« SAMEDI CONSO », la semaine retail (mais pas que…) passée en revue. Comme toujours en totale liberté. Et tant pis si ça pique !
SAMEDI
Noël avant Noël pour #BBTed, de retour au bureau après une semaine « sur la route ». Le Père Noël Saint Michel dépose les nouveautés de la maison. Comment voulez-vous que j’en dise du mal ?
Noël avant Noël (suite). Le Père Noël B&M est aussi passé. #BBTed a donc un nouveau grand frère. Si je m’extasie sur B&M dans les prochaines semaines vous saurez pourquoi…
Chez Carrefour, à Rennes, pour les courses hebdomadaires de Mamie Dauvers, et une mise en image de l’atavisme. Les chats ne font pas des chiens (ou des Ted).
Un autre Carrefour. Et la réponse à une question que vous ne vous étiez peut-être jamais posée : que vaut le dernier disque de Lorie ? Réponse : rien. La preuve.
A Ducey (dans le Sud-Manche) pour une course à pied. Dans le « gift bag » à l’arrivée, surprise : une brique de lait et une bouteille de rosé. J’ai longtemps hésité. Mais vu mon niveau, une entorse de plus ou de moins à l’hygiène de vie d’un athlète n’y changera rien. A la vôtre !
Pour l’hygiène, justement, visite du Carrefour Market local. Non, rien.
LUNDI
Chez Géant. Gâteau au chocolat ou tartelettes aux fraises, après tout c’est de la pâtisserie !
MARDI
Le D-day pour Carrefour. « Digital Day ». Alexandre Bompard s’est donné la mission de convaincre les analystes financiers que Carrefour est devenue une… « digital retail company ». Un show millimétré, rodé, répété encore la veille en conditions réelles, car l’enjeu se compte en centaines de millions : l’effet sur le cours de bourse (voir ici). Et pour être bien certain d’être compris de tous ET worldwide, pas un mot de… français. English only. Et, précisément, pour être bien certain de n’oublier aucun mot, à l’opposé de la scène, un prompteur (que seul voyaient les speakers et le curieux qui se demandait « mais comment font-ils pour être aussi fluides et raccord entre discours et slides… »). Y’avait donc un truc !
Digital Day. Où l’on apprend que Carrefour a donc craqué l’équation du dernier kilomètre. A deux doigts d’appeler à l’aide… Jean-Charles Naouri, connu pour sa passion des mathématiques et diplômé d’un doctorat en la matière. Bon, en fait, ce slide c’était de l’ironie. Ces déconneurs chez Carrefour… J’imagine la poilade pendant les conseils d’administration.
A Flins (78), Carrefour « m’informe » que le port du masque est obligatoire. A ce stade, c’est plus une information, au mieux une confirmation ! Plus d’un an que ça dure. En revanche, rendre obligatoire le port du bonnet de Noël, ça, ça serait une « information ». Et ça serait sacrément plus drôle pour faire ses courses. #PoiladeCompany.
Flins encore. Les quatre baguettes (qui figurent au rang de « marqueurs prix » largement mis en avant) sont affichées à 2,69 €. Soit 0,68 € l’unité. Ben, non. 0,67 €. Ça s’appelle la règle des arrondis. Rien de grave, évidemment, mais l’illustration que dans les nombreuses validations intervenues avant que l’affichage (national) débarque en magasin, personne n’a sorti la calculette. Et dire que Carrefour s’auto-proclame… « digital retail company ». C’est pas gagné.
Leclerc Saint-Étienne du Rouvray. Ne me demandez pas si les éclairs sont appétissants… Ça doit être un détail (l’appétence) pour la pâtisserie ! Et le PENSER-CLIENT, hein ???
Leclerc ne manque pas une occasion de rappeler son soutien à C’est qui le Patron (encore ici cette semaine). Chacun a sa définition du « soutien ». Là, c’est plutôt C’est qui le Patron qui soutient Leclerc…
MERCREDI
En Russie, Auchan signe un « partenariat stratégique avec SberMarket pour accélérer dans l’e-commerce alimentaire ». Tout près d’éclipser le Digital Day de Carrefour la veille. Ou pas ! Plus sérieux : qu’un « partenariat stratégique » soit annoncé à l’échelle d’un pays (et non du groupe Auchan) laisse quand même à penser qu’un commandement unifié, structuré et incarné manque. Aujourd’hui, les patrons de pays forment une espèce de gouvernance commune avec l’un deux (Yves Claude) en guise de président… « non exécutif ». Ça changera. J’en prends le pari public.
Sur la scène de l’OpenAgriFood à Orléans pour présenter l’une des recommandations du ThinkTank AgriAgro des Échos (que je dirige depuis 7 ans) : l’inscription de l’éducation alimentaire dans les programmes scolaires. Un leitmotiv : « L’éducation alimentaire partout et pour tous ». Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. C’est pourtant un sujet central, ne serait-ce que dans une logique de santé publique. Certes, la transmission intra-familiale devrait l’assumer mais force est de constater que tel n’est plus le cas, à mesure que s’est distendu le lien entre agriculture et société. Derrière cette ambition, trois « savoirs » : savoir produire, savoir choisir et préparer, savoir consommer. Un projet de « Manifeste » suit…
Un p’tit tour à Carrefour Saran, dans la périphérie d’Orléans. Ici comme ailleurs, on recrute. Ou plutôt on manque de bras. Des bras qualifiés (poissonnier) mais plus uniquement. A Saran, manquent donc 6 employés de rayon. Trois hypothèses à ces difficultés (générales) de recrutement : le niveau de salaire ; l’image du métier ; l’écart de niveau de vie trop faible entre les revenus du travail et les revenus sociaux. Très probablement les trois hypothèses à la fois.
Les quatre baguettes sont ici aussi affichées à 2,69 €, soit 0,68 € l’unité. Encore raté. Quelque chose me dit que ça devrait être vite corrigé…
Autre « marqueur » : le croissant pur beurre à 29 centimes l’unité (sans mention de lot puisque “vendu à l’unité”). Attractif, à condition de le trouver en rayon. Ici, les deux croissants sont à 0,70 € (soit 35 cts) et les quatre à 1,40 € (soit 35 cts également). Le « 29 cts » n’est donc que la comm’. Terrible pour le client qui aura cherché la bonne affaire et aura fait chou blanc.
Non loin, Leclerc Fleury-les-Aubrais et ses conseils d’achat. Ici, pour 65 €, je vais donc m’offrir une bouteille de vin « acide ». C’est vendeur ça…
VENDREDI
Intermarché dans la presse du jour. Et si, finalement, l’inflation était l’alliée des enseignes. D’abord car c’est une hausse mécanique du chiffre d’affaires ; ensuite car c’est l’occasion de soigner son image-prix. Quand le peuple a peur (des prix), il écoute davantage encore les discounters.
Au tour de Carrefour. Ma religion est donc faite. L’inflation est bien l’alliée des enseignes.
Un Intermarché méridionnal. Ambiance « un gars, une fille » sur le parking !
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Hors photo signalée InfosRetail, la production de ce SAMEDI CONSO est donc… « faite maison ». Et avec amour !
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Je pense qu’au Madrillet, ils ont volontairement mis les étiquettes pour que la photo soit prIse, et que je puisse constater qu’après 10 ans, le successeur de Pierre Le Corre a banni la matière grasse végétale hydrogénée(palme coprah) de ses éclairs quel génie 😉
Il existe des étiquettes transparentes mais 3 fois plus cher. Ce Leclerc du technopôle à pourtant les finances de le faire 🙂
Bien vu les alcools obstruant la sortie de secours, quand on sait en plus que l’alcool est inflammable, c’est plus qu’une maladresse.
Pour le prix des baguettes, si l’affiche indiquait en gros l’arrondi correct à 67 centimes, il y aurait à coup sûr des clients pour demander pourquoi le lot de 4 est vendu 2,69 euros et pas 2,68 😉
En bleu pour les PMR, en rose pour les familles, en vert pour les autos à piles rechargeables, en zig zag jaune pour les autobus … ils n’ont pas fini de peindre de toutes les couleurs à Intermarché !
Marrant la grande messe de Carrefour tout en english , quand on sait que Carrefour n ‘a jamais été capable de s’implanter dans un pays anglophone: delà, à croire que des investisseurs british ou américains sont intéressés, ca tourne au comique,,,, quand on voit notre ministre Lemaire bloquer même un investisseur francophone comme Couche-Tard et donc Wall-Mart de toute évidence, ou Amazon.je dis ca , je dis rien .Un jour , un symposium en Breton pourra-t-il intérésser Leclerc?
@OD, pour répondre à la question sur les éclairs de votre compte tweeter, la GD est obligée de détailler tous les ingrédients d’une fabrication du moment que le produit est vendu en libre service ainsi que la liste des allergène en gras ou en majuscule ainsi que les valeurs nutritionnelles.
Si ce même produit est vendu en “trad”, le client à un vendeur en face qui peut lui détailler la liste des ingrédients avec un cahier de production obligatoire en arrière boutique.
Après la remarque sur le fait qu’il y est plus de “pognon” à récupérer en GD est aussi un argument solide 🙂
Thanks Denis
Au fait comment le consomacteur de c’est qui le patron, que vous êtes Olivier, justifie 1,92€ les 8 yaourts nature, et 79cents de plus la version avec un peu de sucre et de la vanille.
Vous nous le faites bien remarquer pour les autres marques, quelle est l’explication concernant la marque dans laquelle vous êtes impliqué? 😉
Hey David. Mon avis ne vaut pas plus que celui des autres 😉 Puisque (c’est le modèle), le prix est défini par le vote des sociétaires de la coop.
Les sociétaires n’étaient pas inspirés le jour où ils ont déterminé le prix des yaourts à la vanille.
Passer de 1.92 le nature à 2.71 la vanille en remplaçant 7% de lait par du sucre, en ajoutant un extrait naturel de vanille et en reversant 5 cts aux planteurs de vanille, le compte n’y est pas !!!!!!!!
Produit à boycotter en attendant que les sociétaires revoient leur copie et adaptent un prix cohérent avec l’offre en magasin.
PS : Qu’ils revoient en même temps le prix du beurre qui n’est pas cohérent avec les prix du marché.
Je ne suis pas expert pour cette marque mais il me semble que c’est un prix psychologique que le conso est prêt à mettre et non un prix en fonction de la concurrence. @OD? des infos?
Je ne pense pas que ce soit un prix psychologique car je pense que le consommateur n’est pas prêt à payer ce prix
Très souvent dans mon Market, des lots de ces yaourts vanille se retrouvent soldés à – 25% dans le bac anti gaspi pour une consommation rapide ce qui montre qu’il y a un problème.
OD arrête de prôner le local et le penser client quand tu te gargarises par ailleurs de tes anglicismes ridicules et superfétatoires; même si je te l’accorde si 100% du pays collabore on devient de facto colonisé, tu feras un bon agent galloricain et probablement dhimmi quand le temps sera venu. Mais j’apprécie ton travail malgré tout 😉
Quant à Carrefour et leur exposé en anglais (s’ils pensent qu’ils intéressent ailleurs qu’ici c’est à mourir de rire) étant de famille de mousquetaires je me réjouis chaque jour de leur déchéance!