La 4e période de l’année a livré son verdict. Selon Kantar (qui pour l’occasion a affiné sa méthodologie), un grand vainqueur : Carrefour. Le groupe engrange 0,5 pt de part de marché supplémentaire, soit un niveau historique de croissance. Plus… historique encore, ce sont les hypers qui tirent l’ensemble (+ 0,4 pt). Il y a certes un effet de rattrapage mais pas que… Je maintiens : quand on chasse les irritants de la surface de vente (le “PENSER-CLIENT”), mécaniquement on récupère des intentions d’achat qui ne se transforment pas autrement. Précisément la “méthode Rami” (dont j’avais pronostiqué dès octobre 2020 que “ça allait payer” car le commerce est ainsi fait : le détail du carrelage d’abord !).
Toujours côté Carrefour, il faut aussi acter que Lidl est désormais durablement installé devant Market au rang de 5e enseigne française. Sur la période, il y a 0,4 pt d’écart de PDM. Et, en cumul annuel, 0,7 pt. Deux explications : la dynamique propre de Lidl (la plus élevée du marché) et la nouvelle métholodogie Kantar qui, en couvrant mieux les petits paniers, cerne plus précisement les performances de Lidl.
Moins spectaculaire, mais pas négligeable : la p’tite flamme Auchan. Les hypers, qui ont enregistré un mois d’avril positif en chiffre d’affaires (le premier depuis longtemps), affichent + 0,1 pt en part de marché. C’est certes modeste mais, chez Auchan, on veut voir le début de quelque chose (qui se traduit par ailleurs par une dynamique projets soutenue / voir ici ou là).
Reste enfin le cas Intermarché : – 1 pt de part de marché, c’est pas rien. En l’état, difficile d’être catégorique car aucune raison prise séparemment ne suffit à expliquer pareil recul. La nouvelle méthodo Kantar ? La performance sur la P4 2021 (+ 0,3 pt) ? La perte d’attractivité de l’assortiment suite à des conflits commerciaux plus nombreux qu’ailleurs ? Des prospectus moins agressifs ? Une discrétion médiatique comparée à Leclerc ou U ? Sans doute un peu de tout. Une certitude : les Mousquetaires ne pourront se permettre plusieurs périodes de recul consécutives. Car je connais trop bien l’histoire du groupement… Ça finit vite par tanguer.
Auchan, un sursaut de positif uniquement avec un calendrier favorable avec le décalage de pâques. Il en va de même avec les autres enseignes bien sur
Ça va zouker au pays de d’artagnan et pamprenelle mdr
Pour ITM, il ne faut pas oublier que c’est l’effet COVID qui a permis à ce groupe de voir ses parts de marché bien évoluer durant cette période (grâce à la politique du gouvernement qui a contribué à favoriser les magasins de proximité et donc les enseignes et groupes ayant un bon maillage territorial (comme ITM)).
Pour transformer cette nouvelle part de marché (artificielle à la fin du COVID) en part de marché réelle, durable et pérenne, il aurait été sans doute judicieux que les chefs d’entreprise investissent massivement, via la manne financière qui fut celle dégagée par l’effet COVID, dans les actifs des magasins pour les rendre plus attrayants, commerçants et propres (ce qui n’était pas le cas avant le COVID et ce qui n’est toujours pas le cas aujourd’hui (pour de trop nombreux magasins) !).
Ce n’est qu’un réajustement de ce que représente les magasins de ce groupe dans le cœur et l’intérêt des consommateurs !
Existe t’il une relation entre prix des carburants et évolution des pdm ?