Bienvenue dans cette « Minute Retail » de la 41e semaine de l’année. Aujourd’hui : l’heure est grave, je suis là pour vous annoncer… la mort du prospectus. A écouter ici >>
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Aujourd’hui : l’heure est grave, je suis là pour vous annoncer… la mort du prospectus.
Alors, oui, si vous n’habitez pas Bordeaux, Valence ou la communauté de communes de Leff Armor entre autres zones concernées par le dispositif OUI PUB, alors oui, vous avez peut-être encore découvert aujourd’hui votre boîte-aux-lettres remplie de prospectus.
Mais soyez rassuré, ou inquiet si vous êtes un commerçant, c’est bientôt terminé. D’abord, à tort ou à raison, le prospectus est le symbole d’une société du gaspillage. Gaspillage de moyens et de ressources pour imprimer et diffuser quelque chose qui, dans trop de situations, part directement à la poubelle.
Ensuite, le prospectus va rapidement devenir… un produit de luxe. L’inflation sur la pâte à papier et sur l’énergie qui fait tourner les rotatives accroît singulièrement le prix de revient. Sachant qu’il faut déjà dénicher suffisamment de papier. Et, au moment de faire des économies, il y a, là, une piste pour les enseignes. Prenez par exemple un Carrefour moyen : 65 millions de chiffre d’affaires et… 800 000 € de budget prospectus.
Enfin, il y a les premières semaines du dispositif expérimental OUI PUB. Depuis le 1er septembre, dans une dizaine de zones en France, il faut le consentement du client via un autocollant OUI PUB pour déposer un prospectus dans sa boite-aux-lettres. A date, moins de 10 % des habitants l’ont apposé. Ce qui, de fait, tue le prospectus au moins dans sa diffusion traditionnelle. D’ailleurs, comme un symbole, dans les zones concernées, la plupart des magasins ont simplement déjà arrêté la distribution et ne remettent donc même pas l’autocollant à leurs clients.
Le risque néanmoins est identifié : que les magasins les plus éloignés, en clair les hypers, y perdent encore des raisons de fréquentation. Mon p’tit doigt me dit déjà que Carrefour observe une bascule de dynamique entre hypers et supers dans les zones OUI PUB. C’est ce qu’on appelle un dommage collatéral !
Affirmatif, la fin est inéluctable pour les prospectus papier.
“Prenez par exemple un Carrefour moyen : 65 millions de chiffre d’affaires et… 800 000 € de budget prospectus. ” => En alimentaire, je ne recevais de prospectus que ceux de Carrefour. Segmentation entre Hyper et Market ajoutés des corners multimédia faisaient que ces prospectus ne me concernaient jamais.
J’ai enfin mis un stop pub. Retour au bout de 2 mois. Plus que quelques résidus avec des cartons et papiers d’artisans louches, d’agences immobilières et restaurants bas de gamme.
Je regrette de ne pas l’avoir apposé plus tôt.
Il faut laisser de la place dans la boîte lettre aux colis du e-commerce !
Tant que tu t’en vas pas, ça va. Mais t’aurais pu t’habiller en noir 🙂
Tu veux l’enterrer ?