[ EXCLU ] Casino dépose l’enseigne de 20 hypers Géant (pour en faire des supers)

Casino continue de tailler dans son parc d’hypermarchés. Après la réduction des surfaces (c’est l’enseigne qui a démarré le plus tôt sur le sujet, plus de 10 ans…), après la cession d’unités non rentables à Leclerc, U et Intermarché, voici donc le mercato interne. L’an dernier, Casino avait déjà débaptisé 9 Géant pour en faire des supermarchés. Cette année, le groupe change de rythme : à compter de cette fin semaine va en effet démarrer le transfert de 20 unités supplémentaires. Parmi les hypers concernés Toulouse Basso Combo (en photo ci-dessus avec, en souvenir, l’emplacement de l’ancienne enseigne), Montélimar, Carcassonne, Boissy Saint Léger, Narbonne, etc. Dans tous les cas, des hypers de taille moyenne (environ 5 000 m2) et en-deça des 30 millions de chiffre. Parfois très très en deça.

Qu’en penser ? De prime abord – et c’est difficile à contester – c’est évidemment le signe d’un échec commercial local. Le passage d’un hyper en super n’est jamais vécu comme une promotion, davantage comme une rétrogradation. A Carcassonne d’ailleurs, à la demande des instances du personnel, un audit externe va être mené pour en confirmer (ou non) le bien fondé. Au-delà de ce cas spécifique, la réponse est connue et c’est le second volet de l’analyse. Oui, Casino a finalement raison de prendre acte des difficultés de ces magasins. Le déni n’a jamais fondé une stratégie clairvoyante. Pour les avoir tous déjà arpentés, ces hypers n’ont d’hyper guère plus que l’enseigne. La promesse d’un “tout sous le même toit” attractif n’est plus qu’un souvenir. Le quota non-al de ces unités est d’ailleurs nettement sous la moyenne selon mes informations. Dit autrement : mieux vaut un magasin alimentaire qui s’assume (un supermarché donc) qu’un hyper qui déçoit. Ce faisant, Casino va recentrer sa promesse pour la tenir. Impossible d’en nier l’intérêt. Une condition néanmoins : s’en donner (réellement) les moyens. Faute de quoi, si ces magasins sont “drivés” par la gestion (des coûts) et non par le commerce, il ne s’agira que d’une étape dans une longue descente aux enfers. Dans sa communication interne, Casino a promis le maintien des équipes (il pouvait en être difficile autrement), notamment pour relancer les rayons trad et améliorer la tenue de la surface. C’est tout l’enjeu des prochains mois. Et ma curiosité va forcément me pousser à y faire un saut 😉