C’est déjà le retour de LA MINUTE RETAIL… parce que c’est le sujet du jour : LES PÉNALITÉS LOGISTIQUES.
Le gouvernement a appelé ce matin à un moratoire. En réalité, le sujet n’est pas de suspendre l’application des pénalités logistiques le temps d’un moratoire (qui, par principe, s’achèvera) mais bien de changer de logiciel sur le sujet. Et c’est possible…
Et pour ceux qui préfèrent lire, c’est ici >>
Bonjour et bienvenue dans cette « Minute Retail » de la 39e semaine de l’année.
Aujourd’hui : les relations commerciales entre les enseignes et leurs fournisseurs avec, parmi les sujets de friction, les fameuses pénalités logistiques. Pour ceux qui seraient loin du sujet, deux exemples : lorsque le camion du fournisseur arrive en retard sur l’entrepôt du distributeur ou qu’une commande est incomplète, alors l’enseigne applique des pénalités. Parfois dès le premier colis manquant.
Avec le temps, et parce que c’est devenu une source de revenu indirect pour les enseignes, il y a eu inflation des pénalités. Inflation dans les montants, inflation dans les situations donnant lieu à des pénalités et même inflation dans les moyens humains mis en œuvre pour traiter le dossier !
Bref, le sujet des pénalités logistiques tourne au ridicule. Bien sûr, il ne s’agit pas d’en contester le principe. Il est même normal qu’il existe une sanction lorsque l’une des deux parties pêche par inefficacité. Sauf que la sanction est toujours unilatérale. Imagine-t-on un fournisseur envoyer une facture de pénalités parce que sa promo a été mise en place avec 24 h de retard ? Si les enseignes sont incapables de s’auto-réguler, alors… il faut serrer le cadre.
La loi impose une justification de ces pénalités. Je peux témoigner que les justifications sont parfois absentes ou risibles. Donc, sur ce sujet, la balle est clairement dans le camp des enseignes. Et pour rendre les pénalités aussi légitimes qu’acceptables, la justification doit être incontestable. A l’ère de la data omniprésente, il doit quand même bien être possible de justifier d’un état de stock, soit en entrepôt soit en magasin. De deux choses l’une : si le stock est à zéro, le retard du fournisseur est objectivement pénalisant. Sinon, la pénalité n’est qu’un revenu déguisé.
(Une sanction ne peut être acceptée que si elle est juste. Et, sur ce sujet, il serait quand même temps que les enseignes deviennent un brin responsable.)
Oui, plus personne ne veut “trop” de stock..
Ni le magasin, ni l’entrepôt, ni… le fournisseur ! Mais on veut des rayons pleins pour la satisfaction du client !!
Avez vous vu le nombre de camions sur les routes ? C’est aussi le résultat de l’appro en flux tendu…
Une fois de + le LOLivier spécialiste autoproclamé de la GD ramène sa “science” sur des sujets auxquels il n’entend pas grand chose 😜
Allez balance tes infos
En même temps, en ce moment, toute pénalité serait contesté par le fournisseur à cause des “conditions actuelles”(covid, gève,Ukraine,chat malade…) qui en fait le sont depuis bien 2 ans, et qui sont là encore parfois réelles, parfois juste inventées pour s’éviter un paiement.
Le sujet doit être égal des deux parties c’est vrai, mais comme toujours(surtout si le gouvernement s’en mêle)ce sera la distribution qui sera mise au coin et montrée du doigt tel un vilain petit canard et les industriels seront des victimes de ce terrible système de la distribution…ça aiderait les consommateurs à se dire que non, les supermarchés/hypermarchés ne sortent pas tous des “dizaines/centaines de millions” de bénéfices comme ils veulent bien le croire vu que c’est ce qui leur est vendu.
Sur une centaine d’industriels par tract (et plusieurs tracts / semaine), s’il y en a toujours 6 ou 7/ tract avec des retards de livraison,
cela engendre aussi des surcoûts de main d’œuvre (logistique, mises en rayon décalées), errata à gérer par les centrales, etc..
Si le manquement vient d’un industriel il est logique qu’il soit rappelé à l’ordre afin d’éviter tout litige.
Tout produit présent dans un tract publipromo DOIT être LEGALEMENT en rayon dans le magasin.
En cas de manquement et qu’il y a contrôle DGCCRF :
c’est bien le magasin qui paie les amendes (exorbitantes) de publicité mensongère… ? Réponse : oui.
Un contrat est signé : il doit être respecté.
Les pénalités servent juste à payer ces surcoûts