La mutualisation est l’avenir de la livraison à domicile, car seule à même de casser la structure de coûts d’une activité hors de prix pour qui doit la payer ! L’essentiel des livraisons sont aujourd’hui “prestées” à des logisticiens (Star Services, Warning, Cogepart et tellement d’autres, parfois 100 % locaux). Le coût ? Environ une quinzaine d’euros pour ceux qui facturent à la livraison (certains contrats sont à l’heure). Un coût rédhibitoire qui s’explique par la souplesse que veulent offrir les commeçants à leurs clients. Dit autrement : chacun choisit son créneau ! Et tant pis si les véhicules sont mal remplis.
Seule solution pour baisser les coûts : mutualiser davantage les livraisons en augmentant le taux de remplissage des véhicules. Comment ? En abandonnant le libre-choix des créneaux pour une logique de tournée avec créneaux imposés. C’est le modèle choisi historiquement par le Néerlandais Picnic (revoir ici) qui propose plusieurs créneaux selon les adresses sans laisser le total libre-choix aux clients. Et c’est aussi le modèle sur lequel tente de se développer une start-up lilloise, Livrado. Trois jeunes entrepreneurs qui se démènent actuellement pour convaincre des enseignes de fonctionner en créneaux proposés (et non choisis). Premier à les avoir suivis : Match. Mais Intermarché et Carrefour (toujours à Lille) sont aussi sur le coup. A terme, les créateurs de Livrado ont fait leur calcul : la mutualisation permettrait de baisser le coût de la livraison (“le coup de frein” dans le métier) de 40 %. Soit un coût de revient pour les magasins proche de 10 €. Autrement plus facile à digérer pour développer l’activité !
Pour les curieux du sujet, revoir ici sur comment casser la structure de la livraison à domicile >>