Après Valenciennes, l’agglomération lilloise et Lens-Douai, Picnic va achever de servir les agglomérations de plus de 60 000 habitants des Hauts de France d’ici l’été. Paris et Lyon sont dans le viseur pour l’automne.
> Picnic a soufflé sa première bougie dans l’Hexagone le 19 avril. S’il a fait une arrivée discrète, et focalisée uniquement sur Valenciennes pendant six premiers mois, le Néerlandais accélère rapidement désormais. Depuis mars et l’ouverture de son troisième hub à Lomme, l’agglomération Lille-Roubaix-Tourcoing est presque entièrement couverte. Petits dépôts livrés trois fois par jour depuis le centre de préparation de commandes central situé à Fretin, ces hubs hébergent les fourgonnettes électriques emblématiques de l’enseigne (mais sans livreur en chemise ridicule 😂), qui livrent 10 km à la ronde.
> Lens et Douai sont aussi desservis depuis mars par un nouveau hub situé à mi-chemin, à Noyelles-Godault. Et bien qu’en limite de temps de trajet depuis Fretin (1h30 de camion), c’est désormais la ville d’Amiens qui est en point de mire. Dunkerque et Arras complèteront aussi le tableau avant l’été. Les agglos de plus de 60 000 habitants des Hauts de France seront alors toutes ouvertes. Le tout n’aura pris qu’un peu plus d’un an.
> Mais surtout, Picnic va s’attaquer aux deux principales agglos françaises après l’été : Paris et Lyon. Toujours en ciblant la clientèle familiale de banlieue et non le cœur des villes. Parce que c’est là que se font les gros paniers, plus rémunérateurs. Mais aussi, et surtout, parce que son véhicule n’est pas adapté à la livraison purement urbaine (stationnement).
> Picnic France “roule” actuellement sur un tempo de 1 000 à 1 500 commandes par jour, avec un panier moyen à 80 euros. Soit de l’ordre de 2,5 M€ mensuel. Autant dire que la contribution française a été modeste sur le milliard d’euros de CA qu’a atteint le groupe en 2021, uniquement avec les Pays-Bas (depuis 2015) et l’Allemagne (2018).
> Si l’expansion en France reste la priorité numéro 1, les gains de productivité attendus doivent éviter de brûler trop de cash. Les premiers mois, Picnic affichait 9 livraisons par tournée, pour une capacité maximale de 15 pour son véhicule (48 bacs). Le seuil de 11 livraisons sera bientôt atteint. C’est encore moins que l’Allemagne (12) et les Pays-Bas (13). Mais, en France, l’enseigne peinera à atteindre les niveaux des deux autres pays en raison de “l’effet Cristaline“. Une spécificité nationale… lourde, encombrante et peu rémunératrice. A tel point que les équipes françaises se sont résolues à limiter à deux packs les commandes pour chaque référence d’eau en bouteille.
> Picnic a par ailleurs développé de nouveaux porteurs, dont la capacité atteint 72 bacs (vs 48) et, surtout, dont la vitesse n’est plus bridée à 45 km/h. Contrainte qui lui interdit pour l’heure l’accès aux “vraies” routes et limite donc beaucoup le rayon d’action. Ces nouveaux fourgons pourront rayonner à 15 km du hub, contre 10 km. Ils arriveront bientôt en France. Toujours pour améliorer sa productivité, Picnic va développer diverses collectes chez ses clients (consignes et colis), pour que ses véhicules ne rentrent pas à vide. Bref, Picnic change de braquet !
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“mais sans livreur en chemise ridicule 😂”
Ah Bah alors je suis pas intéressé !
Voilà comment on perd un client !
🙂
Cela dit, il ressemble un peu au vendeur affiché à l’arrière de la camionnette, c’est un bon point !