« SAMEDI CONSO », la semaine retail (mais pas que…) passée en revue. Comme toujours en totale liberté. Et tant pis si ça pique !
SAMEDI
Leclerc Langon (33) sait parler à ses clients. « Foire aux boudins ». Et vous savez pas quoi… ? Je me suis arrêté. Rien que le pluriel m’émoustillait.
Sans rapport (évidemment), Madame Dauvers me suggère un nouveau style (sous)vestimentaire. Je sais bien que le ridicule ne tue pas (je serais mort et enterré dix fois) mais y’a des limites, même à l’approche de l’hiver. Non !, chérie, aucune promesse ne saurait me convaincre. Tu dis quoi ? Bon, d’accord, j’vais essayer.
Chez Carrefour. Si je peux aider (et éviter de déranger Rami pour si peu), ça fait donc – 50 % de remise immédiate.
LUNDI
Dans les rues de Paris. Sans doute une inspiration de la Cop 26 qui s’ouvre à Glasgow. 1 kg de bœuf = 1 an de douche. Vérification faite (avec un brin de robustesse scientifique, comptez sur le diplômé en agriculture qui vous écrit), l’information est exacte si… vous ne prenez qu’une douche par an. Voilà, voilà.
Relay à la gare de Rennes. Je vois très bien l’aspect « loisirs » de ces magazines (récréatifs même les loisirs), beaucoup moins bien le volet culturel. Je dois être vieux jeu.
MARDI
Premier jour du salon Système U au Parc Expo Paris Nord Villepinte. Je n’ai jamais fait mystère de mon penchant pour les « indépendants » (en tous les cas pour leur modèle organisationnel) et toutes ces histoires d’hommes et de femmes qui incarnent tellement le commerce lorsqu’il s’agit de « leur » commerce. Voilà pourquoi, pour ne rien manquer, je vais m’incruster les trois jours. Faut dire qu’il y a quand même 35 000 m2 à visiter (et un paquet de champions à célébrer : boucher, pâtissier, fleuriste, poissonnier, etc.)
C’est le lendemain de la Toussaint. Dans ce Monoprix (que la charité m’interdit de nommer), on souhaite une « bonne fête à tous les défunts » (parce que c’est ainsi inscrit sur le calendrier, comme les « Mathurin » la veille et les « Hubert » le lendemain). De là où ils sont, les « Défunts » doivent apprécier l’attention de Monoprix. Surtout avec ces « prix avantageux ». Mon… Dieu.
Monoprix toujours. Le micro-ondes est en libre-service, comme la désinfection d’ailleurs. « APRÈS USAGE, MERCI DE LAVER TOUTES LES SURFACES DE CONTACT ». Qui pour imaginer sérieusement que la consigne est respectée ? Sachant, en plus, qu’il faut visiblement venir avec son kit de nettoyage (non fourni, comme les piles dans les jouets à Noël) 😉
MERCREDI
Encore à Villepinte pour le salon U. L’occasion de vous présenter ma famille U chouchoute : Les « David », U à Lavaur. Et aussi… maraîchers (revoir ici). Un projet familial car, pour aboutir ce rêve de produire et de vendre ses propres légumes, le papa a installé toute la famille à la ferme ! Les pieds dans la boue.
Chez Marks & Spencer. « Des prix bas toute l’année ». Je confesse qu’il m’avait totalement échappé que « M&S » était un discounter.
Marks & Spencer. 4 € le demi-litre de soupe épinard et brocoli. Le « prix bas » est donc une notion toute relative.
Dans le métro. La Fourche promet – 50 %, soit la bagatelle de 16 % au-dessus de la remise maximale fixée à 34 %. Comme toujours, personne (parmi les procureurs habituels du « grand » commerce) pour s’en émouvoir. Voilà, voilà (bis).
JEUDI
Un magasin bio. 97,76 % des ingrédients de ce gel douche sont d’origine naturelle. Ça manque un peu de précision deux chiffres après la virgule, non ?
Rayon vrac. Mais que peut-on faire de gros morceaux de protéine de soja ??? Du tofu maison ? Si oui, oubliez de m’inviter ce jour-là.
La « beauté du bambou » chez Ikea. Et 14,99 € le range-PQ, c’est… coup de bambou, non ?
Ikea toujours. Petit prix, grande composition. Comme quoi, avec un peu d’imagination, on peut sublimer jusqu’à un cintre premier prix.
Un autre Ikea. Doit bien y avoir une différence entre les gammes Dvala et Färgmara, mais laquelle ? Le nombre de A ? Le tréma ? Pas les produit en tous les cas. Identiques au mot près dans la description.
Un Intermarché parisien qui a le sens du commerce (ou pas). Les sacs fruits et légumes utilisés à mauvais escient seront facturés 10 centimes. Quelqu’un pour lui rappeler qu’un client fidèle rapporte tellement plus ?
Annonce d’un accord entre Casino et Gorillas, l’un des quick-commerçants les plus en vue. Preuve qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis… Il y a à peine 6 mois, Casino balayait d’un revers toute question sur le sujet, argumentant être fort pourvu avec Amazon Prime et la livraison “rapide” en 2h. Mais voilà, 2h, c’est désormais une éternité pour le commerce.
VENDREDI
A la pointe du Finistère pour découvrir une nouvelle solution anti gaspi et déstockage : Ecolomic (voir ici). Au passage, stop au Super U de Guipavas (29). Ar Barar Ar Pastezerezh Hag. Bienvenue en Bretagne ! Je n’imagine pas un instant que la pâtisserie ne soit pas pur beurre… salé !
Super U Guipavas toujours. Le drive, c’est comme la pâtisserie. Préparé « sur place ». Suis pas certain quand même que l’argument ait la même portée…
Une bonne âme m’envoie cette carte postale d’Arcachon. Leclerc y organise… une foire à l’affiche. Original.
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Hors photo signalée InfosRetail, la production de ce SAMEDI CONSO est donc… « faite maison ». Et avec amour !
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Comme toujours Olivier vous vous insurgez contre les affiches en magasin qui appellent au civisme et au savoir vivre. Sauf que vous oubliez toujours de prendre en compte la zone de chalandise du magasin dénoncé. Quand on a une clientèle “qui n’a pas les codes” pour dire avec euphémisme et dont l’éducation a été pour le moins négligée, que ce soit dans le pays d’origine ou par des parents je m’en foutiste, les équipes du magasin se retrouvent à devoir “gérer” cette clientèle au quotidien. D’où les affiches.
Allez, juste un indice sur la localisation du magasin. Le premier chiffre du département est un… 9. Le second un… 2. Voilà, voilà !
92 ce n’est donc pas un Intermarché Parisien comme décrit dans l’article. En journalisme il faut être précis. 🙂 D’ailleurs les parisiens assez snobs ne vous pardonneraient guère cet impair. Vous semblez moqueur sur ma remarque, pourquoi ne pas interroger la fameuse direction qui adore houspiller sa clientele à coup de feuilles A4 la genèse de cette affiche. Je suis prêt à faire amende honorable mais j’ai vécu en région parisienne et à Paris suffisamment longtemps pour empiriquement faire ce genre de déductions.
Je parlais du Monoprix pensant que votre remarque initiale concernait ce magasin.
Quant à l’Intermarché, il est donc bien… parisien. A deux pas de la Seine, côté Ouest. Voilà voilà pour la précision.
Quand vous parlez du manque d’éducation lié au « pays d’origine », j’imagine que vous pensez aux Hollandais, de triste réputation dans nos campings ? (what else ?)
Il me semble que l’ironie d’Olivier ne vise pas à nier le manque de civisme de certains conso (qui retombe du coup sur les employés), mais plutôt à questionner l’efficacité de certaines affichettes qui donnent surtout bonne conscience à celui qui la pose.
A moins qu’une étude quanti ne démontre un réel différentiel olfactif et hygiénique entre les toilettes arborant fièrement leur affichette « Merci de laisser ces toilettes aussi propres que vous auriez aimé les trouver en entrant » (powerpoint, comic sans MS) et les autres.
Je pense que Raphaël habite dans ma tête 😉
La petite photo du relay c’est mieux si c’est flouté au risque d’être condamné pour pornographie en libre service même si on sait bien que ce n’ai pas le but
Au prix des poêles Arthur Martin a -50% je préfère prendre la marque tefal
Alors qu’il y a toujours un bon mot ponctué par “vous l’avez”, ou alors “comprenne qui pourra”, je suis étonné qu’aucun jeu de mot n’ait été fait sur le rapport entre les magazines du Relay et la culture.
Même pas un découpage syllabique bien facile. 🙂
J’hésite, fatigue des voyages ou sérieux nécessaire dans le cadre professionnel ?
T’as raison, je… mollis 😉
Dans la culture, le « cul » domine et la « ture » lutte.
Ancienne hôtesse de caisse dans un grand hypermarché de la périphérie lyonnaise (que la charité m’interdit moi aussi de nommer, surtout après mon licenciement dû à un TMS non reconnu comme maladie pro, heureusement faisant partie de l’histoire ancienne désormais), j’avais déjà posté à l’époque…
Je ne sais toujours pas si je suis à ma place (il y a quand même parfois un jargon commercial trop poussé que je ne comprends pas) mais je viens toujours de temps en temps lire vos articles. Je sais que c’est l’assurance de se marrer un bon coup. Bon ça provoque aussi des effets secondaires gênants, quand je fais mes courses et que je rigole toute seule dans les rayons parce que j’ai trouvé (sans le chercher promis !) un élément qui aurait sa place dans vos articles !
Mais si mais si vous êtes à votre place, comme tous ceux qui passent par ici 😉
Je viens de vous découvrir à télé matin et vos explications sur les grandes surfaces sont très bien décortiquées et vos chroniques sur votre site très claires