C’était l’une des annonces des Ateliers du Vrac 2021 (voir ici pour l’édition 2022) : Carrefour envisageait sérieusement le vrac sous l’angle des marques, seul levier pour espérer un développement massif du marché. Une condition néanmoins : que les marques en vrac soit plus attractives en prix que les mêmes en version classique, préemballées donc. C’est donc ce changement d’échelle que teste Carrefour à Montesson depuis hier. Et c’est bigrement intéressant.
Pour ce premier pilote, Carrefour a choisi d’éclater le vrac dans chacun des rayons (un second test avec rassemblement de l’offre devrait être visible dans 3 à 4 semaines). Concrètement, les entrées de rayon du café, des aides pour la pâtisserie, des pâtes, du bio, des produits apéritifs, etc., sont dédiées à un élément vrac qui rassemble une ou plusieurs marques. En tout, elles sont pour l’heure une vingtaine (l’implantation se terminait cette nuit) : Panzani, Lustrucru, Michel & Augustin, Vahiné, Bjorg, Tipiak, M&M’s, etc. Pour le coup, Carrefour s’inscrit dans les initiatives précédentes de Franprix puis de Monoprix.
Carrefour rajoute deux points, dont l’un est juste… majeur : le prix. Les prix en vrac sont systématiquement inférieurs aux prix des produits classiques. D’ailleurs, Carrefour fait vivre cet avantage en situation d’achat, démonstration à l’appui. Pour le coup, c’est un marqueur fort de la démarche vrac. Et, au passage, pourrait ouvrir une communication grand public doublement vertueuse : le vrac, c’est avantageux écologiquement ET économiquement. Une visite d’Alexandre Bompard, une photo et hop, Carrefour pourrait tenir un buzz médiatique positif en cette période d’inflation où Leclerc occupe seul ou presque le terrain.
Seconde originalité : l’expérience d’achat. Carrefour a adopté la techno Digi pour équiper ses trémies d’un capteur de mouvement relié à la balance. Ainsi, automatiquement, le “bon” produit est proposé sur l’écran au client qui n’a plus qu’à valider. Démonstration >>
Last : la possibilité d’utiliser des conditionnements consignés.
Concept au top! par contre je m’interroge sur la formulation interrogative “votre produit moins cher en vrac?”. Pourquoi ne pas avoir opté pour l’affirmatif afin d’asseoir le positionnement prix plus avantageux?…
Les courses sont déjà une corvée, vous trouvez qu’un concept qui vous fait perdre du temps pour rien est top???
Bonjour Olivier
Que se passe-t-il si 2 clients se servent en même temps ?
Comment la balance choisi le bon produit pour le bon client ?
Dommage, sur vos photos je ne vous aucun produit que je consomme. Par exemple aucune pâtes Barilla. Je me doute que ces trémies de vrac sont financées par les marques et ne coûte rien à Carrefour.
De plus, l’intérêt du vrac est le 0 déchets. Or il semble impossible de venir avec ses propres contenants.
Enfin, vu les contraintes imposées aux clients j’espère que le prix est nettement intéressant (20% de remise mini).
Sinon je ne vois aucun intérêt à ces trémies vrac si ce n’est pour Carrefour de se donner bonne conscience.
Je trouve que l’initiative de Carrefour est excellente et qu’enfin les prix en vrac vont être inférieurs au conditionnement traditionnel
alors que ce n’est pas le cas aujourd’hui mais je pense que seulement un petit nombre de consommateurs est concerné.
Alors que le pouvoir d’achat est en berne, une majorité d’acheteurs consultent activement les promos et le vrac n’est pas à la hauteur
même avec une remise sur les prix fond de rayon.
Relevé dans les catalogues actuels:
Carrefour : Catalogue maxi format : Barilla 6 kg pour 6.84 soit 1.14 le kg (4+2)
Intermarché : Panzani lot de 3 paquets de 500 gr pour 1.99 soit 1.33 le kg (34% remise)
Leclerc : Lustucru aux oeufs les 3 paquets de 500 gr pour 3.50 soit 2.33 le kg (2+1)
Pour beaucoup de ménages, les pâtes sont fréquemment aux repas et acheter 3 où 6 paquets n’est pas un problème pour un produit non périssable.
Par ailleurs :
– Les pâtes Panzani et Lustucru sont fabriquées en France avec des blé Français
– Les pâtes Barilla sont fabriquée en Italie avec des blés Italiens (???)
A chacun ses convictions !!!
A quoi sert ce vrac qui nous fait repartir avec autant de carton ?
– donc pas à réduire ses déchets, or il me semblait que c’était la motivation n°1 des “vraqueurs”
– à payer moins cher ?
– à adapter la quantité souhaitée ?
Je me suis posé la même question sur les contenants, d’autant plus que si la balance est connectée à la trémie, elle pourrait très bien prendre en compte la tare en pesant d’abord le contenant, mais ça rajoute une étape à ce que bcp considèrent une corvée. Il est peut être souhaitable que les mentalités changent un peu là-dessus 🙂
Avec la promesse du moins cher en vrac, j’ai regardé les prix proposés… et j’ai été titillé, car j’achète pas mal de vrac chez biocoop, et le prix est une des raisons.
Pour les pépites de chocolat, on est à 18,4€/kg en noir, près de 20€/kg au lait chez carrefour,… Et chez biocoop (en bio et click & collect sur Rennes) : 13,20€/kg en noir (soit près de 30% moins cher !) et 15€/kg au lait.
Les amandes décortiqués : 30,60€/kg chez carrefour, 20,5€/kg chez biocoop… Toujours près de 30% moins cher au supermarché bio du coin idem pour la coco, les raisins… Et biocoop Rennes n’est pas vraiment connu pour être un discounter de par sa position quasi-hégémonique sur le territoire.
Pour les vermicelles : vrac Carrefour : 2,3 €/kg vrac (2,9€/kg boite). Biocoop, pour du bio : 2,5€/kg, donc à peu près le même prix.
Donc j’ai l’impression que carrefour (et les autres hyper/super) ont encore du travail à faire pour trouver les bons prix de vente du vrac, si ils espèrent attirer des clients pour acheter leur proposition de vrac.