Alors qu’à Paris le métro se met aux couleurs (rose) de Flink’ avec une campagne moquant l’inutilité des bons vieux chariots de courses dans les foyers urbains, l’avenir du quick-commerce s’assombrit pourtant de plus en plus.
L’Américain GoPuff a dernièrement baissé le rideau d’une dizaine de dark stores en Île de France, seul Paris intra-muros est désormais desservi. Des fermetures qui font suite au retrait pur et simple du marché espagnol fin août et à l’arrêt du bureau européen ouvert au Luxembourg il y a tout juste 6 mois. Selon Bloomberg, GoPuff aurait sensiblement revu ses prétentions européennes à la baisse, envisageant même de se concentrer sur le marché britannique. Ce qui signifierait donc… un retrait de l’Hexagone ! Berceau de Dija, racheté par GoPuff à l’été 2021, le marché anglais du q-commerce est bien plus dynamique qu’ailleurs. Combien de temps les livreurs GoPuff arpenteront-ils encore les rues de Paris, Marseille, Toulouse et Lille ? D’autant que la volonté de régulation des dark stores par les pouvoirs publics n’est pas de nature à faciliter les choses.
Chez les concurrents de GoPuff, également, l’heure n’est plus à l’euphorie. Véritable baromètre d’une activité en devenir, le recrutement au niveau des “staffs“ est à l’arrêt pour Getir ou Gorillas qui n’ont pas d’annonces sur les habituels sites dédiés. Seul Flink se distingue avec 40 offres sur Indeed. Idem pour Frichti, propriété désormais de Gorillas, mais au modèle différent puisque très orienté sur la livraison de plats préparés.
Quant au recrutement des livreurs, il n’est plus possible de postuler sur le site français de Gorillas pour devenir un “rider“ salarié. Désormais, l’enseigne allemande cibleraient davantage des auto-entrepreneurs dont il est plus facile de se séparer… Une pratique partagée par d’autres concurrents.
Bref… ça pue !
“Bref… ça pue !”
Et tant mieux non ?
Une activité sans réel besoin et avec pour seul modèle économique d’être le dernier debout, c’est peut-être aussi bien qu’elle s’arrête au plus tôt ?
Quelqu’un mesurera peut-être un jour le coût écologique et social de ce type de service, à mettre en rapport avec un déplacement au supermarché du coin (à Paris et dans les villes desservies, vraiment au coin, le supermarché !).
Alors certes, le supermarché du coin sera surement fermé entre 22h et 8h et le nombre d’épiciers du coin ouvert jusqu’à pas d’heure a largement baissé depuis 15 ans, mais quelle urgence justifie vraiment ce service ?
Olivier, vous qui avez le bras long, avez-vous des infos sur le profil type du client de ces services ? VS le profil de l’urbain utilisateur de LAD / C&C ?
Le profil type ? Ben, entre autres, je suis jeune célibataire ou en couple, j’ai oublié ou bien ça me fait “suer”de faire quelques courses (au supermarché du coin quk pourtant est à 50 m du domicile..) . Je prends mon tél, j’achète jambon, beurre, pain de mie, fromage et salade pour faire des” croques” et un esclave à vélo me livre en 20mn et gare à lui s’il a 1 mn de retard…
Avec ça, il faut que les prix soient placés et que l’esclave soit payé avec des miettes de pain..
Voilà ! Et tant mieux si “ça pue”…
Un grand bravo aux “spécialistes” nous expliquant qu’il s’agissait de l’avenir du commerce et aux entreprises de distribution qui ont investi des millions dans ces structures !
T’en es un toi ?
Nan alors il vaut mieux se taire hein !
J’avais écrit “spécialistes” avec des guillemets…. Je ne suis qu’un acteur et observateur, avisé parfois. Je voulais mettre en avant le décalage entre la rapidité de prise de décisions pour répondre au “il me faut y être” quitte à investir à perte (dans le cas présent) et la lenteur de mise en place de moyens pour assurer les basiques du commerce (personnel, équipement…) pour supprimer les irritants.
Des fois faudrait juste savoir se taire, et ainsi éviter ce genre de commentaire ridicule.
Le principe du commentaire est de permettre à chacun d’exprimer son point de vue tout en respectant des points de vue différents….
La seule et unique raison des capitaux délirants investis dans cette forme douteuse de commerce était la… facile disponibilité des desdits capitaux il y a 2 ans!
Les fonds d’investissement avaient à ce moment énormément de cash à faible coût et se permettaient de prendre ce type de risques.