L’initiative est suffisamment rare pour être soulignée : la publication ce matin d’un appel de 12 marques alimentaires pour… plus de contraintes en matière de transparence ! Le titre de l’appel est sans équivoque : « Obligez-nous (tous) à dire la vérité ». Voilà qui a le mérite de la clarté. Les signataires (parmi lesquels D’Aucy, Vrai (Triballat), Hari & Co, Jardin Bio Etic, Alpina, etc.) ont décidé de faire front commun pour réclamer que l’ensemble des marques alimentaires soient collectivement soumises à une même obligation de transparence. Car, écrivent-ils, “nourrir les gens n’est pas un business comme les autres, c’est une responsabilité“. Le collectif, baptisé “En vérité”, appelle donc les députés à légiférer pour les contraindre à indiquer clairement à la fois le type d’agriculture, l’origine, la présence d’additif et la qualité nutritionnelle. Bref, pour avancer sans cachotterie.
Personne ne s’étonnera de mon soutien sans réserve au collectif “En vérité”. Depuis plus de deux ans, par le prisme de l’origine (#BalanceTonOrigine, issu des travaux du ThinkTank AgriAgro des Échos), je milite pour davantage de transparence. Et, ce, pour deux raisons : 1/ d’abord, les consommateurs sont fondés à disposer d’une information loyale et sincère pour (s’ils le veulent/peuvent) donner un sens à leurs achats ; 2/ ensuite, dans une optique à long terme, quelle marque peut décemment imaginer être autre que transparente, au risque d’être disqualifiée le jour où ce qu’elle cache sera rendu public ? Voilà pourquoi que des acteurs réclament d’eux-mêmes d’être contraints à davantage de transparence c’est… du p’tit lait (de France*).
* Clin d’œil appuyé à un acteur majeur de l’industrie laitière qui, à contre-sens de l’histoire, a entrepris (et réussi) à faire casser l’obligation d’affichage d’origine sur le lait.
Le clin d’oeil a son siège à Laval, mais là ça n’est plus un clin d’oeil c’est un appel de phare
C’est aussi et surtout au consommateur de se prendre en main : ne pas acheterles produits dont l’origine des matières premières n’est pas mentionné par exemple…
Ah ben tient, ca fait très très lontemps que j’ n’achète plus le lait d’une société dont le siège est à Laval…(et qui a été condamner il y a lontemps pour avoir mouillé son lait justement)
Pour les produits laitiers, hormis d’être en relation directement avec un éleveur, le n°1 du produit laitier en France et dont le siège se trouve effectivement à Laval, est assez difficile à contourner.