Comment réagir face à l’inflation ? C’est, actuellement, le casse-tête de tous les industriels. Et, dans ce contexte, un cas est intéressant à étudier : Nestlé sur le baby-food. Le géant suisse de l’alimentation a en effet suivi deux voies en apparence opposées : downsizing et upsizing.
Pour son lait Guigoz, Nestlé a choisi le downsizing. Le produit est par tradition cher en prix facial donc l’inflation se voit rapidement (et apparaît comme plus douloureuse !). Depuis le printemps, Guigoz avance en 830 g et non en 900 g. Certaines enseignes n’ont certes pas encore totalement basculé (40 % de DN chez Leclerc pour l’ancien code, 80 % chez Match, probablement en raison de stock plus élevés) mais le mouvement est bien entamé, le nouveau produit étant présent dans deux tiers des points de vente à date. Entre les deux, un prix facial proche mais, désormais, 8 % de produit en moins. Donc un prix kilo plus élevé.
Situation inverse sur P’tite céréale, produit sur lequel le prix facial est moins un obstacle. Là, la boîte est davantage remplie : 415 g vs 400 g. Rien d’extraordinaire mais suffisant pour compliquer la comparaison surtout que, dans le même temps, la promesse a légèrement changé. Il y a désormais 5 céréales annoncées. Donc un produit porteur (en théorie du moins) d’une valeur additionnelle. De quoi faire passer la pilule d’un prix facial 28 % plus cher. Là, ça pique un peu ! Mais si c’est meilleur pour bébé hein…