Sur le seul critère de la vitesse de déploiement, O’Tera (ex Ferme du Sart) n’est pas l’enseigne que l’on citerait en exemple : 6 magasins en presque 15 ans d’histoire ! En matière d’intuition commerciale en revanche, impossible de nier à Matthieu Leclercq, son fondateur, d’avoir eu le nez creux bien avant les autres en misant sur les circuits courts et le locavorisme. C’est en effet le modèle d’O’Tera : référencement local et très majoritairement en direct auprès des producteurs. L’offre est courte (de 500 à 600 réfs. par magasin) et la surface correspondant à un petit supermarché, 800 à 900 m2, autant dire que les produits sont vus ! Autres particularités : un affichage du prix payé au producteur et un encaissement autonome via un système de douchettes de self-scanning, histoire de gagner des heures travaillées en caisses pour les réaffecter sur la surface de vente.
En 2018, l’enseigne née dans le Nord mettait le cap sur Paris avec trois magasins à St Maximim (60), Bretigny sur Orge (91, revoir ici) et Coignières (78). Sans succès. 15 mois plus tard, les trois magasins ferment leurs portes. Leurs pertes menaçaient la pérennité même de l’enseigne (qui jauge environ 50 M€).
A présent recentrée sur ses terres, O’Tera part à l’assaut de la proximité urbaine. Depuis le 15 décembre, O’Tera teste en effet un format ultra-compact de 100 m2 dans le quartier Wazemmes à Lille. Pour ce faire, l’enseigne a modifié son offre : elle est à la fois plus courte (390 réfs) et intègre davantage de produits prêts à consommer. Objectif : se rapprocher de citadins avides de produits plus « authentiques » que les PGC classiques des supérettes et supermarchés environnants. Car, ici, O’Tera ne manque pas de concurrence dans une rue (Léon Gambetta) très commerçante ! C’est ce qui doit assurer le flux. Les premiers jours, le point de vente a compté 250 clients quotidiens, en phase avec l’objectif (mais avec un panier inférieur à la cible de 20 €). Au-delà, l’ambition est de se rapprocher de 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires sur l’année. Un niveau qui convaincrait O’Tera d’essaimer dans d’autres quartiers de Lille.
Pour la visite photos, à vous de scroller
Bonjour Olivier,
Tu passe vite sur la cave, il me semble qu’elle propose des vins, est-ce bien le cas ?