Retour sur le test de Carrefour (de non diffusion de prospectus) révélé ici la semaine dernière. Pour l’enseigne, le plus important démarre : comment communiquer sur le terrain et, ce faisant, emporter l’adhésion des clients ? Le week-end dernier, dans la PQR (Charente Libre et Sud Ouest pour Angoulême-Soyaux / La Voix du Nord et 20 minutes pour Lille), Carrefour a publié un manifesto “Oui aux promos, non au gaspillage de papier” (voir ici). A partir du 20 juin (soit une semaine avant la fin effective de la distribution), l’enseigne s’affichera aussi en 4×3 dans ses zones sur la thématique du libre choix donné au client : “Du 28 juin au 28 octobre, le catalogue papier, c’est seulement si vous le voulez”. Une façon de laisser l’ultime décision au conso (Carrefour propose en effet aux irréductibles d’envoyer les prospectus via La Poste, en courrier adressé donc !). Entre temps, dans le dernier prospectus diffusé, Carrefour a réservé une double page rappelant à la fois le “pourquoi” et le “comment” de la démarche.
Sur le terrain, à Soyaux, le dispositif accompagne le client depuis le parking (avec une bâche en façade et les abris chariots) jusqu’en caisses avec les séparateurs. Impossible de passer à côté ! Surtout qu’en entrée de magasin Carrefour a programmé une quarantaine de journées hôtesse (en binôme) pour “évangéliser” et orienter les clients sur leurs choix pour avoir accès aux tracts (SMS, WhatsApp, mail, courrier). Sur la surface de vente, l’affichage est aussi omniprésent, et notamment sur la quasi-totalité des TG (en pied américain ou en affichage A4), le lieu où se retrouvent par principe les plus promophiles.
Pour la communication à Lille, site du second test, c’est à suivre…
Se qu’il me choque chez les intégrés ce sont les différences entre les magasins.
Ici vous avez un très beau magasin, bien tenu, carrelage récent et une théâtralisation bien maîtrisée. Nous sommes très loin des autres poubelles du groupe… et pourtant, plus représentatif de la réalité de leur parc de magasin.
On peut critiquer qlq vieux magasins d’indépendants proche de leur sous ou de la retraite et voulant sucer jusqu’à la moelle les derniers sous- sous possible avant de le revendre etc..
Mais quand on parle d’intégrés, j’ai toujours pensé qu’1 sous investis dans un magasin devait l’être dans les X autres magasins… Nous en sommes au final très loin…
Je ne comprends pas cette disparité dans les investissements du groupe. Rien qu’a voir les magasins qui vont partir en location gérance… Tout est à refaire.
Une partie de la réponse est peut être dans l’allocation d’investissements à leur parc français quand ces groupes : Carrefour , Casino ou Auchan se sont très largement internationalisés.
Certainement que les arbitrages suivants sont faits : dois je investir dans un marché mature, à forte intensité concurrentielle, forte contrainte règlementaire et faible rentabilité comme le marché français, ou au contraire dois je investir sur de nouveaux marchés (amérique du sud, Asie…) qui n’ont pas encore atteint se niveau de maturité.
Les indépendants (Leclerc, U et Inter.) n’ont pas cette question à se poser.
Jean-marc, c’est effectivement une bonne réponse je pense, mais alors si le marché français et aussi difficile et que l’international est mieux (souvent des bides quand même..) pourquoi ne pas garder uniquement des magasins a fort potentiel français et vendre le reste ?
On se retrouve aujourd’hui avec des magasins intégrés en très grande majorité vieux de 20-30 ans.
Les indépendants ont, certe pas trop d’international à penser mais ils font vivre leur magasin au grès des ans et font progresser leur PDM d’année en année. La rentabilité reste présente sinon ils ne pourraient pas investir.
Après je conçois aussi qu’un remodling d’un magasin de 2000-5000 m2 n’est pas pareil que les paquebot de 12000-20000 m2… mais les clients choisissent et partent vite ailleurs.
c’est vrai que le magasin de Soyaux est particulièrement agréable, bien tenu et efficace.
Paradoxalement, il n’est pas situé dans une zone riche et densément peuplé mais plutôt éloigné d’Angoulème avec un pouvoir d’achat populaire.
Bravo aux équipes.
On pouvait penser que ce magasin était plus représentatif de l’enseigne que celui de Lille Europe, mais c’est loin d’être le cas en fait. Sa clientèle est peut-être plus représentative, mais le magasin en lui-même est très au-dessus de la moyenne des Carrefour qui mériteraient une grosse rénovation… notamment les magasins abandonnés en location-gérance. Mais bon, faut pas rêver…