Suite des investigations maison sur un des sujets majeurs de 2022 : le prospectus. Le dispositif Oui Pub est lancé depuis 3 semaines. C’est assez pour faire un premier point d’étape riche d’enseignements. Après avoir pris la température sur la côte d’Azur (revoir ici), la team Dauvers s’en rendue dans trois zones représentatives du test : très rurale (Leff Armor en Bretagne), mixte (Valence et ses alentours) et très urbaine (Bordeaux). Bilan de 2 700 boîtes aux lettres inspectées et 20 magasins visités en 4 enseignements :
- Le taux d’affichage du Oui Pub sur les boîtes aux lettres est de 8 % à date (relevés réalisés S37) dans les zones concernées. Alors que le dispositif se met tout juste en place, c’est un résultat loin d’être ridicule ! Ce qui confirme une fois encore l’attachement d’au moins une partie de la population au bon vieux prospectus.
- Comme on pouvait s’y attendre, les disparités sont très fortes selon les zones. Aux deux extrêmes : moins de 4 % de Oui Pub à Bordeaux, plus de 17 % dans les Côtes d’Armor. Au-delà du degré d’implication des commerces et institutions locales, les explications sont assez rationnelles : les ruraux « profonds » sont plus enclins à souhaiter recevoir des catalogues étant beaucoup moins noyés sous les tracts. Sans compter, sans doute, des effets de classe d’âge (les « anciens » sont plus attachés au papier) et de revenus qui, là encore, doivent expliquer le taux plus élevé de Oui Pub en campagne.
- Côté magasins, la tendance est unanime : l’abandon pur et simple de la distribution des tracts. Y compris, donc, dans les boîtes aux lettres affichant le Oui Pub. C’est là tout le paradoxe du test pour les habitants concernés !
Dans le détail, les Leclerc, Carrefour/Market, Lidl et Casino/Géant visités ont coupé le robinet à prospectus. C’est aussi le cas du Auchan de Bordeaux, de l’Intermarché de Chabeuil (26) et d’un des deux Super U visités (Lanvollon (22)). N’en jetez plus ! Si la tendance est à l’arrêt chez Lidl, Aldi maintient la distribution sur les zones visitées. Bref, sauf retournement de tendance, on est bel et bien en train d’assister au sacrifice du prospectus non-adressé dans ces trois zones !
- L’intérêt des magasins arrêtant la distribution n’étant pas de faire la promotion du Oui Pub, celui-ci est inexistant dans bon nombre de points de vente, qui n’ont souvent pas même l’auto-collant à disposition. En revanche, les enseignes mettent le poids du corps sur leur solution de tract dématérialisé. Histoire, bien sûr, d’inciter à la conversion aux solutions digitales et préserver la « stimulation promotionnelle » des clients.
Hello à tous, ici Lodgy !
Je partage totalement l’analyse de cet attachement aux “catas” pour les zones rurales et/ou personnes d’un certain âge, le reste des zones/personnes n’a pas l’air plus perturbé que ça avec des catas digitaux voir des promos partagées sur les réseaux sociaux jusqu’à snapchat ou whatsapp.
Le Oui Pub aurait du arriver il y a des années, il est pour ainsi dire désuet à peine arrivé sur le marché car les enseignes ont stoppé les rotatives faute de budget et de matière !
On croirait une campagne gouvernementale tellement c’est….ho wait !