez les chocolatiers datent du 19ème sicle.
Vers 1930 le lièvre de pâques n’est plus du tout marqué religieusement et a dépassé les clivages confessionnaux.
Un animal riche.
Riche, il doit l’être pour pouvoir distribuer autant de chocolat aux enfants
Ne passons pas à côté des choses simples…
mais il doit être financé par le Père Noël, plus sérieusement
il évoque les riches symboles de l’abondance, la fertilité, la reproduction, le renouveau de la nature. Et si l’on sait que c’est l’animal favori de la déesse Ostara (nom que la fête de Pâques porte toujours en Alsace, Ostera = Pâques, Ostern en allemand), célébrée à ce moment là de l’année, La boucle des traditions est bouclée.
Et on comprendrait mieux l’hostilité des abbesses germaniques du Mont-Ste-Odile dans l’Hortus Deliciarum.
Bestiaire pascal
Une Carte extraite de l’ouvrage d’A. de Benoist (Traditions d’Europe) montrant la diversité des apporteurs de cadeaux à Pâques, qui sont autant de symboles de fécondité.
La carte intitulée “Qui apporte les oeufs de Pâques en Allemagne et en Autriche” nous éclaire sur une répartition entre majoritairement le :
* lièvre de Pâques et
en quelques lieux, le bestiaire se complète d’autres animaux…
* les cloches de Rome (qui en passant se font bénir par le pape, elles partent le jeudi saint et ne reviennent (armées de chocolat, des cloches) qu’au Saint Jour de Pâques.
mais aussi la présence du coq (de Pâques dans le Gothard),
du coucou (dans les horloges et en Suisse Oster Kuckuck );
de la grue,
de la poule céleste ;
du renard en Westphalie (voleur mais au cœur tendre !)
ou encore de la cigogne en Thuringe (Osterstorch assez bizarement pas en Alsace le lièvre est trop présent), mais d’autres voient aussi l’agneau dans la Bavière du Nord, l’oiseau de pâques… (A. de Benoist complète par la poule au Tyrol(ou encore l’Osterhenne), et dans les pays anglo-saxons à un sympathique animal, nommé EASTER-BUNNY,)
le lièvre de Pâques, Bunny, dont le nom est d’ailleurs déposé de là à ce qu’un pays devienne la capitale du lapin de pâques après avoir crée la capitale du Père Noël et son aéroport (Rovaniemi en Finlande, sur le cercle polaire) ?
Je rappelle que pour comparer des valorisations il faut prendre en compte la dette. Et Casino en a beaucoup