« SAMEDI CONSO », la semaine retail (mais pas que…) passée en revue. Comme toujours en totale liberté. Et tant pis si ça pique !
SAMEDI
OP Beauté chez Leclerc à Vern-sur-Seiche près de Rennes. – 50 % sur les rasoirs Gillette. Là, tout de suite, immédiatement, sans condition. A se demander quel est le juste prix…
– 50 % aussi sur Bulldog (et pas uniquement sur les rasoirs). Ou comment cultiver la promophilie des consommateurs et rendre les enseignes (comme les marques) promodépendantes.
A vue de nez, j’vais prendre 6 canettes à l’unité plutôt qu’un pack de 6 canettes. C’est si bon de prendre (un) Leclerc (breton) en flag’. Et davantage encore de publier la photo pour qu’il me déteste 😉
Leclerc Vern est peut-être le moins cher « des alentours », ça n’est pas le plus à cheval sur la précision. J’serais Carrefour Cesson, j’irais le chatouiller pour publicité mensongère ! Au moins sur la taille de l’histogramme.
Biocoop. La crème dessert chocolat est… « en promo ». 4,59 €, soit 11,50 €/kg. Je manque de m’étrangler. Pour ceux qui n’ont aucune idée des prix, le référent du marché (MontBlanc, pas bio certes mais référent tout de même) oscille entre 3 et 4 €/kg. C’est tout.
LUNDI
Le sel avec le sel. Ou pas.
MARDI
Intermarché à Rosières en Picardie (la patrie de Mousline). 40 % de remise sur 100 % des rasoirs rechargeables Gillette. A choisir, j’aurais préféré 100 % de remise sur 40 % des rasoirs. Je sais, jamais content…
Le casse-tête du merchandising du vin. Ranger les bouteilles par région ? Ou par typicité du vin ? Ici, on n’a pas voulu (su ?) choisir.
Place ô Marché à Amiens (pour découvrir ce concept, c’est ici). Le caviste a inventé les prix psycho à l’envers. 36,01 € au lieu de 35,99 €. Au moins, pas d’entourloupe !
Carrefour Market. En une image le trop classique carambolage entre prix local (20,49 €) et promo nationale (1 € de RI sur 20,30 €). En réalité, ici, 1,19 € de remise.
Carrefour Market. En une image (bis), l’antagonisme classique entre le siège (ici le franchiseur) qui « pousse » le produit (en l’occurrence le barbecue maison) vers le magasin (ici le franchisé) qui n’y croit guère. Au mieux, ça occupe l’issue de secours. Mieux vaut qu’il n’y ait pas… le feu.
Encore une startup qui se lance dans la livraison collaborative : « Tut-Tut ». Pour le nom, paraît qu’ils hésitaient avec « Pouet-Pouet » (camion). OK, pardon.
MERCREDI
Un Intermarché toujours en Picardie. Un classique de l’épisode Covid. Achetez sans toucher.
Rayon charcuterie. 1,63 € les quatre tranches de jambon cuit avec couenne Top Budget. 1,67 € pour les quatre tranches découennées. J’en déduis le prix du découennage : 1 centime la tranche. Acceptable.
Rayon charcuterie (la suite). 2,19 € les 200 g de jambon sec fumé Top Budget. 2,68 € pour les 200 de jambon sec (non fumé). J’en déduis qu’il en coûte plus cher d’enlever le goût fumé (que la couenne). D’un autre côté, j’imagine même pas comment on fait.
Rayon surgelés. Un médicament si j’en juge la « promesse » principale du pack.
Rayon surgelés (la suite). Le colin est « façon fish and chips » ET notes de malt. Comme pour le rapprocher davantage d’un imaginaire de « pub » anglais. Bon, en fait, c’est du poisson pané. OK, je sors. Je ne sais manifestement pas apprécier les efforts du marketing Findus à sa juste valeur !
Alors là, chapeau au marketing Findus. Parce que pour gagner de la part de linéaire, ça se pose là. Donc le « pané » se décline en « herbes et pointe d’ail », « 7 céréales et graines » et « extra croustillant ». On doit pouvoir faire (encore) mieux en déclinaisons…
Ces « Banzai noddle » n’ont que la « saveur » du poulet. D’un autre côté, avec 0,1 % de viande de poulet séchée, difficile d’escompter davantage qu’un soupçon de commencement de goût de poulet.
Prospectus de la semaine. C’est plus un supermarché, c’est une maison de la presse cet Intermarché !
Géant. « Nouveau prix » pour les masques chirurgicaux. 4,30 € les 10. Je n’ose imaginer l’ancien prix…
Géant toujours. Nutella est à – 50 %, la faute à une date de consommation dépassée. Vu les rotations habituelles du produit, la cause est facile à identifier : une palette perdue dans la réserve et retrouvée in extremis !
Cajoo, le frenchie du quick-commerce à Paris (la livraison en moins de 15 mn), fait de la retape. 50 % de remise sur la première commande. Ça sent (à plein nez) le sponsoring de la part de marché. Ceux qui veulent du Ruinart à moitié prix, c’est possible. Et tant pis pour la légalité de la promo.
JEUDI
Chez Market à Paris. Les sushis sont « préparés chaque jour » « tout près d’ici ». Presque faits maison donc. Mais pas tout à fait quand même. Curieux de savoir où commence (et surtout où s’arrête le « tout près »). Caroline, euh pardon, Madame la chevalière dans l’ordre national du Mérite (c’est l’actu retail de la semaine !), si t’as pas mieux à faire ce week-end, suis preneur du décodage : « tout près », c’est d’où à où ?
Que les éleveurs d’agneaux anglais se rassurent, le Brexit n’empêche pas leurs exportations. Et les éleveurs français, qui y pense ?
Toujours été surpris du prix stratosphérique du fromage blanc Isigny. Carrefour aussi visiblement, au point d’en oublier la loi EGA. 2 € le pot (déjà cher pour 500 g de fromage blanc), c’est plus de 40 % de remise tant le prix d’origine est élevé. Donc… illégal.
Dans les rues de Paris. La réponse à une question que je ne m’étais jamais posée avant : ils s’habillent où les avocats, hein ? J’ai la réponse : chez Madame Petit, pardi !
VENDREDI
Carrefour Avranches (50). A 9h, il y avait 16 clients dans le magasin. Même pas de quoi faire un match de foot. Ça devrait aller pour le virus…
Gifi Avranches. L’enseigne a imaginé un système de repérage pour les clients. Tous les produits sont accessibles en click & collect. Et les étiquettes jaunes correspondent aux articles disponibles immédiatement car… essentiels. Rigolez pas !, la prochaine fois que vous aurez un bout de viande entre deux chicots, vous comprendrez pourquoi le cure-dent est… essentiel.
Géant Saint Pair, près de Granville (50). « La vente de gros électroménager est interdite en magasin ». Et juste avant l’entrée comme ici, c’est bon ?
4 € ou presque la barquette de fraises de… 250 g. A ce prix-là, j’ai l’impression que c’est moi qui vais « soutenir la production française ». Pas Casino.
A samedi prochain (ou pas)
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Hors photo signalée InfosRetail, la production de ce SAMEDI CONSO est donc… « faite maison ». Et avec amour !
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Le prix du nutella est de 5.60 sur l’etiquette du produit pour un prix affiché sur l’etiquette électronique de 6.80, il me semble. Bizarre bizarre
Il s’agissait d’un autre produit sur l’EEG.
C est hélas pas mieux !
Ce qui est amusant concernant le jambon est qu’en fait, la couenne est rajoutée pendant la transformation du jambon… Il ne s’agit donc pas d’une opération de decouennage mais bien de recouennage. Quant à l’écart de prix ? 200g de jambon sans couenne doivent être plus nobles et plus cher que 200g de jambon avec couenne (dont la matière première est in fine un sous-produit).
une rumeur sur les discussion CDISCOUNT / ITM?
sur le acheter sans toucher, je dois dire que j ai toujours ete repugne par les scenes aux rayons primeurs. Voir une succession de client tater chaque fruit pour en verifier la maturite et en rejeter la moitie est comprehensible mais peu ragoutant. Je prefere acheter au marche ou mon marchand favori interdit aux clients de toucher la marchandise.
Concernant l’agneau, mon domaine, la France ne produit qu’environ 50% de ses besoins, le reste étant importé de Nouvelle Zélande et des iles britanniques principalement. C’est en plus un élevage assez saisonnier et les importations complètent assez bien la production française.