« SAMEDI CONSO », la semaine retail (mais pas que…) passée en revue. Comme toujours en totale liberté. Et tant pis si ça pique !
SAMEDI
Comme tous les samedis, me voilà chauffeur de Mamie Dauvers pour ses emplettes hebdomadaires, aujourd’hui chez… Intermarché. Mais ne dites pas à Rami qu’elle lui est infidèle, il la pense attachée durablement à Carrefour depuis qu’il sait qu’elle était là, le 15 juin 1963, pour l’ouverture du premier hyper à Sainte-Geneviève-des-Bois. Faut dire que faire ses courses avec Mbappé, ça justifiait bien un… écart ! Et puis Carrefour n’avait qu’à pas lâcher l’équipe de France de football en 2018.
Par contre, faudrait prévenir Nescafé que Mamie Dauvers est très très fidèle à « son » Maxwell. Donc pas la peine de balancer des bons de réduction aussi ciblés. Et, sur le fond, ça frise pas le détournement de clientèle ça… ?
Chez Carrefour Market, mise en avant Fairy. Si c’est autant efficace que « démontré » via l’avant/après sur la cocotte, le 100 % remboursé est superflu, non ? A moins que la photo soit… « non contractuelle » et qu’il ne faille pas se fier aux apparences.
DIMANCHE
Les hommes sont enfin les égaux (publicitaires) des femmes : utilisés pour leur plastique, sans rapport à l’objet. Je n’ose imaginer la même « création » en version XX et le tollé suscité. L’indignation est donc à géométrie variable. En attendant, Madame Dauvers s’est regalée. Car faut bien reconnaître que ça lui change (un peu, moyennement, beaucoup / rayer les mentions inutiles) de l’ordinaire 😉
LUNDI
Centrakor à Montauban (revoir VIDÉO GRANDE CONSO ici). Quand le merchandising se fait l’allié de l’expérience d’achat. Simple mais efficace. J’achète.
Livraison. Quand le nouveau standard (du quick-commerce) est 10 mn, une heure c’est long, non ? Pas franchement… express. Comme quoi tout est relatif.
MARDI
Intermarché Pont L’Évêsque. On aime ou on n’aime pas. Mais dans la série « récup », cette bibliothèque-palette au rayon culture se pose là.
Règle de marketing pour les energy drinks : ne pas promettre à moitié. Résultat : « I have no limit ».
Auchan Poitiers. La « vie Auchan » se décline désormais en tee-shirt : « La vie que j’aime », « Et la vie change », « La vie la vraie », etc. Si Auchan manque d’idées, je propose également une collection de boxers. « Le vît, le vrai ». Alexandre (M.), je cède tous les droits de la collection. Fais en bon usage ! Si je peux aider au redressement de la maison, hein…
MERCREDI
Hyper U Saintes. Y’a pas quelque chose qui vous choque ? Moi si. « Premium », « iPhone » et… « 2 € », ça va pas du tout ensemble. Mais alors pas du tout !
Pour donner de la valeur à une offre, j’ai connu plus abouti qu’une étiquette qui cache le produit, met en exergue la DÉCONGÉLATION (en lettres majuscules !) du muffin et présente une liste d’ingrédients façon inventaire à la Prévert. A minima, le dos du pack serait plus approprié. #Penser-Client.
« Du Matos, dis-moi pas qu’c’est pas vrai !! ». Boisson garantie bio, en témoigne le label AB. Par contre, je cherche encore la certification Bescherelle !
Carrefour Angoulême. Au rayon produits frais trad, il y a manifestement le boucher et… ses girls.
« Joyeux Noël et Bonne Année ». Même à – 50 %, ça reste trop cher (et sur la gondole). Quand ça veut pas, ça veut pas !
J’imagine la scène… « Dis coco, y’a un trou sur la TG, mets donc des Pom’Potes ». Résultat : un pack qui tare 10 kg sur la balance à attraper à bout de bras en enjambant deux palettes de céréales. C’est pas Koh Lanta mais pas loin.
Jeu-concours au rayon bio. J’ai comme une intuition pour répondre correctement : choisir la réponse la plus flatteuse pour Carrefour ! Donc je propose : « environ 1000 produits » dont 900 sont « à moins de 2 € » et qui peuvent générer « 10 % de réduction » en activant la prime bio. Rami, j’ai bon ?
Carrefour drive. Une chance sur 20 de gagner le remboursement de mes courses avec l’OP « Innovations ». C’est pas l’Euromillions mais c’est déjà ça.
Carrefour drive toujours, juste quelques clics plus loin. Ici, c’est… une chance sur 30 avec l’OP « Marques en fête ». C’est plus un drive mais une annexe de la Française des Jeux.
Auchan Angoulême. La Bigoudène à toutes les sauces. Pour un filet de flétan pêché en Atlantique Nord-Est, j’veux bien. Mais pour des crevettes équatoriennes ou mexicaines, j’suis plus dubitatif.
Comment améliorer l’ordinaire (de ses marges) ? Comme ça ! En délotant le stock restant de l’OP beauté. Faites gaffe, ça se voit !
Grâce à une « technologie brevetée », Mennen promet 72h de protection avec son stick Covermax. Mais comptez un prix 50 % plus élevé que la protection 24h. Reste qu’en comptant une application tous les trois jours (72h vs 24h) et non quotidienne (oui, je sais chérie, je me néglige sans toi), c’est finalement… moins cher.
Comment dit-on pudiquement ? La pâte à tartiner Bounty n’a pas rencontré son public. Auchan s’en est même empatouillé sur le niveau de remise (c’est – 30 % ou – 34 % ? ) et Bounty a revu sa recette, supprimé l’huile de palme tout en réduisant le prix kilo de 20 %. Donc un produit moins valorisé mais qui finalement… porte davantage de valeurs : meilleur et moins cher. Un bon résumé de l’époque.
Y’a du Magritte* chez Auchan. « Ce n’est pas une poubelle ». Le problème, c’est bien que ça y ressemble. Comme la pipe de Magritte (* oui, je sais, j’étale ma culture).
VENDREDI
Exercice de français pour vos enfants. Cherchez l’erreur.
Connaissant le goût (très modéré) de Casino pour la qualité d’exécution en magasin, je vous fiche mon billet que cette signalétique de crise va demeurer longtemps, très longtemps (après la crise). Pour l’heure (et parce que la distanciation est encore un geste barrière recommandé), je donne le bénéfice du doute. Mais je veille 😉
Chez « MO, Marché Occitan » à Toulouse (la semaine prochaine en vidéo). « La vie est faite d’amour et de biscuits ». Un peu d’eau fraîche aussi parce que ces Apérolive sont un peu « estoufadou » quand même (comme on dit ici).
A samedi prochain (ou pas)
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Hors photo signalée InfosRetail, la production de ce SAMEDI CONSO est donc… « faite maison ». Et avec amour !
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Concernant le stand de jus d’orange, si vous faites allusion à “vous-même”, le singulier est admis, dans la mesure où on l’on suppose qu’il s’applique à un “vous” de politesse : Monsieur Dauvers, vous pouvez presser vous-même votre jus d’orange.
Si c’est “mon jus frais”, alors c’est “à presser soi-même”. Si c’est “à presser vous-même”, alors c’est “votre jus frais”.
Je dirai plutôt “Mon jus frais. À presser moi-même”. Mais je ne sais pas si c’est très correct.
Pour changer des sujets “toilettes propres” ou “la femme ou l’homme-objet pub”, un peu de “minute culturelle” ne fait pas de mal..
Perso, sur le jus à presser, je validerais plutôt la version d’Olivier mais celle de Dorian n’est pas à écarter… Un appel à un membre de l’académie française ?
Comme quoi et je l’ai souvent dit à mes collègues de travail, “on peut travailler en (ou suivre la ou être retraité de ) grande distribution et ne pas être un bourrin, ce n’est pas incompatible.”
Peur que les académiciens ne passent pas ici 🙁
Ol