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LA MINUTE RETAIL : le comportement des clients face à l’inflation

C’est la MINUTE RETAIL de la 38e semaine de l’année ! Aujourd’hui, je vous propose de s’attarder sur le comportement des clients face à l’inflation. Inflation qui est malheureusement appelée à durer, ne serait-ce qu’avec le contrecoup de l’énergie chez les industriels qui va alimenter la hausse des prix pendant plusieurs mois. 

Confronté à l’inflation, le client a donc trois leviers d’arbitrage possibles et tous les chiffres montrent qu’il les utilise.

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Bonjour et bienvenue dans cette « Minute Retail » de la 38e semaine de l’année. 

Aujourd’hui, je vous propose de s’attarder sur le comportement des clients face à l’inflation. Inflation qui est malheureusement appelée à durer, ne serait-ce qu’avec le contrecoup de l’énergie chez les industriels qui va alimenter la hausse des prix pendant plusieurs mois. 

Confronté à l’inflation, le client a donc trois leviers d’arbitrage possibles et tous les chiffres montrent qu’il les utilise.

Premier levier : changer de crémerie ! Par principe, l’époque favorise les enseignes qui ont la meilleure image prix : Lidl pour les discounters, Leclerc pour les hypers. Ces enseignes jouent automatiquement le rôle de valeur refuge et attirent donc presque sans efforts les clients. C’est certes un peu simpliste mais l’inflation est bien la meilleure campagne de publicité possible pour Leclerc et Lidl. Actuellement, ce sont d’ailleurs les deux enseignes qui progressent le plus ! 

Second levier : la descente en gamme que j’évoque déjà depuis quelques mois. Pour préserver leur capacité à acheter, une partie des consommateurs pour une partie de leurs achats passent des marques nationales aux MDD ou des MDD aux premiers prix. C’est un arbitrage par la qualité de ce que le client met dans son chariot. Depuis le début de l’année, les ventes de premiers prix progressent davantage que les MDD qui progressent davantage que les marques nationales. 

Reste le dernier levier. La baisse des quantités achetées. C’est une façon comme une autre de maîtriser ses dépenses. Et c’est possible… D’abord, les produits de grande conso ne sont pas tous essentiels. Ensuite, on peut réduire la fréquence d’achat : manger moins souvent de viande ou de poisson. Enfin, sur certaines catégories, il est possible de diminuer les doses. Un peu moins de dentifrice sur sa brosse à dents, un seul coton à démaquiller au lieu de 2. Bref, ce levier là aussi est à l’œuvre : les volumes sont en baisse en grandes surfaces depuis le début de l’année. 

8 commentaires

  1. J’en aurais bien rajouté un 4ème : les achats de stockage sur des produits du quotidien en promo.
    Mais,
    1. Encore faut il que la promo soit franchement intéressante pour qu’on décide d’un achat volumique. Or, les enseignes sont plutôt entrain de marger mieux plutôt que de casser les prix.
    2. Il faut avoir les moyens financiers pour faire un gros caddie.

    1. Venez faire un tour en Belgique, 50% est fréquent voir même parfois 60% tellement les prix sont surcôtés, surtout quand ils passent la frontière (Française ou Allemande, par exemple). J’ai des exemples à la pelle, encore ici, le colis du mois sur Amazon (Ca me peine de commander dessus mais je me limite à 2x/mois max dont la commande ‘mensuelle’) de produits trouvables en France pour un total de 54.04. En Belgique, au minimum 114.62 EUR, sans prendre les super/hyper les plus cher. 48% du prix initial, a ce prix là, bien évidemment que je commande sur Amazon 😶 (J’avoue qu’il y avait pas mal de coupons 10-15% sur les produits en première livraison, j’ai fait mon stock perso pour 1 an 🌞)

  2. Pour le hors alimentaire, on va aux vide-greniers, ils n’ont jamais eu autant de succès. Une mère de famille peut devenir plus dure qu’un acheteur de Leclerc.

  3. Malheureusement, les Français n’ont pas attendu cette “crise là” pour réduire ou se passer de viande et poisson, certains ne pourront que s’attaquer à d’autres familles de produits.
    Commercialement parlant, les débits ne vont que chuter au vu des augmentations annoncées pour…tout sauf les salaires.

  4. Olivier, même si c’est abordé dans ton analyse, notamment sur la réduction de volume, c’est la changements de catégorie qui commence à s’opérer avec un PF en forte baisse en volume, un rayon traiteur mer en berne, avec des risques de casse très importantes (trop ?) qui pourrait donner des idées d’arbitrage en magasin a cour terme (CA/MARGE net dégagé vs coût fonctionnement = rationalisation sur les 20/80… avec une envie de sur promotionner pour “sauver” les volumes… et de finalement vendre à + de 50% en promo (déjà le cas sur le saumon fumé je crois) donc une marge catégorie en magasin qui s’écroule …. j
    uste avant de debrancher certains frigo ?

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