Dans la période d’inflation qui s’ouvre, un rayon va probablement faire exception : les spiritueux. Et, dans ce rayon, un produit : Ricard 1 litre. Évidemment, chez Ricard, appréciera la chose… avec modération. Mais c’est ainsi… Et ça n’est pas un post ici qui lancera le phénomène puisqu’il me semble déjà lancé et surtout que ça s’explique !
Depuis quelques jours, donc, Leclerc a craqué (à la baisse) la barrière psychologique des 20 €. 19,75 € en moyenne France (selon mes camarades d’A3 Distrib). Plus significatif encore, dans un magasin sur deux, le Ricard 1 litre est sous les 19 € : 18,95 €, ce qui, de fait, sera le nouveau prix national de l’enseigne. Autant le dire : la bataille du Ricard est lancée car aucune enseigne (sauf à sacrifier son image-prix) ne peut rester les bras croisés face au décrochage de Leclerc. Un décrochage qui s’explique par l’entrée en application d’Egalim 2. Le mécanisme du seuil de revente à perte majoré de 10 % est bien demeuré, mais l’assiette de calcul a changé : c’est désormais avant droits (la fiscalité) alors qu’auparavant c’était après droits. Ce qui signifie que la baisse entamée par Leclerc est totalement légale et… coûteuse. Car, pour le coup, il s’agit bien d’un abandon de marge. Voilà pourquoi, dans toutes les autres enseignes, on regarde, calcule, hésite et parfois renonce. Mais quand un tel mouvement est lancé sur une référence de la “force” de Ricard, il s’impose toujours à tous. C’est juste une question de jours. J’en prends le pari, acceptant comme toujours le risque de me tromper ! A suivre donc…
Ca ne fait que commencer… et la promo en cours chez E.Leclerc ne va rien arranger (34% en cagnottage) !
C’est aussi sans doute ce qui explique l’homogénéité des prix dans les magasins.