A quelques jours du RETAIL EXECUTION FORUM* où NielsenIQ dévoilera une étude totalement inédite sur le lien entre prix et performance commerciale, un p’tit insight en amuse-bouche. Et une mise en parallèle qui rappelle à quel point la consommation est une matière hautement réactive. Exemple actuellement avec les pâtes, “victimes” d’une inflation à deux chiffres en raison de l’envolée des cours du blé dur. D’abord, avec l’appui d’A3 Distrib, jetez un oeil sur le niveau d’inflation sur le dernier trimestre arrêté à mi-novembre (S33 à S45). Les coquillettes Intermarché sont ainsi… 67 % plus chères aujourd’hui. Du jamais vu sur un laps de temps aussi court. Et toutes les enseignes ou presque sont à l’unisson. Seule exception : Cora. C’était la plus chère avant la flambée, c’est désormais la moins chère. Et n’imaginez pas que les entrepôts Cora croulaient sous les stocks… De bonne source, l’enseigne a simplement décidé d’utiliser les pâtes comme levier d’image-prix. En clair : d’effacer sa marge pour frapper les esprits. Le principe d’un “prix psycho”.
Le niveau d’inflation est tel que les clients l’ont remarqué. Sur la même période, NielsenIQ a ainsi mesuré l’évolution de la demande conso (en unités de vente). Le résultat ? Évidemment sans surprise pour qui est convaincu (depuis longtemps) du lien entre prix et performance commerciale. Sur le dernier trimestre, les ventes se sont ainsi effondrées de 20 %. Là aussi, du jamais vu sur un marché de cette ampleur. Dans le même temps, les marques nationales (dont les prix n’ont encore que peu progressé) demeuraient étales : – 0,4 %. Les premiers prix, eux, ont gagné près de 3 % de volume. Certes, leurs prix se sont aussi envolés mais comme ils sont les moins chers du rayon, ils jouent le rôle de valeur refuge donc gagnent en attractivité.
* Détail de cette étude “Prix/performance” jeudi 2 décembre dans le cadre du RETAIL EXECUTION FORUM. Une après-midi pour tirer le bilan de l’année et poser les enjeux retail 2022. Comme toujours, engagement personnel sur la qualité éditoriale de cette troisième édition du “REF”. Programme et dernières inscriptions ici >>
Au Shangri-La quand même !
J’avais pas tilté.
Moi qui voyait la GC au novotel…
Bravo.
Bonjour,
Sans remettre en cause la pertinence du propos, je me permets d’émettre une remarque sur l’évolution des ventes.
La période comparée est celle précédant le second confinement. Période pendant laquelle instinctivement les clients ont stockés sur des produits de première nécessité.
Il serait interessant de comparer avec la même période mais en n-2. Afin d’être certain que l’évolution du prix est 100% responsable de la baisse des ventes.
Hey !
Of course, il y a l’effet que tu évoques. Mais la période est justement volontairement large : 3 mois, pour “diluer” ce seul effet.
Ol
Il est regrettable que Lidl et Aldi n’entrent pas dans cette comparaison nous ayant permis de voir leur niveau de prix par rapport aux autres enseignes.
Ce matin j’ai regardé le prix des coquillettes dans le Carrefour Market où je faisais mes courses , et le prix affiché est de 0.84 le kg et si j’enlève mais prime famille de fidélité pass de 15% >>>> 0.71 la paquet de 1 kg.
Où avez vous trouvé le prix de 1.15 euro ????????????????
Surpris de voir un impact aussi fort sur un produit de base. Quelle part de report sur les premiers prix ?
Recul volume qui ne sera probablement pas durable sur ces produits (il faut bien manger…) mais qui risque d’impacter les produits moins essentiels… quelque soit l’évolution de leur prix, non ?
Il sera intéressant aussi de comparer sur des produits de gamme non sec.
En clair, reporter ses achats sur les 1er prix pour les pâtes n’est pas très risqué car la différence ne va pas se sentir autant. Mais sur des viandes, sur des plats cuisinés, etc, … Là où les économies de production vont être vraiment sensibles au goût, les reports de gamme seront peut-être moins forts ?
Pas mal ce petit focus, c’est quand même impressive comme tout peut se jouer en si peu de temps.
Anyway, on verra ce que ça donne mais je mets ma jambe à couper(pas ce que finger in the nose) que Cora ne va pas en rester là, que ce soit en + ou en – sur la situation actuelle.
Wait & See.