Nouvelle étape de notre “Tournée OUI PUB” dont l’objectif est de mesurer comment vit localement l’expérimentation imaginée dans le prolongement de la Convention Citoyenne pour le Climat. Depuis le 1er septembre, dans une dizaine de zones en France, les consommateurs doivent exprimer leur consentement à recevoir des prospectus. En clair, les enseignes (via Médiapost ou Adrexo) ne peuvent distribuer leurs tracts que dans des boîtes-aux-lettres qui l’ont demandé. D’où l’intérêt, déjà, de compter les Français accrocs à la pub !
A Libourne, comme dans les trois premières zones visitées (et avant les autres), une minorité d’habitants ont posé l’autocollant OUI PUB : 11 %. C’est bien en-deça des espoirs, même s’il y a des pics dans des zones très populaires. Exemple ici à Libourne, dans les cités Peyronneau/Peyregourde, où j’ai compté 22 % de BAL “ouvertes” à la pub. C’est certes deux fois plus que la moyenne mais ça signifie quand même que près de 80 % des habitants n’en veulent pas. Ce qui condamne, de fait, toute diffusion faute de modèle économique.
Vu des Libournais (élargis à tout le Nord Gironde), alea jacta est ! Le prospectus est mort (revoir d’ailleurs ma MINUTE retail ici). Vu des enseignes, c’est quasi dead aussi. Lidl, Carrefour, Leclerc et Intermarché revendiquent d’avoir arrêté toute distribution. Dans bon nombre d’autres magasins (Géant, Boulanger, Intersport, etc.), personne ne peut renseigner le quidam en quête d’information sur les prospectus. Comme si le sujet n’en était plus un. D’ailleurs, à nouveau, je n’ai pu obtenir un autocollant que chez Aldi. Sans être bien certain de recevoir les tracts de l’enseigne me précise-t-on en caisse. A Libourne aussi, on a tourné la page du prospectus !
Merci Olivier pour cet excellent travail et pour suivre de près cette expérimentation OUI PUB.