Je ne suis ni Alexandre (B), ni Rami (B), ni Bruno (Le B). Juste un libre-analyste des temps commerciaux ! Mais si d’aventure j’avais les “manettes” dont ils ont la chance de disposer pour piloter Carrefour, aucun doute : je remettrais rapidement un coup de barre vers le client, actuellement victime d’arbitrages trop évidents en faveur de l’actionnaire (ce que le client finit toujours par faire payer à l’actionnaire, l’histoire est implacable).
Premier de ces arbitrages : le prix. Carrefour a manifestement décidé de n’accepter aucun “pincement de marge” lié à l’inflation. En clair, les tarifs des fournisseurs sont répercutés avec une touchante célérité. Et, conséquence, l’indice prix des hypers dérive : 102 selon les derniers pointages de l’étude DISTRI PRIX (revoir ici). Dit autrement : le résultat (l’actionnaire donc) ne doit pas souffrir de l’inflation actuelle.
Seconde illustration : la tenue des magasins, conséquence des “FP” (les frais de personnel) qu’une enseigne accepte de supporter (ou non). Depuis quelques semaines, je suis frappé du recul des hypers sur ce point. Samedi encore, dans ce Carrefour breton (qui n’est en rien une exception sur la foi des – nombreux – magasins que je visite toutes les semaines) : Rayons à moitié remplis ou palette qui attendra le jour suivant pour être traitée. Nul besoin d’être informé pour comprendre que les magasins ont reçu des consignes strictes sur les frais de perso… Ce qui, là aussi, n’est jamais une manière de faire passer le client avant l’actionnaire ! Plutôt l’inverse.
Le client ?
Qui est ce?
Comme souvent chez C……..( ou A…..) on oublie la première des promesses clients : plein, propre et au prix.
Un basique, mais tellement loin pour ces hommes qui ne font probablement pas souvent les courses un soir à 18h.
Par ailleurs dans ce genre d’enseigne les grands dirigeants se déplacent rarement dans leur magasin à l’improviste. Les magasins sont mis au cordeau pour les visites par les équipes. Dommage que ce ne soit pas les dirigeants qui fassent le CA de tous les jours.
Si ils voient le vrai état des magasin en comparaison avec ceux d’autres enseignes, ils comprendront mieux.
Pas toujours un problème de nombres mais souvent un problème de visite des DG à l’improviste.
Carrefour est le premier employeur privé de France mais pas en parts de marché. Il y à bcp de perso en hyper, il faut juste donner des taches claires et les mettre au boulot.
Leclerc c’est 133.000 salariés (magasins, SCA, structure) alors que Carrefour c’est 105.000 salariés en France (en incluant la franchise)
Si on fait un bête calcul :
133.000/22,6=5900 salariés par point de pdm
105.000/18,9=5550 salariés par point de pdm
En n’oubliant pas qu’avec une proportion plus importante de petites surfaces qui proportionnellement emploient plus de monde le chiffre de Carrefour devrait être supérieur.
Lidl avec le même calcul est à 5200, les autres indépendant dépasse allègrement les 6000.
De là à dire que Carrefour a une gestion discount de ses magasins…
Pardon mais votre méthodologie de calcul est fausse. Je suis franchisé et j’aimerai bien que vous m’expliquiez comment vous arrivez à savoir combien d’employés compte la franchise.
Carrefour est le premier employeur privé (hyper super banque assurance voyage) devant Leclerc. Et sans la franchise. Car les emplois en franchises sont incalculables puisqu’il y à une Sarl individuelle derrière chaque franchisé.
“pincer les marges”??? Mais, dans quel monde vivez vous…?
Quand le chiffre est difficile, il faut “sortir” la marge en euros “par la porte ou par la fenêtre”! En centrale, on pilote les pv à la hausse, on fait des promos moins agressives, on étripe les fournisseurs (enfin, ceux qu’on peut…) et en magasin, on réduit les frais de personnel et c’est le chef de rayon qui doit remplir car sinon son directeur lui retombe sur le râble…
Au fait, chez Crf, l’effet Rami serait donc arrivé à son terme et la normalité aurait repris le dessus ?
+1
Il y a quelques mois j’avais déjà dit que l’effet Rami n’était qu’un heureux concours de circonstances liées au COVID.
A part enfoncer des portes ouvertes sur le penser client, Rami n’a pas les moyens de changer l’ADN de Carrefour (tout comme Auchan et Casino).
Carrefour était tombé tellement bas, que l’enseigne ne pouvait que remonter en parts de marché.
Juste au jour où les actionnaires signerait la fin du bal. Ce jour est arrivé.
Le pire est que compte tenu de l’inflation, Le CA va continuer à progresser et la marge valeur aussi. Ce qui permettra à la fois de rémunérer les actionnaires et les salariés (un peu).
Prochaine étape? Le départ de Rami vers d’autres fonctions, cet homme sans doute brillant est seulement une étoile filante mais n’aura en rien changé en profondeur un paquebot qui sombre depuis des années.
Néanmoins à la décharge de tous les magasins, il y a un vrai problème structurel qui empire chaque semaine, c’est le recrutement. Aucune enseigne n’y échappe.
Quand vous ajoutez à cela une recrudescence du COVID, il devient très compliqué de remplir correctement des magasins. Même le recrutement de saisonnier devient un casse tête.
Restauration et distribution, même galère.
Si vous allez à l’Intermarché d’Orgeval, les rayons vides, c’est encore pire que la photo que vous publiez.
Bien sur l’absence de produits Andros, Mamie Nova et Bonne Maman n’arrange pas les choses, mais pas que !!!
Rayons alimentaires clairsemés, produits de substitution aux blocages pas toujours terribles et + chers*, promos
absentes, produits périmés toujours en vente, rayon trad fromage hors de prix, le rayon huiles dont les prix ne sont pas
mieux que votre comparaison avec Carrefour dernièrement >>>> le quotidien de cet Intermarché
*Pour les confitures Bonne Maman, prix du produit de remplacement x 2
Je voyage souvent et j’ai l’occasion de faire mes courses dans toutes les enseignes et les faits que vous rapportez
ne sont pas propres qu’à Carrefour et concernent tous les distributeurs y compris certains Leclerc qui ne font pas mieux.
Par ailleurs l’état des magasins dépend beaucoup de l’équipe sur place. A égale distance de chez moi, il y a 2 Carrefour Market (Non franchisés),
1 exemplaire avec des rayons remplis et du personnel agréable et disponible pour les clients et le second à l’abandon comme celui
que vous présentez
Oui chez Carrefour cela devient récurrent se me me rappelle Intermarché à une époque.
Ça sent la misère.
Sur l’agglomération de Moulins c’est pour ça que Leclerc a pris le pas largement. D’autant plus Olivier que le Leclerc est super bien comme vous avez pu le voir.
Cela est pareil au Carrefour Nice Lingostière. Quelque soit l’heure les rayons sont vides.
Et le pire c’est le matin, où le client à l’impression de gêner car il y a tellement de personnel pour la mise en rayon que nous ne pouvons pas circuler.
A une certaine époque, quand l’heure d’ouverture approchais les rayons se vider de la majeur partie du personnel.
L’effet Rami ?? Ha ha ha, à part créer des groupes What’s App et afficher le numéro du boss à l’entrée…
On attend le TB de Juin avec impatience 😆