LES FAITS. Ce week-end, Cora a démarré une nouvelle opération gros volumes. L’enseigne, qui a initié ces promos XXL dès 1985, parvient encore et toujours à créer l’événement. Les clients se ruent et les chariots débordent, ce qui, en apparence, est l’antithèse des évolutions supposées de la consommation contemporaine.
Un samedi pas tout à fait ordinaire… Comme trois à quatre fois par an, l’hyper Cora de Caen-Rots (14) a dégainé son chapiteau sur le parking pour l’opération emblématique de l’enseigne : les “gros volumes”. Dès la première page de son tract, Cora en revendique même la paternité. C’était en 1985. Peu importe que la vente promotionnelle en gros soit consubstantielle des premiers hypers, le fait est là : Cora dispose d’un certain savoir-faire pour affoler le chaland.
Ce samedi dit l’inverse des analyses sur l’évolution de la consommation
La mécanique est bien rodée. L’assouplissant par 8 flacons, l’huile de tournesol par 9 bidons, le cassoulet par 12, les Danette par 24 ou le papier-toilette par 96 rouleaux (oui… 96 !), les clients ont leurs habitudes. Et Cora, un succès certain avec, sur les semaines de “gros volumes”, une part de marché qui peut doubler.
Bref, ce samedi dit l’exact opposé des analyses habituelles sur l’évolution de la consommation où l’on chronique le “moins mais mieux”. Ici, c’était donc… “plus pour moins”. Qu’en conclure ? Simplement qu’en matière d’analyse de la consommation, le prisme de lecture des sachants est aussi déformé que les chariots Cora sont remplis “ras la gueule”. C’est dire ! Chroniquent-ils “la” consommation ou… “leur” consommation ? Poser la question, c’est y répondre. Sans compter que pronostiquer une certaine frugalité d’achat est toujours plus aisé lorsque les placards débordent. C’est le cas de tous les experts qui expertisent au micro de journalistes involontairement complaisants car convaincus de la brillance du propos puisque c’est aussi la réalité de leur vie et/ou de leurs convictions !
Mais la vie, la vraie, est différente. La consommation de millions de Français est sous contrainte budgétaire alors que leur aspiration à consommer demeure forte. Le discount est alors tout à la fois une technique commerciale éprouvée et… une attente sociétale avérée. Le nier, par conviction intime ou pour les besoins d’une cause (escompter un brin d’inflation dans les négos), est coupable. En matière de conso aussi, il existe deux France. L’une du “moins mais mieux”, l’autre du “plus pour moins”. L’une s’exprime sur les plateaux, l’autre court les chapiteaux.
Olivier Dauvers
Bonjour,
Il n y a qu à aller faire un tour chez action. Toujours blindé de clients même en plein mois d août et les paniers débordent de marchandises.
Comme avant, y a pas de raison de changer !
Bon allez, un peu de changement pour les bobos en quête de sens mais pour pour “les masses laborieuses” “, des prix, du pas cher, mais pour acheter une tablette, un téléphone dernier cri, une TV très grand écran.. Ah j’oubliais : les forêts brûlent, les rivières débordent, mais tant qu’on est pas touché… Et puis comme avant, tout ça, c’est la faute à Macron ! Alors…
J’adore Dewe!! c’est tellement ça! Vive la technologie et vive les patates et les pâtes à côté de ça 🙂
Bonjour Olivier. Au risque de vous étonner, je ne trouve rien d’exceptionnel dans le catalogue Gros volume de Cora. Et j’ai pris la peine d’aller regarder le catalogue avant de rédiger ce message.
Et si ces opérations fonctionnent toujours, c’est bien la preuve qu’une grande partie des gens ne ssavent pas acheter… En effet, pour peu que l’on fasse attention, on trouve des peris équivalents voire moins chers dans les promos hebdomadaires de Leclerc ou d’Intermarché….
Tant mieux pour Cora, mais sur ce coup là, il ne m’auraont pas comme client,
Et sur d’autres non plus, en raison de leur niveau de prix !
Très bien écrit 🙂